4/28/2007

Copines d'avant...

Au hasard du surf, je suis tombée il y a quelques semaines sur le site que beaucoup d'entre vous connaissent: "Copains d'Avant".
Pour les non-initiés, ce site vous permet de rentrer en contact avec les anciens élèves des divers établissements que vous avez fréquentés, si tant est qu'ils sont inscrits eux aussi sur la base de données.

Bien sûr, j'ai passé une paire d'heures à naviguer en faisant des "Ah!" et des "Oh!" et des "Regaaaaarde Chériiiii j'étais assise en maths à côté de ce type!!". Soirée flashback, quoi.

Seul hic: pour contacter vos anciens accolytes fraîchement retrouvés, il faut sortir la Carte Bleue!
En un sens, je comprends. Mais quand même, je trouve que c'est cher payé pour une paire d'adresses mail qu'on peut sûrement trouver autrement...

Toujours est-il que j'ai croisé pas mal d'anciens comparses - sans réellement pouvoir les contacter, scrogneugneu... mais toujours pas décidée à débourser presque 30€ pour envoyer quelques mails - dont une amie très chère...

Une fille genre demi-portion qui s'est un jour assise à côté de moi lors de notre année de 6ème, nous avions donc 11 ans à tout casser. Une amie qui est devenue mon autre moi, une amie de celles qui restent à vos côtés coûte que coûte, une amie que dès cet instant je n'ai pas quittée.

Jusqu'à ce jour d'Août 2003 où nos chemins ont pris des directions différentes. On est tous fainéants en amitié. On pense à appeler, mais on ne le fait pas...
J'ai tenté quelques fois, puis je suis partie vivre sur un autre continent...
Mais je ne l'ai jamais oubliée.


Quand j'ai vu son nom sur ce site, la carte bleue m'a démangée... Finalement j'ai décidé de me débrouiller pour que l'adresse de ce blog apparaisse dans mon pseudo, en croisant les doigts pour qu'elle aie l'idée de venir y faire un tour.
Elle l'a fait.

Quelques mails ont été échangés depuis, ça fait du bien.

J'ai un peu peur d'avoir changé. Bien sûr, je ne suis plus la même, mais au fond, c'est toujours moi...
Je me rappelle ces années insouciantes où nous avons défini ensemble l'Amitié, ces années au cours desquelles nous avons fait les 400 coups, côte à côte.
Je me rappelle aussi ces années sans elle.

Je voudrais retrouver un peu de ce lien qui nous unissait, un peu de ce qui faisait qu'on se ressemblait.

J'espère sincèrement que cette nouvelle histoire qui commence nous redonnera le goût de celle que nous avions écrite pendant ces 10 années passées ensemble.


Amélie, j'ai tant de choses à te raconter...

A bientôt.

4/19/2007

J'allais oublier...

Vous connaissez, The fresh Prince???


L'herbe, ça chatouille les pieds!

J'ai pas encore compris qu'il faut soulever le biberon, mais y a de l'idée!

Non non, je me fous pas de ta tête!!!

Trop cool d'être debout... Mais... Tu me lâches pas, Mamie, hein?

Voilà comment je fais pour faire mes cascades...


Concentration extrême:

Mon père, ce héros!

Joyeuses Pâques!!!

Je suis comme ma Maman, je suis livrivore! (Les connaisseurs auront remarqué que je lis même à l'envers!)

De battre mon coeur s'est arrêté...

L'espace d'un instant...

Le temps d'un bruit sourd, brutal, assourdissant...

Nous avons accouru.

Noah était par terre. Ce petit croisé chimpanzé/MacGyver avait réussi à escalader ses jouets pour basculer dehors de son parc. Et ce, en une poignée de secondes. Une terrible poignée de secondes où, le croyant en sécurité, j'avais mis ma vigilance sur "Off". Mal m'en a pris.

En deux minutes top chrono, j'avais vérifié tous ses os, ce qui a au moins eu le mérite de le chatouiller. Il va bien.

Et moi? Bof.

