12/12/2006

Pourquoi?

J'ai eu une pensée particulière la semaine dernière. Je vais vous raconter.

Ma meilleure amie a deux petits garçons. Le plus petit a 22 mois.
Lorsque son aîné avait le même âge, c'est-à-dire à peu de choses près il y a 4 ans à la même époque, nous avons passé la journée aux urgences pédiatriques de Roubaix pour lui faire passer quelques examens (il va très bien, rassurez-vous, juste une petite frayeur). Les médecins n'étant jamais pressés d'avouer leur ignorance, ils ont dû mettre une dizaine d'heures avant de nous dire "Je ne sais pas" et de faire quand même signer à mon amie une décharge pour ramener son fils chez elle!
Pendant ces heures où nous avons attendu, j'ai vu un autre enfant.

Dans la chambre voisine, il y avait un petit bébé, je ne me souviens plus trop, il devait avoir 4 ou 5 mois à tout casser. Il était malade, visiblement très encombré de la poitrine. Et il était seul... Dans un transat au milieu d'une chambre d'hôpital. Il pleurait un peu, mais pas beaucoup. Je ne me souviens plus de tout, mais jamais je n'oublierai ses yeux. Je me suis occupée de lui, un peu, mais pas trop, je n'avais pas le droit. Mais ce regard... Plein de souffrance, de tristesse, mais malgré tout plein d'amour à donner...

Quatre ans après, je suis bouleversée. Je ne sais pas, bien sûr, ce qu'il est advenu de ce petit bonhomme. Mais j'y pense.

Pourquoi?

Pourquoi une femme, et à plus forte raison une mère, ne peut-elle s'empêcher de souffrir à la vue de la souffrance d'un enfant? Pourquoi ne sait-elle pas se détacher de la misère affective qui se dégage d'un petit qui manque d'amour?
Plus qu'une histoire d'hormones, en votre coeur monte des larmes, de la colère, de la révolte...

Parce que vous avez mal. Parce que vous ne pouvez pas ne pas imaginer VOTRE enfant à la place de ce petit abandonné.
Parce que vous pensez à ces "mères" inhumaines qui délaissent, blessent, tuent, congèlent et/ou enterrent. Parce que vous pensez à ces enfants meurtris, mourrant de faim, de soif, de misère, détruits, battus, violés, ou "simplement" mal, peu ou pas aimés.
Parce que pour vous, ces horreurs sont inconcevables, et pourtant vous savez qu'elles sont réelles.

Parce que votre coeur de Maman a de la place pour aimer chaque petit enfant du monde, mais vos mains ne peuvent tous les soigner.

Et ça, c'est votre drame...


Mais s'il vous plaît, tous, parents, autorités policières et gouvernementales, ne baissez pas les bras, NE DETOURNEZ PAS LES YEUX de cette souffrance, même si elle est insoutenable à voir, tendez la main, punissez quand il le faut, réunissez les familles morcelées, soignez, soignez cette enfance blessée...



On ne peut pas changer le monde, mais en cette période de fêtes, à nous tous aussi de faire en sorte que 2007 soit moins meurtrière que 2006...

12/08/2006

Noël approche...

Et ça sera le tout premier Noël pour notre fils...
C'est con, mais ça me rend toute chose. Un truc à l'intérieur, comme un interrupteur, qui hésite entre "Enfin" et "Déjà".

Bon, pour nous, du vu et revu, on sort le sapin (qui sera artificiel jusqu'à ce qu'on m'offre un aspirateur qui aspire tout seul sans moi!), les décos, et on massacre ce pauvre petit conifère de plastique (parce que le plastique, c'est fantastique, et surtout, ça perd pas ses plumes!) jusqu'à ce qu'il ressemble à quelque chose de doré et kitsch, enfin, festif quoi.

Le petit nous a regardé faire, sans trop comprendre. Mais quand même, y a de la couleur, des machins qui clignottent, tout ça.

Il y comprend pas grand chose, mais pour nous tout a changé. Noël ne sera plus jamais Noël. Enfin, plus comme avant. C'est comme si d'un coup, c'était nous, les "grands". Nous les parents, quoi. Nous qui faisons croire au Père Noël, nous qui cachons les cadeaux, nous qui regarderons, tout émotionnés, notre enfant qui massacrera le sapin à son tour, et finira par mettre la Flèche, là-bas tout en haut, en grimpant sur son père...

Je me vois déjà, aidant Noah à écrire sa lettre au Papa Nowel, l'adressant à:
Père Noël
1 rue du Pôle Nord
PÔLE NORD.


J'ai hâte.
En même temps, non...

Noël, Nouvel An, c'est joyeux et triste à la fois, ça nous rappelle comme on s'aime et aussi comme le temps passe!


L'année dernière, nous avons passé Noël enfermés car j'étais alitée (Chéri avait quand même cuisiné des lasagnes, on n'avait pas tout perdu!). Loin de nos familles, loin de nos amis, en pensant au Noël suivant, c'est-à-dire celui-ci. Et on y est!
Cette année nous sommes 3. Pour la première fois.

C'est un peu le début d'une nouvelle ère, vous ne trouvez pas?


Cette année, donc, pas de lasagnes, mais les fêtes en famille, enfin! Ne soyez donc pas étonnés si vous ne me voyez pas entre le 23 décembre et le 8 janvier. Ben oui, c'est Noël, Nouvel An, tout ça. Vous saviez pas???

11/28/2006

Objectivité parentale.

Mon fils est merveilleux, parfait. C'est le plus beau, le plus éveillé, le plus souriant... Bref, le plus mieux. Bon. Ca, c'est dit.


Mais quand même. Il y a des "moyennes" qui sont communément admises comme étant la "norme" en matière de développement de l'enfant. Traduisez: Bébé DOIT marcher à 12 mois.


A la naissance, si Bébé ne fait pas 3kg500 tout rond, pas de quartier. Soit il est petit : « Dis donc, c’est une demi-portion ton enfant ! », soit il est proche des 4 kilos, voire plus : « Eh ben, ma parole, c’est un sacré morceau ! » (généralement suivi de félicitations à la Maman, si elle a accouché par voie basse, pour avoir réussi à sortir « tout ça »).

Plus tard, la révision régulière sera à faire chez le pédiatre, et là, vous verrez apparaître votre source d’angoisse des premières semaines de Bébé : les courbe de poids et de taille. Bébé est en dessous, au dessus, ça grimpe un peu, beaucoup, ça descend, de vraies montagnes russes… Et pourtant, vous, vous le savez que votre tout petit est en pleine forme ! Même si celui de votre "copine" Germaine est déjà, d'après elle, bien plus avancé que le vôtre! Germaine a peut-être un peu trop l'esprit de compétition...


Bref.
Si votre adorable bambin a l’heureuse idée de faire les choses un peu en avance : « C’est un petit génie cet enfant ! ». Si par contre il a le malheur de traîner les pieds (ou les dents, ou autres) : « Comment ça, il a 6 mois ? Il n’a pas de dent ? Il ne rampe pas ? Mais… Il est en retard, non ? ».
*minute de culpabilité pour les parents*



Après, ça se corse encore… Progrès psychomoteurs, propreté, acquisition du langage… Là vous avez le choix : Bowlby, Piaget, Freud, Laurence Pernoud, Françoise Dolto… Trouvez-en deux qui disent la même chose (bon courage !) et vous avez gagné !


Réflexion… Vous demandez à vos parents de fouiller dans votre vieux carnet de santé, et dans leur mémoire, et généralement vous allez apprendre que vous avez eu votre première dent à 9 mois, que vous avez marché à 15, etc. ou au contraire, que vous étiez carrément précoce en tout, « C’est bien mon fils/ma fille », commentera votre Maman, les yeux pleins de souvenirs… Fiables ou non ?


Peut-on être objectif envers ses enfants? Le débat est ouvert!

11/11/2006

L'angoisse de la page blanche.

Eh oui, ça arrive à des gens très bien, la preuve.
En fait, ce ne sont pas les sujets qui manquent, mais plus le temps et les idées pour les étoffer...

J'aime écrire. J'ai toujours adoré ça, aussi loin que je m'en souvienne. C'est une façon tellement naturelle de faire passer les émotions, ça coule tout seul, c'est un peu old fashionned, "ça sent bon le meuble de Provence", comme dirait ce bon vieux philosophe JC VanDamme.

Ecrire, c'est parler, mais en mieux. On le dit, les paroles s'envolent et les écrits restent. On peut écrire comme on parle, du moins, on peut essayer, et pourtant ce n'est pas la même chose. C'est plus réfléchi, plus construit. Et en principe, quand on parle, on sait qui nous écoute, ce qui n'est pas le cas lorsque l'on écrit. Combien de gens vont lire ce message? 5? 10? 50?? C'est un mystère... Et j'adore le mystère!

Vais-je un jour imprimer ces pages pour les faire lire à mon fils? Peut-être... Vais-je un jour délaisser puis arrêter ce blog? Sans doute. Pour l'instant, je l'aime, c'est un peu de moi, un peu de nous, c'est une trace de ces derniers mois, bien que je n'aie pas forcément besoin de cela pour me rappeler chaque instant de cette belle aventure...

Pour l'instant, il m'aide, c'est un dialogue avec moi-même qui me permet parfois d'avoir un peu de recul sur tout ça.
En plus, c'est un formidable tremplin, puisque très bientôt vous pourrez lire un peu de ma prose ailleurs que sur internet...

Suspense...



En attendant, mieux que des mots...



10/23/2006

Mimétisme

J'ai remarqué quelque chose d'assez amusant...

Faîtes le test...

Vous donnez à manger à votre(vos) enfant(s). Une cuillère pour Maman, une cuillère pour Papa... "Ouvre la bouche mon chéri!"

Et vous, qu'est-ce que vous faîtes, instinctivement, sans même y réfléchir? Vous ouvrez la bouche! Si, si, essayez! Oui, me direz-vous, c'est juste pour montrer à Bébé...

Maintenant, pensez-y... "Je n'ouvrirai pas la bouche, je n'ouvrirai pas la bouche..." Et recommencez...
"Ouvre la bouche, mon chéri"
Et là, vous vous rendez compte que... Inévitablement, ou presque, vous avez la bouche ouverte, même rien qu'un petit peu! Amusant, non?


Non mais... c'est pas pour vous, hein, la purée!

Sont-ce nos bambins qui copient sur nous ou le contraire?
L'instinct nous pousse à leur servir de modèle... Mais les parents ne sont-ils pas les rois du "Fais ce que je dis, pas ce que je fais"?

Ce qui est fascinant c'est que je remarque que l'on tend à s'améliorer au contact de ses enfants. Je veux ce qu'il y a de mieux pour lui, donc je fais au mieux!

Personellement, j'ai percuté il y a pas si longtemps que ça: je me casse la tête à faire des purées-qui-déchirent-tout-faites-avec-amour-et-avec-les-légumes-du-marché pour mon Bébé, et derrière, je mange... Un sandwich, ou une pizza, bref, des trucs pas diététiques/équilibrés/sains du tout! Enfin, si, parfois, j'aime bien faire des plats un peu élaborés, mais dans l'ensemble, pas à chaque repas!


Pourtant, tant de choses ont changé depuis la naissance du Schtroumpf. On est plus rigoureux sur plein de choses, on mange mieux, on a un rythme de vie plus régulier...


En fin de compte, n'est-ce pas plutôt Bébé qui fait de ses parents des gens meilleurs?

10/05/2006

"Regarde Maman, je grandis!"

Voilà le slogan stupide qu'affiche ce bavoir offert par un sacro-saint magazine de parent...

RI-DI-CULE !

Genre, comme si je ne m'en rendais pas compte. Comme si je ne le voyais pas grandir jour après jour... Que dis-je, heure après heure!

Regarde Maman, comme ton petit bébé mignon-adorable-qui-dit-rien-et-qui-bouge-pas s'est transformé en petit-diable-qui-se-déplace-et-essaye-de-sauter-de-la-table-à-langer!

Fini, la crevette de même pas 3kg qui mange, dort et n'a rien d'autre à faire que faire craquer les vieilles dames au supermarché. Remplacée par un ver de terre géant de presque 7kg qui prend ses orteils pour des saussices cocktail et qui a pour but de ramper pour pouvoir se cogner partout et me faire avoir une crise cardiaque quotidienne...


Eh oui, mon Bébé d'Amour qui est né hier aura en réalité 6 mois demain! Vous vous rendez compte?

Non, vous vous rendez pas compte puisque moi non.

J'ai un drôle de sentiment quand je vois les photos de Noah nouveau-né. En même temps une partie de mon esprit se rend bien compte qu'il a bien changé, et une autre ne verrait presque pas la différence tellement on ne le voit pas grandir...

Merde alors...
Il aurait raison, ce bavoir promo pourri???



9/24/2006

Catharsis...

Un petit post narcissique, j'espère que vous ne m'en voudrez pas, mais je voulais vous faire partager ce sentiment, parce qu'il est tout neuf, et que ça fait du bien...

Depuis l'accouchement, j'ai énormément de mal à accepter mon reflet dans le miroir... Je ne me reconnais plus, je me sens défigurée... (enfin, dé-ventr-igurée)

Malgré tout, plus ça va et plus j'accepte cette image de moi que me renvoie la glace. Une partie de moi sait que ça va s'arranger, que ça ne va pas rester comme ça, mais une autre sait bien que ça ne redeviendra pas comme avant... Mais cette partie-là comprend que ces traces... C'est le résumé du plus bel épisode de ma vie...

Les vergetures s'atténueront, les abdos reviendront, le ventre redeviendra plus ferme...
La cicatrice, elle, sera toujours là. Et vous savez quoi? TANT MIEUX.
La naissance d'un enfant est gravée de mille façons dans sa mère... Ce souvenir qui ne s'estompe jamais, dans son coeur, dans son esprit, et dans son corps...

Cette cicatrice, c'est lui. C'est là qu'il est sorti de moi, c'est par là que je lui ai donné la vie... C'est comme un tatouage qui dirait: "Noah, 6 avril 2006"...

Vous savez quoi? Je l'aime, moi, cette cicatrice... Et OUI, je l'aime encore, ce ventre où mon bébé a débuté sa toute petite vie, c'est ce ventre qui l'a construit de A à Z, ce ventre où il a vécu, contre mon coeur, pendant ces 36 semaines où il n'a été qu'à moi...


Et puis, ne serai-je pas toujours la plus belle aux yeux de mon Trésor?


Et ça, voyez-vous, ça effacerait presque tout mes complexes...
Presque ;)




Michelle, pas belle, mais HEU-REUSE!!!

9/11/2006

Remember 9/11

Un petit hommage aux New-Yorkais dont les habitants se réveillent en ce moment... En ce jour de deuil pour eux, et pour tant d'autres.


Je ne lance pas de débat pro- ou anti-américains, ils sont ce qu'ils sont. Mais quoi qu'on pense d'eux, personne ne méritait ça...

Plus de 3000 morts, ça en fait des familles endeuillées, des enfants orphelins, des parents meurtris...
3000 morts, je ne sais combien de blessés, et en tout, combien de personnes touchées de près ou de loin? Des centaines de milliers... Sans compter les milliers de gamins qui se sont retrouvés affublés d'un uniforme et d'une arme pour aller "défendre l'Amérique" dans un pays que la plupart d'entre eux ne savaient pas situer sur une carte...

Et une inquiétude planétaire: personne n'est à l'abri...


Je crois que chacun d'entre nous se souviens d'où il était et de ce qu'il faisait ce 11 septembre 2001, vers 15h15, quand la nouvelle s'est répandue à travers le monde comme une vague énorme et inarrêtable. Je me souviens que je travaillais, et que j'ai reçu un mail. J'ai cru à une blague... Puis à une 3ème guerre mondiale. J'ai tremblé pour ces gens, pour nous.

5 ans après, le menace pèse toujours.
Pas seulement la menace directe, mais aussi une autre, insidieuse, sournoise. En plus des victimes qui étaient dans les tours, en plus de celles qui étaient dans les avions, en plus de celles qui ont tenté l'impossible jusqu'à la fin pour sauver des vies, des milliers de volontaires et de résidents se retrouvent aujourd'hui victimes de maladies respiratoires, pour avoir inhalé des poussières chargées d'amiante...

Bref, cela ne finira donc jamais.


Voilà, j'ai un pincement au coeur aujourd'hui en pensant à cette ville que j'aime, qui fut la mienne, qui est le plus grand et le plus beau lieu d'éclectisme que je connaisse!


Alors, chers New-Yorkais...

Remain as you are, and take care.


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9/09/2006

Au secours! Bébé préfère son Papa...

Voilà le titre d'un article que j'ai lu récemment dans un de nos sacro-saints magazines "parentaux"...

Mouais.

Donc, primo, Bébé doit préférer quelqu'un. Soit. Ensuite, Bébé est génétiquement programmé pour préférer sa mère. C'est comme ça.
Et si c'est pas le cas, la pauvre Maman délaissée se sent comme une femme trompée...

Obligé, y a de l'Oedipe là-dedans.

Et Bébé, il a pas le droit d'aimer tout le monde pareil?
Il est évident qu'un si petit enfant a une relation différente avec sa mère qu'avec son père, qu'avec sa grand-mère, la voisine, le boulanger, enfin bref.

Après, soit c'est l'appel de l'estomac et il se dit: "C'est lui qui m'a donné à manger en dernier, c'est lui que j'aime le plus!". Soit c'est l'appel des bras et il se dit: "Je vais fayotter et elle va me prendre dans ses bras." Inévitablement suivi de la réussite de son plan et donc de: "Elle m'a pris dans ses bras, je l'aime!"...

Je pense que Bébé aime fondamentalement ses parents, des fois il fait le capricieux avec l'un d'eux, voire les deux, des fois il décide de ne faire risette qu'à Maman et de faire du boudin pour son père (gniark gniark gniark).


L'important, c'est de ne pas écoeurer l'autre en se vantant d'avoir les faveurs du Schtroumpf. Eh oui, car la roue tourne!

8/26/2006

Indésirables!

Je parlais plus tôt de reprendre une vie sociale après la naissance de Bébé... Encore faut-il pouvoir!

Il y a quelques temps, avec homme et enfant, ainsi que beaux-parents, on se pointe dans un resto chicos pour se faire un bon repas. Miam, miam!
Nous voilà à la porte, on entre, sous les yeux écarquillés de la patronne...
"Vous avez une poussette!"

(Bien observé!)

"Ah là là mais quand c'est comme ça il faut prévenir, hein, on n'a pas beaucoup de place nous (est-il utile de préciser que le restaurant était loin d'être plein, voire même quasiment vide?), heureusement, vous avez de la chance, j'ai une table avec un handicapé qui a annulé, je vais pouvoir vous caser dans un coin!"

(Ouf, j'ai eu trop peur pour elle.)

Je jette un coup d'oeil rapide aux sanitaires...

"Ah non, on a pas de table à langer, c'est pas souvent qu'on a des petits ici..."

(Mince alors, je l'aurais jamais deviné!)

Finalement ça a été, Noah a même réussi à la faire gagater.

Mais déjà, je me suis mordu les dents pour ne pas lancer de commentaire bien senti quoique tout à fait poli.


Une autre fois, dans un autre resto, Noah chounait un peu, il avait faim. La serveuse nous regarde de travers. Elle vient nous apporter nos plats et dit: "Oh, il est mignon!"

(Hypocrite!)

"Oui, c'est gentil, il n'est pas très sage ce soir, mais c'est un amour!"
"Oui, c'est vrai, il pleure, c'est pas top, mais ça va, il ne pleure pas trop fort, les gens ne se plaignent pas!"
"Euh en même temps je m'en fous un peu, je vais quand même pas rester enfermée chez moi ou me séparer de mon fils simplement parce que les gens ne se rappellent pas qu'un bébé, ça pleure!"
Regards indignés...


Hier, pire.
J'étais avec 2 amies, nous étions donc 3 + 3 gnômes en poussette (on était venues en force). On s'arrête dans un café du centre commercial de Dieppe que je ne nommerai pas (je n'ai pas besoin, il n'y en a qu'un!) pour prendre un verre et nourrir la chair de notre chair...

Ils nous ont bien regardé arriver avec nos chars, ils ne savaient pas où nous mettre, d'autant que - monstres associaux que nous sommes - nous ne voulions pas être en zone fumeur. Ce qui de toute façon est impossible vu qu'ils ont 2 tables non-fumeur (sur lesquelles trône bien évidemment un cendrier) dans un riquiqui-coin du café, entourées bien entendu de tables d'intoxiqués... Finalement, bien brave, il nous trouve un coin ou "il n'y a pas beaucoup de fumeurs" (regarde-moi dans l'oeil!!!).

"Et mettez pas vos poussettes dans le passage, hein!" (Je vais me gêner...)

Il prend notre commande. Mon amie Audrey lui demande de l'eau pour sa puce de (presque) un an, il lui dit "oui, de l'eau du robinet?"
Bien sûr elle lui dit NON!!!
"Bah j'ai juste un quart Vittel alors."
Ben amène, blaireau!!!

Il nous apporte nos boissons avec le ticket dans la bouche (détail con mais qui m'écoeure toujours!!!) et le pose tout machonné sur la table... Miam...

Plus tard, il dit à 2 gars: "Mettez-vous là (juste à coté de nous): c'est fumeur ici"
???
Ouf; on a pas eu à râler les gars sont allés ailleurs (zont du voir le regard de meurtrières qu'on avait jeté au mec qui avait allumé un cigarillo juste derrière)

Après une tétée sous les regards obliques des clients et du personnel, Noah dormait dans sa poussette, et ce gros balourd de serveur n'arrêtait pas de passer à côté en cognant sur le cosy! Je lui dis de faire attention, il fait comme s'il n'avait pas entendu!

Pendant ce temps, ça clope de tous les côtés...

A la fin, il vient débarrasser nos verres (genre "Euh vous avez avez l'intention de rester encore longtemps, parce qu'on va bientôt vous faire payer un loyer, là???) et je lui donne ma CB, je voulais inviter les cop's.

"Ah non ma p'tite dame, je prends pas la CB l'après-midi!"
"M'en fous. Faudra bien, j'ai rien d'autre!"
"Z'avez un distributeur dehors."
"Je vais pas retirer 20€ pour vous en payer 10!"
"Ben franchement si vous avez pas 10€ sur vous; c'est grave, hein, tout le monde a du liquide, si je vous rends service à vous (???????) je devrai le faire pour tout le monde!"

Après lui avoir dit avec toute la diplomatie que vous me connaissez ce que j'en pensais, on est parties furieuses, et pas discrètement du tout!



Bref, dernière anecdote qui résume bien tout ça, chez un ami restaurateur (qui a une petite crêperie qui fait salle comble à chaque service!) où au passage on est toujours reçus comme des rois qu'il y ait du monde ou pas, on discute et il me dit qu'un commerçant de la ville avait une fois mis une pancarte sur sa vitrine:

"Enfants et Animaux Interdits"


Dieu merci, des gens du coin lui ont gratuitement refait la vitrine à leur idée, histoire de lui faire comprendre...


Mais voilà, c'est clair. On ne peut pas circuler sur la plupart des trottoirs, ni rentrer dans certaines boutiques (soit il y a des marches soit la poussette ne passe pas dans les allées), on est considérés comme une gêne par beaucoup de commerçants.

Bref, pancarte ou pas pancarte, on est loin d'être les bienvenus partout avec un enfant en très bas âge...


Ca n'arrange pas mon côté grande-gueule, tout ça...

8/21/2006

Le poids des mots, le choc des photos!

Comment ça, je suis un pleureur???








8/20/2006

Le syndrôme de Pierre et le Loup.

Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas l'histoire, Pierre était un petit garçon espiègle qui aimait bien filer dans la forêt pour s'amuser à crier au loup. Les hommes du village accouraient alors fusil au poing pour casser du canidé. Pour trouver le petit Pierre, se bidonnant comme une baleine, sans aucun loup à l'horizon. Du coup, forcément, le jour où petit Pierre a vraiment rencontré le loup, plus personne n'a accouru. Je ne me souviens plus trop de la fin de l'histoire, mais j'imagine que le loup a mangé du petit Pierre ce jour-là. Quel con, ce Pierre.

Bref, tout ça pour dire que mon drame, c'est que quand on raconte presque exclusivement des conneries, le jour où vous ne rigolez pas, bah on ne vous prend pas au sérieux!

Et pourtant...


Voilà pourquoi j'ai, depuis le début de l'aventure "En attendant bébé...", écrit pas mal d'articles bien moins gais et ironiques que j'ai volontairement laissés de côté.

On m'a fait remarquer récemment qu'à me lire, tout est tout beau, tout rose, tout n'est que sourires et ce qui ne l'est pas est ironisé et/ou pris du bon côté... En somme, c'est plutôt vrai. Il y a plusieurs raisons à cela.

- J'écris beaucoup de choses ici, beaucoup de choses personnelles. Pourtant, je protège ma vie privée tant que je le peux.

- Pour ceux qui n'ont pas encore d'enfants, je me dis qu'il ne faut pas les décourager (hin hin) ou leur faire peur inutilement, en soulignant les aspects plus "noirs" de la parentalité (ça existe, ce mot?)

- Pour ceux qui en ont, je sais qu'ils savent. Ils sauront lire entre les lignes. Sinon, c'est que je n'ai pas laissé assez de marge entre les lignes!


Cependant...

Non, tout n'est pas tout beau, tout rose...

Si vous voulez tout savoir, c'est même très dur parfois. C'est beaucoup de bonheur, mais autant d'angoisses, de méga coups de mou, de fatigue, de ras le bol, de dilemnes cornéliens...

On change, énormément. Physiquement, d'abord. Pour être honnête, habillée je peux encore plus ou moins faire illusion, mais en ce qui me concerne je me sens défigurée. Je n'irai pas plus loin dans ce chapitre, j'exorciserai moi-même mes vieux démons...

On change, mentalement bien sûr. On est parents! Aller faire les courses est une expédition usante rien que de la préparer, les tête-à-têtes sont rares, voire inexistants. Le couple en prend un sacré coup, normal quand on pense au bébé avant de penser à l'autre... Pourtant il ne faut pas se négliger, on a plus que jamais besoin l'un de l'autre... Et besoin d'être homme/femme tout en étant Papa/Maman. Pas fastoche. L'esprit s'y perd un peu, parfois.

Certains ont la chance d'avoir un enfant calme et serein. Nous, non. Noah est un enfant aussi adorable qu'il est difficile. Les pleurs sont fréquents et les heures de sommeil inversement proportionnelles. Un petit enfer au quotidien... Mais on tient le coup.



On tient le coup, pour tous ces moments où il est adorable. Pour tous ces moments où il rit, où il dort, où il joue, où l'on peut se retrouver, à 2 ou à 3, heureux ensemble...



La vie de famille, je crois que c'est comme ça que ça s'appelle...

8/01/2006

C'est pas la taille (de la couche) qui compte...

Un p'tit post de JMI, ça faisait longtemps!
En plus, dans le genre, celui-là il va être pas mal, je pense... Si je me sens charitable, y aura même des photos à la fin!



Notre p'tit loup grandit...
Ca fait un moment que je ne vous ai pas parlé de ses progrès, de ses exploits (vous savez, genre "un petit pas pour l'homme..."), bref, de son évolution!

Alors ça évolue grave à c't'âge là, y en a des trucs à dire!


Monsieur est du genre "Gare à vos oreilles si j'ai pas ce que je veux!". Mais on essaye de remédier à ça.

La dernière pesée, à 3 mois 1/2, a affiché un joli 4kg900, et refusant d'avaler quoi que ce soit d'autre, Loulou est toujours allaité à 100%. Ca a plutôt l'air de lui réussir en fait. Sauf que bon, on pense qu'il est temps de passer un peu à autre chose. Ca aussi, on y travaille!

Noah dort désormais dans sa chambre, ce qui est bien puisque ça me permet de faire de la gym même la nuit (debout, assise, penchée, allongée, debout...) et moins bien puisque comme Chéri est en train de faire quelques travaux dans la maison, la chambre de bébé n'a plus de porte... Ce qui fait de moi une angoissée du sol qui craque ou de la chasse d'eau/lumière/chute inopinée...

Il tient des choses dans ses mains (surtout mes cheveux ou mon collier) et a pour but final de réussir à mettre son poing tout entier dans sa bouche - afin sûrement de finir par y mettre son bras jusqu'au coude (c'est pas gagné).

Ah, et ca y est, fini les couches Newborn, pour fêter les 5 kilos presque atteints, on est passés à la taille supérieure! Il est encore un peu perdu dedans, mais a priori, ça tient!


Bref, la vie suit son petit bonhomme de chemin...


Bientôt 4 mois... J'vous raconterai sa première compote, ça risque d'être sportif! J'ai comme l'impression qu'il va me redécorer le salon du sol au plafond...


Allez, la suite en images...



Alors ça, c'est ma tête de canaille:



Je tiens mon anneau tout seul et je le mets à la bouche, fais mes valises, maman, chuis un homme!


Noah à Saint Trop'

Tu vois que je dors, des fois!


That's all folks!

Zi ènde

7/31/2006

Agoraphobie

Avoir passé toutes ces semaines enfermée et centrée sur mon nombril (au sens propre comme au figuré), ça laisse des traces.
Eh ouais, rester tant de temps sans voir du monde, sans sortir de chez soi ou presque, obligé, ça te détraque le bocal... J'y ai pas échappé.

Déjà, dans la chambre à la maternité, après la naissance de Noah, tout ce monde, ça m'a tourné la tête... Et y en avait pas tant que ça (du monde)!

Après, il faut rentrer chez soi, présenter la merveille à l'entourage, plein de gens viennent chez vous admirer la bête. Doucement, il faut reprendre une vie sociale (so... quoi?), aller faire les courses, tout ça.

Bon, ça c'est fait.

Ma transformation en ménagère de moins de 50 ans presque complète, il ne me reste plus qu'à sortir en jogging douteux ou à porter des bigoudis la nuit ou encore un bonnet de douche...


Eh, mollo fillot, j'en suis pas là! Bon, OK, il m'est arrivé de sortir chercher le courrier en pyjama, OK, je suis la reine de la course en caddie au Leclerc du coin, OK, je fais ma râleuse de façon tout à fait légitime de temps en temps ("T'as vu, elle fume avec ses gamins à côté!" / "Regarde, encore un qui attache pas ses gosses en voiture" / "Tu vas te grouiller de traverser, mémé???", etc, etc...) mais bon.

Faut bien que je me réhabitue à la foule... C'est là qu'on se rend compte à quel point on est devenu associal, à avoir passé tant de temps dans sa grotte...


Aïe, je suis un ours!

7/28/2006

Ouf, le ridicule ne tue pas!

Sinon, Dorothée serait déjà canée depuis longtemps... Y a du dossier...

Ce matin, je regardais tranquillement la télé, et Noah hurlait gentiment dans son transat, une matinée comme les autres en somme... Et là, devant mes yeux zet zoreilles ébahies, projection 10, que dis-je, 15 ans en arrière (pfiou) lors d'une bête publicité...

Qu'ouïs-je? Ce refrain...


"Et mes chaussettes, rouges et jaunes à p'tits pois..."


C'était plus que mon petit cerveau ne pouvait supporter! Le "nouveau (???) disque de Dorothée"!!! Damned.

Ca m'a inévitablement rappelé ce sketch des Inconnus où les Biouman aux yeux bridés font fuir le monstre intergalactique à grands coups de "Disque Laser de Dorothée". Je vous le remet? "C'est comme... Un tremblement de terre..."

Qui peut résister?


N'empêche, à l'époque, c'était plutôt cool le Club Dorothée, tant que la vieille chantait pas... Si, si, rappelez-vous, "Vous tapez Dorothée" (j'peux l'faire? j'peux l'faire???), "Pas de pitié pour les croissants" ou encore "Les musclés" ("C'est la fête au villaaaaage")...



Ah, j'ai honte...

Chuis devenue cool plus tard. Je lisais Girls, Jeune & Jolie, Starclub ou OK Podium... J'écoutais les New kids on the Block, Vanilla Ice et tout et tout...


Arf.
Heureusement, le ridicule ne tue pas...

7/26/2006

La p'tite graine

Et dire qu'il y a un an de cela, deux petites cellules se rencontraient à l'intérieur de moi et la cellule mâle a dit à la cellule femelle "Eh, poulette, tu viens boire un verre?"...

Les deux petites cellules ont fait un tas de bébés cellules qui en ont fait tout plein à leur tour...

Et pouf, le grain de riz était là...

*émotion*

7/25/2006

Chieuse!

Oui? C'est moi!

Voici un post que j'avais mis de côté depuis quelques semaines déjà mais j'avais limite trop honte pour le publier!
Allez, le ridicule ne tue pas... Encore heureux!


Plus ça va et plus je me rends compte que des fois je vire vieille bique aigrie, sérieux.

On est en finale de la coupe du monde? Purée, ça va klaxonner dans les rues, j'veux dormir, moa.

T'es djeunz, t'es bruyant? Ho, t'es pas tout seul!

Tu passes près de moi et ma poussette en faisant ronfler les poneys de ta R5 "No Fear"? Y a plus de jeunesse!

Les minettes dans la rue? Non mais c'est quoi ce ventre à l'air, va te rhabiller!

Le p'tit con de 13 ans à tout casser qui fume sur la mob' de son pote? Ah, si j'éto t'mère!


On a vite fait de tout voir à travers des yeux de "parent". Comme si, à l'arrivée du ptit trésor, on avait dans le lot "couches-bibs-doudous-etc" un petit filtre à se mettre devant le cerveau. Un truc qui vous fait voir les choses sous un angle nouveau. Tout est dangereux!

Exemple: la télé. Bonnes femmes à poil partout pour n'importe quel yaourt (je veux pas faire de mon fils un macho obsédé!), violence, gros mots (diantre!)...

Dans la rue: gens qui traversent hors des clous (damned), djeunz avec le futale qui tombe sur les genoux (d'ailleurs j'ai appris récemment le "pourquoi" de cette mode! Il s'agit en fait de faire comme les prisonniers à qui comme chacun le sait on confisque ceinture et lacets à l'arrivée... Classe, hein?) et la musique qui crie trop fort ("Laisse ma zoom-zoom-zen dans ta benz-benz-benz..." Aaaah mais éloignez ça des chastes oreilles de mon tendre rejeton!), et tous ces irrespectueux qui fument partout et même ailleurs, faisant planer la menace du cancer sur vous et les vôtres...


Enfin, vous-même. Justement, vous n'êtes plus vous-même!
Vous guettez les coins de tables acérés, les chiens pas en laisse, les petits diables à pistolet à eau... Votre maison, votre rue, votre pays tout entier vous apparaît soudainement comme un champs de mines anti-personnelles (ou pas). Tous ces gens dehors qui font rien que vous embêter... Pfff...

Vous qui êtes si gentille! Vous qui vous retenez même de dire à Dylan et Kelly dehors de se trouver une chambre pour leurs débordements d'ados, ou de sermoner vos chers voisins qui ont invité toute leur famille à dîner sous vos fenêtres. Vous qui avez à peine téléphoné à 2 ou 3 employés municipaux pour faire cesser le débroussaillage du chemin qui passe derrière votre jardin. Vous qui râlez à peine quand vous tentez de rentrer dans des endroits carrément inaccessibles aux poussettes (et si j'étais en fauteuil roulant, hein? hein???) ou même tout simplement de rouler sur le trottoir encombré - quand trottoir il y a...