Alors c'est ça, être parent? C'est partager son temps entre courir derrière un ver de terre rapide comme Flash Gordon (et il ne marche même pas!), soigner les bleus et bosses, prévenir les drames... Avec quelques pauses de temps en temps pour cause de crise cardiaque?

Une chose est sûre, mon coeur a manqué un battement en ce terrible instant où j'ai cru le pire. Je me suis dit que si ce pire arrivait, c'était de ma faute (un peu de celle du fabricant du parc aussi, mais c'est une bien maigre consolation).


Je comprends mieux Lynda Lemay quand elle parle des mères aux "cheveux pleins de neige"...


Faîtes de gosses, qu'ils disaient.

Ouais, plein.

4/06/2007

C'était hier...


Et pourtant non. C'était il y a un an jour pour jour.
Il y a un an, à 10h51 très précisément, tu faisais de nous des parents amoureux.
365 jours d'amour, 52 semaines de rires, 12 mois d'émotion...
Depuis cet instant où l'on t'a sorti de moi, tu as changé ma vie toute entière. J'ai su que je ne m'étais pas trompée lorsque je t'imaginais.
Toutes ces semaines enfermée à la maison... J'en aurais fait le double s'il avait fallu, et avec bonheur. Tu es notre récompense, notre tout.
Quand tu souris, mon coeur fond. Quand tu pleures, mon coeur saigne. Quand tu te blottis contre moi, mon coeur explose.
Tu as appris tant de choses en une année. Et tu nous en as appris deux fois plus.

Il faut me rendre à l'évidence... Mon tout-petit bébé n'en est plus un.

Et pourtant, je ne t'ai pas vu grandir. Mes yeux de Maman te voient toujours tel que tu étais en ce jour de printemps 2006, encore tout chaud de ces mois passés dans mon nid, ton odeur et la mienne se mêlant à celle du lait.

Tes petits doigts encore gourds s'agrippaient aux nôtres, ton petit corps lové contre moi cherchait la chaleur que tu avais quittée à peine quelques heures plus tôt.

Cet anniversaire, c'est plus qu'une bougie à souffler (ou à éteindre en crachant dessus), c'est une occasion pour nous d'ouvrir les yeux sur ce petit bonhomme formidable que tu es devenu.
Un bout d'homme qui en vaut dix en joie de vivre, et au moins vingt en câlins!
Un p'tit gars en miniature qui nous mène par le bout du nez (et on en redemande) à grands coups de "regard-attendrissant-qui-tue" et qu'on ne voit pas grandir tellement il a encore une bouille de poupon...



Mais fi de tout ceci, mon Amour Chéri, aujourd'hui tu as un an, et nous remercions tout ce qu'il est possible de remercier, chaque jour, pour avoir été ceux que tu as choisis pour te guider sur ton chemin...


4/02/2007

Explication de texte:

Je précise que j'ai découvert cette chanson il y a quelques mois et qu'elle m'a touchée dès la première écoute. Un reste d'hormones, peut-être...


Lynda Lemay - Une Mère.

Une mère,
Ça travaille à temps plein,
Ça dort un œil ouvert,
C’est d’garde comme un chien, (1)
Ça court au moindre petit bruit,
Ça s’lève au petit jour,
Ça fait des petites nuits. (2)

C’est vrai,
Ça crève de fatigue,
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue, (3)
Ça reste auprès de sa couvée,
Au prix de sa jeunesse,
Au prix de sa beauté. (4)

Une mère,
Ça fait ce que ça peut,
Ça ne peut pas tout faire,
Mais ça fait de son mieux. (5)

Une mère,
Ça calme des chamailles,
Ça peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille. (6)

Une mère,
C’est plus comme les autres filles,
Ça oublie d’être fière,
Ça vit pour sa famille.