C'est simple, vous êtes un ange de vertu!



L'enfer, c'est les autres...
(C'est pas moi qui l'ai dit)

7/23/2006

Louve

Être parent, c'est aimer quelqu'un bien plus que sa propre vie, c'est tout sacrifier pour lui, c'est oublier tout le reste, c'est n'accorder d'importance qu'à ce qui concerne son enfant, c'est savoir que quoi qu'il advienne, on donnerait sa vie pour lui, et avec plaisir.

C'est aussi avoir en permanence un petit soleil dans le coeur, avoir dans les yeux une petite étincelle particulière, avoir dans la vie un but qui ne souffre pas d'obstacle, c'est savoir qu'à côté de soi, c'est un morceau de sa propre chair qui vit, c'est ne plus attendre que ses sourires, que ses progrès, bref, c'est du bonheur à l'état pur.

Ne nous mentons pas, c'est aussi une source d'angoisse assez phénoménale! C'est ne jamais plus dormir du même sommeil, c'est toujours veiller sur son enfant, c'est constamment imaginer le pire, c'est consacrer son esprit à la protection de ce petit morceau de soi.
On ne peut pas protéger qui que ce soit de tout ce qui l'entoure, bien sûr. Alors on se rassure, on colmate les prises de courant, on arrondit les coins des meubles, on verrouille les placards et on met l'armoire à pharmacie en hauteur. Plus tard, on explique à son enfant ce que peuvent faire des inconnus (ou pas, malheureusement), alors qu'on voudrait juste que toute sa vie il ignore ces choses, on tente de construire autour de lui une bulle de protection...

Tout ce qui tente de s'attaquer à votre enfant se heurte à ce bouclier humain et émotionnel que vous formez. On insulte mon fils? Je sors crocs et griffes.

Peut-être est-ce dans ma nature d'être mère-poule, mais quand je sais ce que je serais capable de faire pour mon enfant - et j'en ignore sûrement la plus grosse partie - je me dis que je suis plutôt mère-louve...

7/21/2006

Boire et déboires...

(Spéciale dédicace à Bruce Willis... hihihi)


Bon. Autant vous le dire tout de suite, ça n'a pas marché.
Hier soir, après une plombe de nettoyage/stérilisation du biberon, tirage d'un peu de lait au cas où, fabrication à contre-coeur d'un bib de lait maternisé, et galère pour faire fonctionner le chauffe-biberon (on a fini par le faire à l'ancienne, au bain-marie...), nous y voilà. C'est l'heure du biberon de lait pas maternel.


Regard du fiston: "Purée un biberon, t'as la flemme Maman, je préfère boire mon lait à la source..."

Fiston s'y met quand même. Regard: "C'est quoi ce bordel?"

Fiston hurle: "Tu crois quoi? On me la fait pas, à moi! Oh, eh, quand est-ce que t'arrêtes tes conneries et que tu me donnes vraiment à manger, j'ai les croooooooocs!"

Bref, échec total. La louze...
C'est pas faute d'avoir insisté.

Donc, bib de lait maternel + une petite tétée par dessus le marché. La nuit? Géniale!

Hurlements à 2h30, 4h30, 6h30, 7h30, 8h30... Et autant de tétées...

*Désespoir*

J'appelle mon copain le pédiatre, je lui raconte en quelques mots ma douce nuit, nous avons donc rendez-vous à 10h30. Hop là.
Nous arrivons là-bas tout cernés et pleins d'espoir. Pour retomber sur terre aussi vite... Apparemment je suis d'une nature trop inquiète, Noah n'a rien, non il ne se tord pas de douleur, il hurle, c'est tout.
Et la fautive, c'est moi. Non contente de lui communiquer mon stress, j'ai fait n'importe quoi... Lui donner le sein dès qu'il pleure c'est une mauvaise idée. Ca, je m'en doutais, mais que faire, alors? Essayer de le calmer autrement, OK, je veux bien, mais je dors quand? Certes ça n'est pas le problème du pédiatre, mais bon.

Diagnostic: Noah pèse 4kg900, il prend bien du poids, il est en pleine forme.
Traitement: reprendre un rythme "humain", 6 tétées par jour, 8 maximum.


Je me donne 2 semaines, jusqu'au rendez-vous des 4 mois. Chuis re-motivée, hop là.



PS: Vends boîte de lait hypoallergénique ENFAMIL, tout juste ouverte, et un chauffe-biberon qui chauffe rien. Me contacter :)

7/20/2006

To be or not to be... Hippie?

Nous avons tous et toutes des convictions, quelles qu'elles soient. Religieuses, politiques, concernant l'éducation, la société, bla bla bla...

Lorsque l'on attend son premier enfant, on se demande quel parent on sera, forcément. Alors, on pioche, on choisit les théories d'éducation qui nous plaisent, on s'informe, on regarde autour de nous... L'entourage fait ainsi, d'autres autrement.

On part souvent avec des idées préconçues, des limites bien établies, et malgré tout avec bien peu de certitudes.

Par exemple, l'éternel débat, allaitement ou biberon? Je me disais "Allaitement exclusif jusqu'à 3 mois, en mixte jusque 6, puis diversification alimentaire", clic clac, l'affaire est dans le sac.
En fait, que nenni! Il y a encore quelques jours, je disais "Non, non pas de lait maternisé, je veux pas! Je sais pas comment je vais faire exactement, mais je vais me débrouiller!"
3 nuits à 4 tétées par nuit plus tard, je me suis retrouvée à la pharmacie... Achetant lait, biberon, tétines spéciales et tout le tralala. Même un chauffe-biberon, c'est vous dire!
C'est donc décidé, ce soir, on tente le lait pas maternel... Snif. Ca me fend le coeur, pour être honnête, mais si c'est la meilleure solution, on le verra bien! Sinon, tant pis, on arrête et on revient à l'allaitement à 100%!


Autre sujet, le portage. Sur les conseils de plusieurs personnes qui savent ce qu'est un bébé "qui a besoin de contact", je me suis procurée une écharpe de portage (5, 20m, l'engin, quand même). Bon, faut savoir s'en servir, c'est pas de la tarte, mais une fois installée, quel bonheur!


Je n'en suis pas encore aux couches lavables ou autres produits 100% naturels pour Bébé ou Maman... Un peu écolo sur les bords, certes, mais je tiens à mes lingettes!



La chose que je remarque et qui est le point commun à ces pratiques, c'est le regard des gens. Allaitez un peu en public, pour voir, ou promenez-vous avec Bébé dans l'écharpe, regards en coin et chuchotements garantis!




Comme quoi, les convictions ne sont ni universelles, ni unanimes, et encore moins figées!

En somme, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, et faire comme bon vous semble devient donc la solution à tout! Une maman qui écoute son coeur aura toujours raison...

7/17/2006

Engin de torture... Ou... Non???

Tout d'abord, désolée de poster moins souvent, on est un peu genre oveur-boukède en ce moment... Mais, je vous oublie pas, hein!



Il me fallait faire un petit paragraphe sur cette merveilleuse invention, objet de toutes les interrogations... Le tire-lait.

La plupart des femmes qui allaitent ou ont allaité avec qui j'en ai parlé s'accordent à dire plusieurs choses: au bout de 30 minutes d'effort intense et de grimaces variées, on parvient misérablement à obtenir 50 précieux millilitres... En tirant des 2 côtés!

Je m'y suis donc mise avec quelques appréhensions, bien légitimes s'il en est!

Me voilà donc installée avec ma machine à traire les femmes, Chéri qui fait "Meuh... Meuh..." à côté...
Et, Ô miracle, en ce qui me concerne, 5 minutes top chrono, le bib est rempli! 125ml, siouplé! Et je n'ai tiré qu'un seul sein... Et c'est bien parce que le bib était rempli, j'aurais tiré 2 fois ça sans problème!
Et en plus, même pas mal!


Décidément, la grossesse n'a pas été comme sur des roulettes, l'accouchement n'a pas forcément été celui dont j'avais rêvé, mais l'allaitement, ça marche du tonnerre!


J'vous montre?


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7/06/2006

Bilan trimestriel

Aujourd'hui tu as trois mois.

Il y a 3 mois tout juste j'étais en train de douiller en salle de réveil et toi tu couinais déjà tout doucement dans ton petit berceau à côté de moi.
L'émotion me submergeait et me submerge encore, aucun mot n'existe pour ça, malheureusement!

Ta petite frimousse pour moi est toujours la même, je ne te vois pas grandir!
Bien sûr, qu'est-ce que c'est, 3 mois? Ca n'est pas 3 ans ou même 30, c'est certain, et pourtant... Ca me paraît si proche et si lointain à la fois. Tant de chemin parcouru...

Un tel bouleversement...

Tout a changé, j'ai changé. Tu es tout pour nous maintenant, toi et tes petits 4kg450 pour 56cm. Une petite crevette qui prend toute la place dans la maison et qui nous squatte les bras et les oreilles quelques 20 heures sur 24!

Tu rythmes nos vies, tu remplis nos coeurs, tu nous fait rire, pleurer, chavirer...
Un petit bout de chou qui règne en maître sur son petit monde... Et on en redemande!

C'est ça, être parent!


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BILAN:

Couches: un million
Tétées: un milliard
Bisous: à l'infini
Larmes: une grosse citerne
Décibels: incalculables

Amour: tout un monde...

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6/23/2006

J'aurais pas dit mieux!

Téri Moïse - Je serai là




Oublie tes erreurs et tes peurs
Je les efface
A chaque faux pas que tu feras
Je tomberai à ta place
Mon seul plaisir sera de t'offrir une vie idéale
Sans peine et sans mal

J'ai découvert qui je suis
Tout a changé le jour où je t'ai donné la vie
Et si jamais le monde t'es trop cruel
Je serai là toujours pour toi

Que tous tes amours soient sûrs
Tes amis sincères
Pour toi un domaine
Où la haine est la seule étrangère
Je ferai un monde où tout ira bien
Tu seras jamais seul, tu manqueras de rien

J'ai découvert qui je suis
Tout a changé le jour où je t'ai donné la vie
Et si jamais le monde t'es trop cruel
Je serai là toujours pour toi

Je voudrais pouvoir tout savoir
Pour te donner une vision plus claire
De ce mystère que l'on appelle la vie
Mon seul désir sera de t'offrir une vie idéale
Sans peine et sans mal

J'ai découvert qui je suis
Tout a changé le jour où je t'ai donné la vie
Et si jamais le monde t'es trop cruel
Je serai là toujours pour toi

J'ai découvert qui je suis
Tout a changé le jour où je t'ai donné la vie
Et si jamais le monde t'es trop cruel
Je serai là toujours pour toi.

6/18/2006

Toute la Toile que j'aime...

Eh oui, je suis inspirée aujourd'hui!

Ca faisait un moment que je voulais vous faire partager mes "coups de coeur" d'internaute assidue.
Alors les voilà, dans le désordre! certain(e)s se reconnaîtront!


Tout d'abord et avant tout, ZE site incontournable pour toutes les Mamans, Futures Mamans et même Futures Futures Mamans. De la conception à la crêche, en passant par le divorce, la PMA et les Papas, vous trouverez de tout sur magrossesse. Surtout des amies chères et fidèles!

Un gros coup de coeur également, un blog de Futur Papa, enfin, très très bientôt Jeune Papa d'ailleurs, plein d'émotion et d'humour... Préparez vos mouchoirs!

Dans la catégorie "copines", deux blogs de Mamans que j'adore, Cat et Mayga, ou comment le quotidien de Maman est plein de rires et de surprises!

La palme du "je me prends la tête et j'adore ça" revient à ce site d'énigmes, celui de Christophe, qui m'a tenu compagnie pendant de longues heures et qui continue puisqu'il est mis à jour régulièrement. Attention, on devient vite accro!

Pas mal pour les Futures Mamans coincées dans leur canapé, ce grand Centre Commercial Virtuel. Je n'en ai pas fait le tour mais c'est pas mal et bien fait! J'applaudis l'idée!

Une grande amie à moi, qui m'a confectionné un nid d'ange tout simplement magnifique, a ouvert sur nos conseils une petite boutique en ligne... Allez y faire un tour, ça vaut le coup!

Et enfin un site que je viens de découvrir, une mine de recettes simples et originales, à accomoder à sa sauce bien sûr! Ah oui, pas mal aussi niveau cuisine, un site où en entrant vos ingrédients dans les critères de recherche, la plupart du temps on vous pond une recette sympa! J'adore le principe!


Voili voilou, dîtes-moi ce que vous en pensez!

J'ai craquééééé

La semaine dernière, on reçoit enfin le coup de fil de la Madame des photos de la maternité. Chic, on va enfin voir les clichés.
Le matin-même, je me dis encore: "J'ai droit à une photo gratuite, ça c'est chouette, mais le reste, on m'a bien prévenue, c'est trop cher! Presque 200€ pour un album de rien, hors de question! Je tiendrai bon..."

Dans l'après-midi, la Madame arrive, hyper-chargée (???) avec un chariot style mémé-qui-fait-son-marché et tout et tout. Mais qu'est-ce qu'elle va essayer de me vendre, elle?

On s'installe.
Elle sort judicieusement les articles un à un, en gardant toujours les photos qui ne sont pas dans les albums retournées. Suspense!

Elle nous présente alors les fameux albums, un à remplir avec des photos en couleur, et un sobre avec des photos en noir et blanc...

Oulà, j'avais oublié comme il était petit et mignon! Non, je ne craquerai pas...

Elle nous montre ensuite des cadres (genre 60€ le cadre que même moi j'aurais fait mieux avec mes p'tits doigts boudinés) et, summum du kitsch, deux "toiles" savamment encadrées genre tableaux de maître, des photos stylisées "peinture à l'huile" quoi... Mmm trop "tuyau-de-poële" pour moi.

Mais oui mais pendant tout ce temps, les photos font quand même leur chemin dans ma tête. Et pas que dans la mienne. Hihihi.


A la fin, OK, on a craqué. Mais pas complètement! C'aurait pu être bien pire! Nous n'avons pris ni toile kitsch, ni cadre trop cher, ni même le "kit" maternité... Juste les 2 albums.

Pour la modique somme de 3x46€ et 1x47€, soit un total de... Je veux pas savoir. Non, non, c'est pas du tout que je sois nulle en calcul mental, c'est que je veux pas savoir, je vous dis!


Parallèlement, ils proposaient des portraits aussi au supermarché du coin, avec une photo offerte bien sûr. Toute fière JMI que je suis, j'ai fait poser mon p'tit monstre (sur mes genoux, il a fallu expliquer au photographe pourquoi à 2 mois Noah ne tenait pas assis tout seul...) sans scrupule aucun.

A l'heure de la remise des clichés, on me propose donc environ 8 photos pour la modique somme d'à peine 70€ si je ne m'abuse. Là je me dis quand même, ils se font des hum hum en or avec leurs clichés car les 3 familles (bien Cauchoises) devant moi prennent le tout.

Mais nous, on ne craque pas! On a pris la gratuite (non, mais) et rien d'autre! Snif...
Et ça doit pas lui arriver très souvent, à cette Madame-là, parce qu'elle nous a regardé comme des parents indignes et surtout radins!


Non mais de quoi j'me mêle???

6/15/2006

Vache Normande

Pinaize, visiblement j'ai bien fait de migrer en Seine-Maritime, rejoindre mes copines vaches laitières... "Les vaches rousses, blanches et noires, sur lesquelles tombe la pluie", comme diraient les philosophes (mais non, chuis pas ringarde)! Apparemment elles n'attendaient que moi pour compléter le troupeau... Enfin c'est un moindre mal Normand, j'aurais pu me mettre à produire du "bon cidre doux" au lieu du lait! (hein, Fabienne?)

Noah a plus de 2 mois maintenant (gnahaaa) et je me retrouve toujours à déborder littéralement et à ruiner tous mes T-shirts! Mine de rien c'est pas drôle de ne jamais pouvoir passer une nuit au sec... Pis bonjour la classe quand vous vous rendez compte que les gens en face de vous scrutent l'auréole qui se forme sournoisement sur votre chemise...

A la maternité, déjà, j'avais évoqué cette montée de lait absolument phénoménale qui m'a fait passer de mon modeste, mais soit-dit en passant tout à fait honorable 90B à un petit 105E fillette... Je tairai ma taille actuelle qui est somme toute très ordinaire.

Toujours est-il que systématiquement, toutes les deux ou trois heures, pouf ça monte. Hallucinant. C'est un peu douloureux (en un rien de temps on a la poitrine dure comme du bois), mais fascinant quand on y pense. La nature est bien faite! Même pas besoin de regarder ma montre ou d'attendre qu'il pleure pour savoir qu'il a ou va avoir faim. Ca me subjugue...


Dernièrement, il y a de ça deux semaines, on a tenté le bib. Haha. Grand moment. Je sors mon machin à traire et je vois déjà le Papa qui sourit dans sa barbe de 3 jours. Il ne le dit pas mais il pense "Meuh, meuh..." tellement fort que j'ai l'impression de l'entendre! Gloria, qu'il m'appelle... Le mufle! (Non, je blague, en fait il a bien raison quand on y pense)
Clic-clac, l'affaire est dans le sac, en cinq minutes chrono le bib est plein (fortiche, hein?) et Papa se prépare pour la première fois à nourrir son p'tit glouton.

Et Môssieur, lui, ben il voit même pas la différence, ce petit ingrat, et il ingurgite tout le bib en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "Miam"... Hum hum. Mais non j'ai pas la larme à l'oeil, c'est une poussière j'te dis! On recommence quand? Mmm pas tout de suite...


Parce que ça a beau être du lait maternel, ben ça fait bizarre de le voir boire au biberon, lui qui n'avait jamais connu que mon, enfin mes seins. Mon petit coeur boit un bib... Ca grandit vite, ces bêtes-là... Snif.


J'ai toujours su au fond de moi que je voulais allaiter mon(mes) enfant(s). J'ignorais que ça serait une telle révélation, un tel bonheur, un tel épanouissement, une telle explosion d'émotions et de sentiments...


Mais je ne jette pas la pierre à celles qui font le choix de ne pas allaiter leur bébé!
On a chacune notre idée là-dessus, et biberon ou sein, le plus important est de le faire avec bonheur, et pas à contre-coeur.
C'est un réel plaisir de nourrir son enfant, quel que soit le moyen que l'on choisit pour le faire.


Pro ou contre allaitement, il y a autant de façons d'être Maman que de Mamans...






6/12/2006

Lettre à mon fils...

(... qui est né, maintenant, comme vous le savez tous, pour le plus grand bonheur de nos petits coeurs mais au grand désespoir de nos oreilles...)


Mon p'tit loup,

Faudrait voir à te calmer niveau ouin-ouin... Parce que là, pfiou, ça devient dur!
Bon, pour ta défense, tu fais tes nuits depuis un mois, et ça, mon chéri, c'est super-cool...

Parce que quand tu liras ceci, tu l'auras sûrement déjà oublié (pas nous...), mais saches que comme maintenant tu es un grave tétinomane, accro comme pas deux, et c'est pas facile tous les jours!
Et méfie-toi, j'ai des photos, j'ai même des films, si tu continues, quand tu auras 15 ans je montrerai ça à tous tes potes, et surtout (bien, bien plus tard :D ) aux filles enamourées qui ne manqueront pas de passer notre porte...
Histoire de casser le mythe, quoi.


Oui, il faut l'avouer, t'es super mignon, et ça, tu l'as déjà bien compris. Faudrait voir à pas prendre la grosse tête, si t'es mignon, ben c'est un peu grâce à nous, d'abord. Non mais.


Mais c'est pas une raison pour ouin-ouinter tout le temps comme un chat qu'on égorge, ou pour caguer joyeusement une fois la couche ouverte ou une fois la couche propre fermée. A propos de ça, rien que pour la peine, je me débrouillerai pour avoir besoin de couches quand je serai vieille et grabataire, comme ça tu verras ce que c'est! Et toc!


Ah oui, c'est mignon-mignon de fayoter avec tes Mamies, mais n'en fais pas trop mon coeur, tu serais pas crédible. Je t'apprendrai.



A côté de tout ça, c'est 'achement bien quand tu te fends la poire, on adore... Gagas, nous? Tu rêves des genoux, mon pauv' garçon...


5/30/2006

Moule à cake

(Attention, article qui sent bon!)


Futur ou jeune parent qui me lis, je vais te faire entrer dans l'univers très "fermé" de ce mythe ancestral qu'est la Couche de Bébé... Objet de tous les mystères et de tous les dégoûts, ladite Couche regorge souvent de surprises plus ou moins appétissantes aux couleurs variées...


Mon fils étant un expert du genre, je ne pouvais pas ne pas en parler un minimum ici. C'était mon devoir, cher lecteur, et tu en conviendras.

Anecdote amusante, lors de la visite des 1 mois de Noah, le pédiatre nous a dit: "Il arrive dans une période lors de laquelle il aura sûrement des selles tous les 8 à 10 jours, ne vous inquiétez pas, c'est normal." Ah bon.

Que nenni!

Il est toujours ausis "productif", Moule à cake, c'est comme ça que je l'appelle.
Son jeu favori? S'y mettre pendant qu'on le change. Autre jeu? Se tortiller pendant une plombe avant de lacher des caisses bien chargées, de préférence quand je le nourris, de préférence lorsque je viens de le changer. C'est tellement plus drôle... En plus, en vrai warrior, dès qu'il a fini il n'a qu'une idée en tête: RECOMMENCER!

Constat "amusant", visiblement on doit s'y sentir bien car il ne dort jamais aussi bien que lorsqu'il nage dans une couche bien pleine. Portnawak, je vous jure!

Ceci dit, ce matin, après plus d'une demi-heure de dodo post-construction de cabane, je décide de le changer tout de même, ben oui, je suis pas non plus une mère indigne à ce point...
C'était ce que j'appelle un "caca 3 lingettes" qui, comme son nom l'indique, nécessite l'usage de 3 lingettes pour disparaître totalement. C'est pas des blagues, il faut bien ça pour essuyer Môôôssieur qui réussit à s'en mettre du nombril aux épaules, en passant par les parties les plus sensibles...



Un vrai champion du monde, mon Loulou!


PS: Si quelqu'un a une explication scientifique à la répartition dans la Couche, je suis preneuse!

5/23/2006

Obsession

Moi, obsessionnelle? Que nenni!

Et pourtant...

Au fur et à mesure que le temps passe, je me rends compte que quoi que je fasse, où que je sois, quelle que soit l'heure... Je pense à lui.

Ce petit bout d'une cinquantaine de centimètres est toujours là, quelque part, dans un coin de ma tête. Sans même que je le réalise vraiment, sans même que j'y "pense" réellement.
Sans même que j'y pense sciemment, il y a sa petite bouille en surimpression devant mes yeux, tout comme il y a une main au bout de mon bras...



En fait, c'est ça: que j'y pense ou que j'y pense pas, j'y pense!

Vous me suivez?

"Fais risette à Man-man!"

Avertissement:
Encore un article de "Jeune Maman Insupportable"; si le bonheur vous répugne, passez votre chemin!





Toutes les Mamans guettent les "premières fois" de leur petit bébé, et vous vous doutez bien que je ne fais pas exception à la règle!

Et hier, Ô joie! Nous avons assisté à une authentique "première fois" comme on n'en fait plus...

Comme d'hab, je bêtifiais un peu devant mon fils - eh oui, même moi - et lui, bien sûr, me regardais comme la dernière des arriérées, puis soudain... L'expression de son visage change, les coins de sa petite bouche commencent à se relever pour révéler... Un magnifique sourire édenté!