Une mère,
Ça s’confine au bercail,
C’est pris comme un noyau dans l’fruit de ses entrailles. (7)

Une mère,
C’est là qu’ça nous protège,
Avec les yeux pleins d’eau,
Les cheveux pleins de neige. (8)

Une mère,
A un moment, ça s’courbe,
Ça grince quand ça s’penche,
Ça n’en peut plus d’être lourde, (9)

Ça tombe, ça se brise une hanche,
Puis rapidement, ça sombre,
C’est son dernier dimanche,
Ça pleure et ça fond à vue d’oeil,
Ça atteint la maigreur des plus petits cercueils. (10)

Ô bien sûr, ça veut revoir ensemble
Toute sa progéniture entassée dans sa chambre,
Et ça fait semblant d’être encore forte,
Jusqu’à c’que son cadet ait bien r’fermé la porte.

Et lorsque, tout' seule ça se retrouve,
Ça attend dignement qu’le firmament s’entrouvre,
Et puis là, ça se donne le droit,
De fermer pour la première fois,
Les deux yeux à la fois.

Une mère,
Ça devrait pas partir,
Mais on n’y peut rien faire,
Mais on n’y peut rien dire. (11)



http://www.dailymotion.com/video/xssqw_linda-lemay-une-mere


(1) "C’est d’garde comme un chien"
Bon, la comparaison n'est pas forcément heureuse/flatteuse, mais ma foi, plutôt réaliste puisqu'effectivement laquelle d'entre nous n'est pas prête à sortir crocs et griffes pour protéger sa descendance?
Par contre, attention, les Chiennes de Garde ont sûrement un copyright!

(2) "Ça fait des petites nuits"
La faute à qui???

(3) "Ça danse à tout jamais une éternelle gigue"
Quand je vous disais que les comptines, ça rend dingue!

(4) "Au prix de sa jeunesse, Au prix de sa beauté"
C'est vrai, ça. Avant, je lisais "Jeune & Jolie". Maintenant à part les magazines parentaux, je sais pas quoi lire, y a plus qu'à attendre qu'on publie "Grosse & Moche".

(5) "Ça ne peut pas tout faire, Mais ça fait de son mieux"
Oui alors ça c'est gentil de le préciser. On n'a jamais assez de mains dans ces cas-là. Est-ce de notre faute si on ne nous a fait que deux bras et deux jambes?

(6) "Ça peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille"
En même temps ça n'a plus de temps pour ses "propres" cheveux (quand ils le sont). C'est pour ça qu'on appelle ça une "broussaille". Avant Bébé, j'avais des cheveux. Maintenant, j'ai une broussaille.

(7) "C’est pris comme un noyau dans l’fruit de ses entrailles"
J'ai pas de remarque ironique à faire là-dessus tout simplement parce que je suis en admiration devant cette phrase. En gros, j'aurais pas dit mieux.

(8) "Les cheveux pleins de neige"
Les enfants, ça donne des cheveux (enfin, une broussaille) blancs. C.Q.F.D.

(9) "Ça grince quand ça s’penche, Ça n’en peut plus d’être lourde"
D'une part, c'est à force de ramasser des jouets, de l'autre, c'est dur à perdre tous ces kilos!

(10) "Ça pleure et ça fond à vue d’oeil, Ça atteint la maigreur des plus petits cercueils"
J'ignore pourquoi, soudain, la chanson prend un tour si noir... Je ne sais pas si Lynda Lemay évoque ici sa propre mère, ou sa propre expérience de la maternité. En tout cas, ça donne des frissons de penser à ça... Parle-t-elle de la perte de sa mère, ou de sa peur de la mort?

(11) "Une mère, Ça devrait pas partir, Mais on n’y peut rien faire, Mais on n’y peut rien dire"
Je crois que voilà la réponse à ma question...
Difficile, malgré tout, de lire/écouter cette vision de la maternité.
En résumé, sacrifices, servitude, oubli de soi...
J'ai du mal à voir les choses ainsi. Oui, être parent c'est un don de soi, c'est aimer quelqu'un plus que sa propre vie, c'est tout faire pour ce petit être qui porte votre sang...


Mais, quand on fait les comptes...
Je pense qu'en aimant un enfant, on reçoit bien plus qu'on ne donne!