*Emotion*

Lui qui a toujours une tête de sérieux (hein, Sonia?), qui fronce les sourcils et semble constamment en train de chercher la racine cubique de 1325! (cherchez pas, j'ai dit ça au hasard...)

Eh ben là, un grand sourire jusqu'aux oreilles, toutes gencives dehors! Même que j'en avais les larmes aux yeux!


Du coup, j'y ai vachement pensé, après, je me dis "Ouahou, il commence à réagir visiblement à ce qu'on lui raconte, ça déchire tout!!!"

Alors, déjà que j'avais comme toutes les JMI une tendance à gagater, là je suis carrément devenue la reine du "gouzi-gouzi-mais-qu'il-est-mignon-mon-bébé-que-j'aime-il-va-me-faire-un-sourire-le-bébé-de-toute-façon-je-dirai-que-tu-l'as-fait!"...



Gâteuse avant l'âge, moi je vous le dis...

5/19/2006

Le grand Frisson

Il y a de ça à peine 45 minutes, je suis allée changer mon petit Schtroumpf avant de lui donner la tétée. Jusque là, rien de passionnant, me direz-vous. Certes.

En redescendant dans le salon pour la séquence "biberon humain", j'ai eu un Frisson. Inexplicable... un Frisson étrange et profond, le genre de truc qui transporte. Et là je me suis dit: "Ouahou, c'est ça l'Amour..."

Mon fils, mon coeur, ma vie... J'aime tout de lui, c'est un sentiment entier et démesuré... J'aime son odeur, le goût de sa peau quand je l'embrasse, le regard dans ses yeux quand je le nourris, la douceur de son petit corps que je caresse, ses petits soupirs de plaisir quand je l'allaite...

C'est un vrai festival des 5 sens, c'est indescriptible...


Et ça fait peur!

D'un coup, je me suis dit, allez savoir pourquoi: "Mon Dieu, j'espère que je suis une bonne mère pour lui... Que je le rend heureux à la mesure de l'Amour que j'ai pour lui..."
La flippe.


Est-ce qu'il sent à quel point je l'aime? Est-ce que ça ne l'étouffe pas, parfois?

Parce que moi, si! Je déborde! Trop d'Amour, trop d'émotions, je n'ai même pas les mots qui pourraient les décrire...



C'est facile, d'écrire des choses à la fois intellectuelles et bourrées d'humour subtil dans un blog amusant et plein de bonne humeur, mais là, ben n'importe quelle plume perd de sa superbe devant ce défi littéraire...



Ecrire sur l'Amour d'un parent pour son enfant... On fait moins la fière, hein, Michelle???

5/17/2006

Séquence nostalgie...

Il y a quelques jours, je me suis rendue compte que; Ô la honte, il y avait des fautes d'orthographe dans votre blog préféré... Occasion donc pour moi d'une re-lecture totale de mes oeuvres depuis le début...

Et là, oulàlà, c'est moi qui ai écrit tout ça? C'est moi, le gros bidon sur la photo?...
Il y avait carrément des trucs que j'avais oubliés. Mère indigne. Si je l'ai écrit, c'est que ça m'a marqué, quand même! Mais non, même pas...
Enfin, si, après re-lecture, je me dis "Ahhh oui c'est vrai!", comme quand on se rappelle qu'avant on avait une console Atari ou qu'on entend un bon vieux tube des années 80 bien pourri genre "Tainted Love" de Softcell ou "Les Bêtises" de Sabine Paturel... Genre comme si tout ça, c'était y a 10 piges...

Pis je regarde la petite chose qui se tortille en hurlant à côté de moi (sans boules Quiès, même pas mal!) et je me dis: "Eh non, il a très exactement 1 mois et 11 jours..."

*Nostalgie*

Mon bidon me manque encore tellement, y a plus rien qui bouge dedans... On se sent vraiment "vide", même si on a le petit Loulou à ses côtés. La grossesse, c'est quand même magnifique.
Même quand ça ne se passe pas comme on l'aurait rêvé! Malgré tout, j'ai adoré être enceinte! Ce sont des sensations tellement particulières, c'est un état si envoûtant... De l'amour à l'état pur.

Quand on vient d'avoir un bébé, on a du mal à croiser une femme enceinte sans l'envier. Non pas qu'on veuille recommencer tout de suite (boudiou, non!), mais on a envie de lui crier "Profites-en! Ca sera fini avant que tu aies le temps de dire 'Couche-culotte'!"



Mais bon, je me dis que si je le fais, on va encore me prendre pour une foldingo...

5/10/2006

Et c'est le temps qui court...

Je crois que c'est coluche qui disait: "Comment tuer le temps? Attendre qu'il passe puis bien viser..."

Moi je dis: "T'as du temps à tuer, toi??"

Incrédibeul. On n'a plus une seconde à nous... Au moment où je vous "parle" le Schtroumpf est tranquilou dans les bras de son Papa, puisque dès qu'on le pose dans son lit, Môôôssieur hurle comme un perdu...

Pour vous dire, la semaine dernière nous sommes remontés dans le Nord voir nos familles (pour info on n'y était pas allés depuis 6 mois!). Au passage, bonjour le déménagement! Pfiou, plus c'est petit, plus ça prend de la place! Donc, une fois le véhicule "familial" chargé à bloc, nous v'là partis.

On arrive, on pose nos valises, on part par monts et par vaux ("vaux"???) voir famille, amis et autres anciens collègues de travail. Bref, la course. Entre deux, le Nain qui dort pas de la nuit... Je vous raconte pas la tête sur les photos de famille!
Dans tout ça on n'a pas pu voir tout le monde, et on n'a pas pu faire certaines formalités qu'on aurait voulu régler. Jeune parent, c'est un job à plein temps. Les 35 heures? Laisse-moi rire (jaune)!

Alors en plus nous on dit à tous ceux qui nous posent la question que quand même, il est adorable mais pfiou, qu'est-ce qu'il braille! La réincarnation de Maria Callas... En moins musical. Avec force bruit digestifs pas élégants entre chaque note (Nmizou-Nmizou, vous connaissez?)! Et pis Môôôssieur, bien sûr, dès qu'il y a du monde, il feinte! C'est un fourbe. Il dort ou il couine, rien de plus. "Oh mais qu'il est saaage!" *attendrissement*
Va falloir le surveiller, il sait déjà fayoter...

Bref, à peine les valises posées, 3 ou 4 lessives et une semaine presque sans sommeil plus tard, nous voilà rentrés. Ouf.

Entre temps, Môôôssieur a eu le temps d'avoir un mois... UN MOIS... Dire que bientôt il en aura 2, puis 12, puis 5 ans, puis 20...
Enfin, on a bien le temps! Il va quand même falloir que je songe à changer le nom du blog... Pour l'instant du coup ça fait un peu publicité mensongère. Chic! Encore un blog de future maman! Mais non, c'est un blog de Jeune Maman Insupportable, hihihi!
Tout ça pour dire, wahou, ça passe...


D'ailleurs, Ptit Prout et moi, on a fait notre révision des 15 000 cette semaine. Verdict pour Loulou: 3kg630 et 52cm. Rien que ça! En pleine forme! Il pleure la nuit? Ca lui passera... (Oui, mais quand??)



En tout cas, pleure tant que tu veux mon Chéri, mais... ne grandis pas trop vite!


4/28/2006

Jeune Maman Insupportable

N'ayant pu être une Future Maman Epanouie, je me venge en me transformant en Jeune Maman Insupportable.

Mais si, vous savez, le genre de bonne femme qui ne sait plus parler que couches, tétées, accouchement, le genre qui vous raconte sa césarienne alors que ça vous branche pas du tout, qui vous parle fièrement des exploits digestifs de son bébé (rots, caca, etc...) alors que vous n'aviez rien demandé - oui, la JMI affectionne les détails ragoûtants aussi, elle aime en parler avec ses copines les autres JMI; ça papotte crevasses, épisiotomie et autres hémorroïdes, bref, à fuir!...

Le genre qui ne se maquille plus, qui se fringue n'importe comment, et le piiiiire c'est que c'est celle qui avant se moquait des autres JMI et qui vous sortait des "moi-je-serai-pas-comme-ça" confiants.

Et pourtant... M'y voilà.
Toute fière de ma progéniture, complètement bébé-centrée, j'en oublie d'appeler mes copines, je néglige ma maison, je saoule tout le monde en criant à quel point mon fils est beau (mais c'est tellement vrai!), qu'il grandit bien, etc... Et en mettant des photos partout...



Tiens, ça me reprend...








4/21/2006

La délivrance (Aïeuuuh)

Me voici, me voilà, à la demande générale, trouvez ici - enfin - mon humble récit d'accouchement hihihi...

AVERTISSEMENT: Attention! Histoire qui fait peur...


Mercredi 5 avril 2006 - La journée des "dernières fois"

Aujourd'hui c'est un "mini-jour J", je rentre à la maternité à 16h30... Avant cela, nous décidons d'en profiter un peu et nous nous offrons un peu de shopping à Dieppe... On passe à Auchan acheter une ou deux choses qui nous manquaient (histoire de pouvoir vraiment dire que j'ai bouclé ma valise 5 minutes avant d'entrer à la maternité héhé) et arrivés en caisse prioritaire (ben voui, j'vais m'gêner), il y a devant nous un monsieur âgé qui décharge avec une lenteur étudiée son énooorme caddie... Je demande poliment - si, si - à ce monsieur si moi et mes 3 articles pouvons passer devant lui. Monsieur me répond "Euh oui d'accord, mais qu'est-ce qu'il y a, vous tenez pas debout?"... "Si, si"
"Ah, ben quoi alors?"
Hum hum... Je baisse les yeux, et, MIRACLE, il comprend, "Ah, vous êtes enceinte!"
"Euh un peu, il me semble"
Et là, j'ai regretté de lui avoir adressé la parole! J'aurais mieux fait de poireauter derrière lui... Et allez qu'il nous tient la jambe, on passe, je paye, il est toujours en train de tenir le crachoir avec mon pauvre Guillaume qui ne sait plus s'en défaire! L'hôtesse de caisse et moi rions sous cape, et on dit que ce sont les femmes les pipelettes...
Monsieur en arrive à l'histoire des champions de pétanque à travers les âges, je feins l'étourdissement, OUF, on peut partir!

On se paye même le luxe de passer dans un ou deux magasins pour arborer une dernière fois mon bidon. Les gens me regardent comme une grenade prête à exploser, sauf bien sûr quand il s'agit de laisser sa place... Enfin, on va pas changer le monde, hein...


Nous arrivons à la maternité, je respire l'air dehors, c'est la dernière fois que je suis dehors avant le grand événement...
On s'occupe des formalités d'admission, bon sang que ça fait du bien de ne pas arriver là-bas pour une menace d'accouchement prématuré (, et aussi )!

Me voilà installée dans ma chambrée (qui ne m'est pas inconnue d'ailleurs!) avec une infirmière qui me pompe des litres de sang pour le bilan, puis qui m'offre euh... une séance épilation mémorable... Enfin bref.
Nous v'là prêts, pour la dernière fois je regarde "Un, dos, tres" tranquillement... Dîner? Déjà? Ah oui c'est vrai j'avais oublié... Enfin quand je dis dîner... Soupe, quoi. Mon dernier "dîner"... (Je réalise que vous devez avoir l'impression de lire les derniers instants d'un condamné à mort héhé mais non, c'est plus dans l'esprit "la prochaine fois que [...], il sera là!").

Mon Chéri s'en va (snif...) et me laisse seule avec "La nouvelle star" (au moins pas besoin de réfléchir). Je n'ai pas peur mais je sais déjà que mon bidon va me manquer. Ma gynéco passe vers 22h30, je n'en reviens pas de la voir, je lui dis "Mais... Vous n'êtes pas chez vous?" (de quoi j'me mêle...) Elle me répond qu'elle avait été appelée pour un accouchement, alors elle a décidé de passer, elle est contente de me voir là cette fois enfin pour la bonne!

En réfléchissant (après "La nouvelle star" j'ai pu recommencer) je réalise que cette nuit est ma dernière nuit avec lui, et en même temps ma dernière nuit sans lui... Il n'y aura plus de nouba nocturne dans mon ventre, cette présence énorme qui fait partie de moi, qui fait que je ne suis jamais seule, avec qui je communique, qui me rassure la nuit... En même temps, c'est une nouvelle vie qui va commencer. Au sens propre comme au figuré... Ouahou...



Jeudi 6 avril 2006 - Le grand jour!

Je suis fébrile... Pas peur, non, mais si impatiente! Et n'oublions pas que je n'ai aucune idée de ce qui m'attend!
On m'a dit qu'on viendrait me chercher vers 9h...
En attendant, douche à la Bétadine (comment ça, ça mousse? même pas vrai!) et enfilage de la super-blouse-qui-va-bien...
Chéri arrive, lui non plus n'a pas bien dormi, il est bien plus nerveux que moi par contre hihihi!
On vient donc me chercher vers 9... Euh 10 heures. On m'installe et on me roule loin de la chambre. J'ai les mains sur mon ventre, je ne suis plus sûre de ce qui va se passer, je n'imagine pas ne plus avoir ce ventre que j'aime... Je n'ai toujours pas peur de l'intervention, j'ai peur de cette "séparation"...

J'entends "Elle est où la césa?" (ça, c'est moi) "Elle est dans le sas..."
On arrive dans le bloc op' et je retrouve l'anesthésiste. Il a l'air de bonne humeur, chic. J'ai rien le temps de voir que je suis perfusée et assise à attendre ZE piqûre pour la rachi-anesthésie (pour la petite info, la différence avec la péridurale est qu'il n'y a pas de cathéter, le Gentil Docteur - GD pour les intimes - vous injecte directos la dose dans la colonne, sympa, non?) qui arrive très vite, le GD fait bien son boulot. C'est pas agréable mais c'est très rapide. En 30 secondes les jambes sont engourdies, 15 secondes plus tard on est paralysé...

Ni une, ni deux, je me retrouve avec pour seul paysage un champ opératoire bleu. Je me sens mal... Je fais une grosse chute de tension, heureusement le GD arrive avec une seringue magique et en un éclair je me sens bien mieux! Je l'aime, ce doc... (je le détestais 2 minutes plus tôt mais c'est oublié, je ne suis pas rancunière!)
Entre temps ça crie dans les blocs, y a un médecin qu'est pas content... Pourrait se défouler ailleurs quand même...

Ma gynéco arrive "Alors, on fait moins la fière aujourd'hui?" Euh... JOKER!
On me badigeonne (encore) de Bétadine en long, en large et en travers (je me demande s'ils n'ont pas des actions...) et je sens que ça commence...
C'est assez étrange, assez difficile à décrire comme sensation, je sens qu'il se passe des choses, ça secoue par là en bas, mais je ne sais pas analyser ce qui se passe... Alors je demande! Ca les fait rire, je suis curieuse!
En bas, ça commente les éclats de voix de Docteur X... En tout cas, ça les met de bonne humeur!
AH, on me parle... "On va sortir le bébé, Madame" Hein, quoi? Tout de suite? Je veux paaaaaaas...

J'entends un drôle de truc... Mon cerveau ne sais pas l'analyser, mais mon coeur l'a reconnu... Il pleure! Pas beaucoup, hein, juste assez pour dire "C'est moi! Faîtes de la place!"
On me le montre, effectivement je suis pas fière, je pleure moi aussi, mais beaucoup, je lui fais un tit bisou (pas trop, hein, il est tout sale quand même) et il est déjà parti... Il me paraît si petit... Je le dis...
La gynéco va aux nouvelles, elle revient: "2kg930, 47cm, il est parfait!"
Je m'inquiète: "Il est fini?? Il respire bien?..." On me rassure...

Commence la haute couture. Je laisse échapper "C'est moi qui ai fait ça?"
La gynéco se méprend: "Non, c'est l'aspiration..."
Moi "Non, non, je parlais pas du bruit, je parlais du bébé!"
Tout dans la bonne humeur, je vous dis!

Une fois "couturée", on me change de lit (là je les vois bouger mes jambes mais je ne les sens pas, bof bof comme impression... Assez flippant même) et je demande où on m'emmène. En salle de réveil, ça je sais, mais je veux voir mon Chéri et mon fils... Apparemment plus de salle individuelle pour moi, on va me mettre en salle commune, donc sans Chéri ni Bébé. C'est trop à supporter pour moi, je crise. On finit par me trouver une salle, OUFFF, dans laquelle on m'embarque, et où me rejoignent les deux hommes de ma vie.

Nous resterons presque 3 heures dans cette salle, 3 heures merveilleuses et terribles à la fois, on apprend à se découvrir, je peux toucher mon fils, je ne m'en lasse pas. Il est si paisible, tout emmitouflé, sa tête trop petite pour son bonnet, et sous sa lampe bronzante héhé...

Malgré tout si les jambes mettent des heures à se réveiller, le ventre, lui, n'attend pas... Je demande donc de quoi tenir, mais je précise que je veux allaiter, alors on ne peut pas me donner le super-antalgique-magique... Je dis que quand même, je savais que ça serait pas une partie de rigolade, mais à ce point... Ce à quoi ma graaande copine la sage-femme répond - texto: "Mais ma chère, un ventre, c'est pas fait pour être ouvert!" (sic, pas la force de répondre...)

Je m'inquiète un peu de voir les heures défiler, on m'avait dit qu'il fallait faire la première mise au sein dans les 2 heures suivant la naissance pour bien démarrer l'allaitement... On me dit qu'on verra ça une fois retournée dans ma chambre, il y a d'autres accouchements en cours. OK. Je me tais.

Vers 13h30 (il me semble) on m'emmène pour me ramener dans ma chambre, la moindre bosse dans le couloir dans lequel on roule mon lit est un supplice... Arrivés dans la chambre, le pire était à venir. Il fallait me changer de lit... Elles ont dû me rouler sur le côté et moi je hurlais... L'horreur totale, j'ai mis une bonne demi-heure à m'en remettre, les sanglots arrivaient sans que je puisse les contenir... L'avantage étant qu'une fois ça passé, le pire ETAIT passé! Sérieux!

J'appelle encore pour la mise au sein, une aide-soignante arrive et m'aide, et là pouf, c'est génial! A peine branché, Bébé pompe comme un Shaddock! Pas mal pour un 38+2 (semaines) !

Le soir, Chéri doit partir... Ca fait pas plaisir... Vivement demain!
L'infirmière de nuit passe, me propose de prendre Noah à la pouponnière pour la nuit. Je ne veux pas, j'avais trop peur d'être séparée de lui... La fatigue et la douleur l'emportent sur la culpabilité (et pourtant elle est grande) et tard le soir ils viennent le chercher... Je n'ai pas dormi pour autant, c'est dur sans pouvoir bouger, avec des douleurs lancinantes dans le ventre... Et puis mon ventre tout vide et mon bébé qui n'est pas là...


Vendredi 7 avril 2006 - C'est un petit pas pour l'homme...

Aujourd'hui je suis censée me lever... J'y crois pas trop, j'ai l'impression que je n'y arriverai jamais, pas seulement aujourd'hui, hein, mais JAMAIS! Déjà, sans la sonde on se sent mieux. Sans la perf c'est la "liberté" oserai-je dire. L'infirmière est super contente, j'ai eu des gaz! (ben oui, il lui faut pas grand chose...) Et moi du coup j'ai droit à un petit déj léger... que je ne mange pas!

Je regarde depuis mon lit Chéri et la puéricultrice qui donnent le bain à mon enfant, c'est dur... Moi qui subvenais à tous ses besoins quelques heures plus tôt, je ne pouvais que regarder les autres le faire à ma place...

Arrive l'heure fatidique de me laver, moi. Oulà, va falloir se mettre à la verticale, ça s'annonce corsé. Elles sont deux pour m'aider.
1) On met le lit à angle presque droit. Aïe.
2) On décale mes jambes vers le bord du lit. Aïe.
3) On décale mon buste du même côté. Aïe.
4) Il faut maintenant décaler mon (très modeste) postérieur. Aïeeeeeeeeuuh.
5) On me pivote en position assise. Je vais pas répéter, vous avez compris le principe.
6) Ayé, y'a pas à tergiverser, faut se lever...

Je me lève, donc (et non, je ne bouscule personne), et appuyée sur mes deux béquilles humaines, je "marche" comme une mémé rongée par l'arthrose, jusqu'à la salle de bain... Où je m'effondre... Encore une fois ma tension n'a pas supporté. On me secoue, on me frictionne, et on m'aide à retourner au lit. J'en peux plus. Chuis propre mais naze.

Entre temps mes parents sont arrivés, avec ma petite soeur, dont c'est le 14ème anniversaire. Je ressemble à rien et je suis assommée, mais je sens que de jour en jour ça va mieux. Très lentement, hein, mais quand même.


Samedi 8 avril 2006 - Emportée par la foule...

Je ne m'en doute pas encore, mais bientôt ma petite chambre sera remplie de monde...
Cela commence en début d'après midi, les parents de Chéri arrivent et sont suivis par sa cousine, son mari et leurs 3 filles (les rois de la surprise!). Arrive alors une amie à moi avec son petit garçon de 3 mois... Bref, en un rien de temps on étouffe et je suis épuisée, mais si contente! La chambre est remplie de cadeaux pour le Schtroumpf, il a d'ores et déjà 5 doudous!

Dans l'après-midi, j'ai même pu moi-même changer Noah, alors que le matin même j'avais également pu prendre une douche! La fête du slip, quoi!
En plus l'appétit revient, bonheur!

Mais que se passe-t-il? J'ai les nénés qui font mal, tout gonflés et durs comme du bois... La montée de lait se prépare, paraît-il. Chéri se précipite à Auchan pour acheter un soutien-gorge d'allaitement plus "confortable" que la pauvre taille que j'avais prise... Ca ne suffit pas. 2 jours plus tard il devra aller m'en chercher un autre plus de 3 tailles au-dessus. Mon sauveur!

En attendant plus la soirée approche, plus ça fait mal.

Au milieu de la nuit, je me réveille... Trempée. J'ai inondé tout le lit... Ah, c'est donc ça la montée de lait! J'appelle. La puéri n'a jamais vu ça, une montée de lait aussi phénoménale à peine 2 jours après une césarienne, ça doit être un record. Chic. On me ramène Noah pour euh... "vider" un peu tout ça! Ouf.

L'allaitement se passe vraiment de façon idéale, je suis contente, j'avais tellement peur que ça ne fonctionne pas! C'est sûr que ce n'est pas facile, ceux qui connaissent l'expression "douleurs de tranchées" savent de quoi je parle...

Et quand vous allaitez , on vous donne... du Doliprane!

Quelle aventure...


Dimanche 9 avril 2006 - Une nuit en enfer.

Ce soir, c'est décidé, je garde Bébé avec moi pour la nuit. Courageuse, hein? Je ne savais pas à quel point.

Dans la nuit, je n'arrive pas à le calmer. Sein, tétine, chansons, rien n'y fait... J'appelle. L'auxiliaire de puériculture me dit: "Laissez-le pleurer, il va se calmer!"
J'y crois moyen... Je demande combien de temps, elle me répond "Bah, une demi-heure, une heure..."
Je proteste mais elle insiste, la veille ils l'ont laissé pleurer un peu et il s'est calmé. OK.

Il pleure. Je pleure plus que lui. Il finira par s'endormir... vers 7 heures du matin.
Je suis en larmes, je me sens nulle, incapable... Bref, LE coup de blues "que-je-n'aurai-jamais". L'auxi puéri m'écoute me plaindre un peu, me dit que c'est normal... Moi je ne trouve pas ça si normal que ça de ne pas arriver à apaiser mon propre fils. J'appelle Chéri à la rescousse et Dieu merci il arrive très vite, heureusement qu'il est là...

Je savais que j'avais une bonne raison de l'aimer, hihihi!



Mercredi 12 avril - Le retour du guerrier (enfin, des guerriers).

Aujourd'hui, c'est le grand retour! On est un peu maladroits, on a hâte, on a peur, on est heureux... On est enfin trois, quoi!

Les nuits me font peur, la seule que j'ai passée avec lui a été cauchemardesque... Et si...? Et si je ne savais pas? Je ne voulais pas le laisser à la pouponnière les dernières nuits mais je ne me remettais pas bien et si je voulais pouvoir être sur pied et m'occuper de Noah, il le fallait. J'ai beaucoup, énormément culpabilisé. Encore aujourd'hui. Et pourtant je ne regrette pas, récupérer d'une césarienne demande du temps et du repos. C'est dur, mais il ne faut pas forcer et accepter l'aide qui nous est proposée.

Donc, pas vraiment de Baby Blues mais presque parfois... Les hormones, peut-être. La fatigue, sûrement.

Depuis, tout va de mieux en mieux, je bouge, loulou est en pleine forme et il est adorable (un peu bruyant parfois mais c'était prévisible!)


D'ailleurs, il est en train de nous faire un concert en OUIN majeur, je suis étonnée d'avoir eu le temps de faire ce récit (entrecoupé de tétées et autres changements de couche quand même - d'ailleurs faut que je pense à prendre des actions chez Pampers. Les mecs, qu'est-ce que ça pisse...).


Allez, Maman file...

4/13/2006

Ca, c'est fait!

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Voici notre petit Noah, né le Jeudi 6 avril 2006 à 10h51
2kg930 & 47cm
(pas si crevette que ça, hein?)

Ca valait quand même le coup, non?

4/04/2006

Lettre à mon enfant qui n'est pas encore né...

Mon amour,


Dire que dans un jour et demi tu seras dans mes bras et non plus dans mon ventre...Dire qu'un jour tu me diras "Maman"...Dire qu'un jour tu marcheras, un jour tu iras à l'école, un jour tu partiras...

Je ne sais quelle étape il me tarde le plus de vivre, mais je sais que jeudi se passera la plus belle des rencontres de toute notre existence...


J'ai tant voulu tout te donner ces derniers mois... Je m'en suis tant voulu que les choses ne se passent pas de façon idéale, à chaque contraction je t'ai dit "je suis désolée mon chéri, j'espère que tu n'es pas trop secoué"... Quand l'utérus prend des allures de piscine à vagues, comment savoir si tu te sens bien à l'intérieur? J'aurais voulu que rien ne perturbe cette alchimie qui se produisait en moi, ce Miracle qui prenait place là, dans mon ventre, sous mon coeur...

En tout cas nous ferons tout, tout pour que dehors le monde ne soit pas trop froid, trop bruyant, trop dur...


Ton Papa t'a pour ainsi dire autant porté que moi pendant toutes ces semaines, en portant sur le dos tout le poids de la maison, en me portant moi sur ses épaules...
C'est ensemble que nous attendons ta venue, mon Coeur, et avec quelle impatience!


Je ne sais pas ce que ça me fera de sentir mon ventre vide, de savoir que tu ne dépend plus que de moi mais aussi des autres, de te voir là, dehors... Vas-tu nous reconnaître?

En tout cas moi je te connais déjà, je sais déjà que tu es la plus belle chose que la Terre aie jamais portée, le plus beau de tous les cadeaux de la Vie, le plus beau morceau de Nous qui puisse être...


Merci de nous avoir choisis, mon fils, pour être ceux qui te guideront dans ta route...

A jeudi mon Amour,


Ta Maman qui t'aime plus que tout.

4/03/2006

Vieillesse

Arfff, comme si tout ça ne suffisait pas, faut quand même encore prendre un peu d'âge cette année, comme l'année dernière et celle d'avant, en fait comme les 22 dernières années!
Et j'ai rien vu arriver!

Ca fait quoi d'avoir 23 ans? Bah, comme 22 mais avec un an de plus! Ca fait surtout que le coup de vieux à mon avis il viendra plutôt en fin de semaine hihihi.

Pour l'instant notre nain de jardin adoré n'a pas l'air décidé à me voler la vedette aujourd'hui, alors gageons qu'il attendra sagement son tour, comme tout le monde, jeudi prochain!

En attendant, faîtes péter le Champomy! Chuis motivée... Pour une bonne sieste!

Ben oui, pour fêter ça avec Doudou, on est quand même allés à la crêperie, c'était très sympa, bien sûr j'ai eu droit au refrain qui tue et qui vous donne envie de vous cacher sous la table plutôt que de souffler sur la jolie bougie astucieusement déposée au milieu de la chantilly sur la crêpe... Oui messieurs-dames, en plus d'être grosse, je suis vieille!!! Si mon premier ne devrait plus durer longtemps, mon deuxième lui ne risque pas d'aller en s'arrangeant...



Mais je m'en fous, le plus beau reste à venir... Et il arrive à grands pas!

3/29/2006

Le jour de gloire est arrivé

29 mars...

Le 21 novembre, jour où la gynéco m'a classée en Menace d'Accouchement Prématuré, elle m'a dit "Il faut tenir jusqu'au 29 mars." Je peux vous dire qu'à ce moment-là j'en menais pas large...

Et ça a été long, très long. Agité parfois. Angoissant toujours.

Ce matin, j'arrive dans son cabinet, fière comme une crotte (comme dirait mon frère, grand poète s'il en est). Elle m'accueille. Je lui dis, pas peu fière: "Vous m'aviez dit de tenir jusqu'au 29 mars, on est le 29 mars, je suis là." Emotion...

On papotte un peu, je raconte ces dernières semaines où notre angoisse s'est déplacée de la menace d'accouchement prématuré vers le petit poids de bébé. Je dis que je pense qu'il a bien grossi - enfin j'espère parce qu'à force de repos sur la gauche, je vais avoir des escars... - et que mon col s'ouvre.

Nous v'là parties pour l'échographie. Il est en pleine forme, toujours aussi beau, toujours aussi remuant! Et oui, il a bien grossi!!! A peu près 2kg700 ou 2kg800, ah bah c'est cool ma peau n'a pas craqué pour rien au moins!
Il est bien sûr toujours en siège, et bien calé même, genre pas près de se retourner! Je me demande de qui il tient cette obstination bornée...

Le col s'ouvre doucement (à 1), à mon stade rien d'anormal, mais quand même les choses se précisent...

Elle pensait prévoir la césarienne vers le 12 avril, mais elle est d'accord avec moi qu'il n'est pas sûr du tout que je tienne jusque là, donc elle préfère prévoir une date plus proche... Après vérification, la seule date disponible, c'est... Le 6 avril!!!

Je prends donc le rendez-vous avec la secrétaire, et pendant qu'elle fait les papiers je dis, hébétée: "Mais... Le 6 avril... C'est jeudi prochain??!!!" Elle me regarde, sourcil levé "Oui, et alors?" Et moi "Euh non rien, c'est bientôt c'est tout..."

Je suis sortie avec des étoiles plein les yeux et le coeur...


Jeudi prochain...

3/23/2006

Lorsque l'enfant paraît (réflexion philosophique...)

Lorsque l'enfant paraît... Oui mais quand?
Quand l'enfant paraît-il?

Lors de la conception? Ben, on s'en rend compte moyen à ce moment-là.
Lors de l'apparition de "LA barre" sur le test de grossesse? Perso, j'ai jamais vu cette barre... Merci les tests de grossesse fiables à 99%!
Lors de la première échographie? Mouais... C'est surtout l'apparition du haricot blanc sur fond noir... Méga concret, quoi.
Lorsqu'on commence à le sentir bouger? Ah ça, ça bouge, mais quant à réaliser que c'est LUI, notre enfant, le Schtroumpf qui boxe, y a du chemin.
Lorsque l'on achète tout pour l'arrivée du Schtroumpf en question, et qu'on prépare sa valise pour la maternité? Euh... Joker... (mais je vais m'y mettre, hein, promis.)

Je crois qu'à 8 mois on peut dire que l'accouchement est imminent. J'ai pas trop l'impression qu'il y ait quoi que ce soit qui "immine" ces derniers temps... Le pire c'est que j'y pense beaucoup, je lui parle, il réagit, je sens sa p'tite tête (toujours dans mes côtes, pour l'autorité parentale je repasserai) et je n'imagine plus vraiment mon corps sans cette "présence" dans mon ventre... Pour l'instant il est tout à moi. Je crois que j'aurai du mal à le "prêter" même le temps d'un câlin ou d'un baiser... En même temps j'ai hâte qu'il arrive, de le rencontrer enfin, de savoir enfin qui nous aimons déjà tant avant même de le connaître, que son Papa puisse prendre soin de lui et lui aussi continuer à le construire, que toutes nos inquiétudes soient apaisées et que notre nouvelle vie commence.

Contradictoire, hein? Mettons ça sur le dos des hormones. Hin hin.

3/20/2006

Le Bébête Show

Une femme enceinte est un zoo à elle toute seule...

On a:
un corps d'éléphant/baleine
la souplesse d'un hippopotame
une cervelle de moineau
une mémoire de poisson rouge
un QI de poule
la lenteur d'un escargot
la peau d'un zèbre
une culotte de cheval
un caractère de chien
l'énergie d'un paresseux, etc, etc...

Avec tout ça, on finit par s'inquiéter de voir ce qui va sortir!!!

Mon Chéri me dit que je suis magnifique... Aveuglement amoureux ou diplomatie?
Je préfère penser qu'il le pense, hihihi...

3/18/2006

Ce que femme (enceinte) veut...

Hier, forte de quelques jours sans trop de contractions, je dis à Chéri: "Oh dis, allons au restaurant ce soir pour fêter ça!"...

Mal m'en a pris... Enfin, non, nous avons passé un excellent moment au restaurant, ça c'est sûr. Une fois installée dans ma chaise (après la fameuse danse-de-l'éléphant-qui-n'arrive-pas-à-rentrer-dans-sa-place) sous le regard compatissant de toute la gent féminine du restaurant, je me suis bêtement mise à égréner les clichés...

J'ai fait ma chieuse... Eh oui! A l'apéritif, allez savoir pourquoi, il me prend l'envie d'un diabolo fraise - moi qui n'en bois jamais. On commande... Je demande: "Euh ça vous paraîtrait bizarre si je vous demandais une méga-salade au chèvre chaud et une assiette de frites?". Si ça lui a paru bizarre, elle n'en a rien laissé paraître! Attentionnée, elle propose d'apporter le tout en même temps que l'entrée de Monsieur, ça c'est gentil alors, j'ai faim moi.
Un peu plus tard, je demande... Du ketchup (ben oui, des frites - moi qui n'en mange jamais - sans ketchup, ça s'est jamais vu). Puis, de la vinaigrette pour ma salade (ben oui, sinon c'est fade). Avec tout ça, j'avais fini mon diabolo fraise, alors j'avais soif. Je dis discrètement à Chéri "Tu peux lui demander un soda pour moi steuplé?". Chéri, compréhensif, demande pour moi afin que je ne passe pas pour une mégère totale. Il propose même de redemander ma vinaigrette à cette adorable serveuse qui l'avait oubliée. Je dis que non, quand même, j'aimerais bien revenir dans ce restaurant, un jour!

Avec tout ça, Chéri, lui, a eu le temps de manger entrée et plat et moi j'ai toujours pas fini ma salade-frites. En même temps, c'est le moment que le têtard a choisi pour valser entre mon estomac, mes côtes et ma vessie, alors, forcément, ça n'aide pas...

A un moment, je me dis: "Ouf, j'en peux plus" et je regarde mon assiette, dans laquelle il restait encore pas mal de salade. Et là, LA REVELATION.

J'ai eu les yeux plus gros que le ventre.

Et venant d'une femme, comment dire, "dans mon état" (encore une expression délicieuse), c'est pas peu dire il me semble...