12/15/2012

La fin du monde? Peut-être pas. La fin de l'Humanité? Joker.

Michael Moore @MMFlint
The way to honor these dead children is to demand strict gun control, free mental health care, and an end to violence as public policy.
- La seule façon d'honorer ces enfants décédés est d'exiger le contrôle des armes, les soins mentaux gratuits et libres, et la fin de la violence en tant que politique publique.

Michael Moore @MMFlint
Too soon to speak out about a gun-crazy nation? No, too late. At least THIRTY-ONE school shootings since Columbine.
- Trop tôt pour parler de pays dingue des armes? Non, trop tard. Au moins 31 fusillades dans des écoles depuis Columbine.


Michael Moore @MMFlint
Here they are - all SIXTY-ONE mass shootings in the United States since Columbine. How many more, my fellow Americans?

Michael Moore @MMFlint
This morning a crazy man attacked 22 children at an elementary school- in China. But all the crazy man had was a knife. Number of dead? Zero
- Ce matin un fou en Chine a attaqué 22 enfants dans une école primaire. Tout ce qu'il avait était un couteau. Nombre de morts? Zéro.

Michael Moore @MMFlint
The NRA hates freedom. They don't want you to have the freedom to send your children to school & expect them to come home alive.
- La NRA (National Rifle Association = association pro-armes très puissante aux USA) déteste la liberté (ils prônent la liberté de se balader avec une arme à la ceinture depuis des décennies). Ils ne veulent pas que vous ayez la liberté d'envoyer vos enfants à l'école et de penser qu'ils vont en revenir vivants.

Michael Moore @MMFlint
Just 18 hrs ago, those Republicans in the Michigan House rammed thru a bill making it LEGAL to carry a gun into a school or day care center.





Obama a dit "20 beautiful children ages 5 to 10, who had their lives ahead of them... Our hearts are broken"...

Ils ne se remettront jamais, mais ça aurait pu être évité...

L'ampleur de l'horreur humaine ne cessera jamais de m'étonner...

Il semblerait qu'un gouverneur ait eu la brillante idée de suggérer que tout cela ne serait pas arrivé si les enseignants avaient eux aussi eu des armes, pour pouvoir arrêter le tireur fou. Parlons d'escalade de la violence.



Encore combien de fusillades? Combien de morts? Combien de drames, de familles meurtries, de parents écorchés vifs, d'enfans orphelins... Encore combien? Combien avant qu'on ne décide de laisser les armes à ceux qui savent, qui peuvent les utiliser, à 
bon escient, pour les personnes et non pas contre elles? L'Amérique saigne, encore... Et encore... Et encore... Obama a essuyé ses larmes hier soir en disant "Nous avons le coeur brisé"... Mais tant de cruauté aurait pu être évitée... Quand allons-nous apprendre de l'Histoire?




La fin du monde peut venir, ou pas. L'humanité au sens propre et au sens figuré semble bien finie déjà.




12/03/2012

Vous reprendrez bien un peu de guimauve?

Twilight, c'est niais. Or, j'ai moi aussi un côté niais qui ne demande qu'à s'exprimer. Donc, j'aime Twilight et j'en ai (presque) pas honte.

La base de l'histoire, c'est une fille somme toute ordinaire sans l'être, à qui il arrive un truc de ouf qui s'avère être son destin au final. Clic-clac, l'affaire est dans le sac.

Il y a une partie en chacune de nous autres, pauvres niaises (la partie qui aime La Boum et les Lolcats), qui rêve qu'il lui arrive des trucs chelous mais romantico-funky comme ça, comme quand tu regardes Dirty Dancing et que Johnny regarde Bébé et que ce regard veut dire "Viens danser avec moi même si et surtout parce que je suis ténébreux et dangereux et que nous ne devrions pas parce que je ne te mérite pas - et qu'en plus ça frise la pédophilie".
Bref, au début de Twilight, tu regardes Edward et tu t'attends presque à ce qu'il sorte : "On ne laisse pas Bella dans un coin."

Parce que Bella, en vrai, c'est la girl next door avec un petit côté Calamity Jane dévouée. C'est la meuf qui dit "Va devant, je vais te ralentir! En plus je préfère mourir pour toi que mourir tout court!", et qui rabâche pendant 4 livres qu'elle est tellement inintéressante qu'il faudra au moins 5 films pour explorer toute la complexité de l'histoire.

Je passe sur Papa Charlie parce qu'il est gentil (on l'aime bien au village) mais pour un policier, paye ton esprit de déduction.

Dans Twilight, tu peux voir plein de petits détails récurrents pour rassurer le lecteur/spectateur quant à la routine dont sont aussi victimes les êtres surnaturels, qui au fond sont des gens comme vous et moi. Enfin peut-être pas, en fait, mais un peu quand même. Ils se prennent des vannes au lycée (si c'était moi je crois que ce serait ça le purgatoire, le lycée all over again et le bac tous les 3-4 ans, paye ta vie de merde), se protègent des UV, surveillent leur ligne. Faut pas croire.
Par exemple, dans La Petite Maison Dans La Prairie, Charles Ingalls va toujours couper du bois (Papa Charlie aussi d'ailleurs, tiens tiens, coïncidence? I think not.), dans Twilight les Cullen vont toujours courir (ou rompre, ou discuter, ou faire le bon vieux coup de la boule à facettes) au fond des bois sombres et labyrinthiques où seuls s'aventurent quelques pumas (sans déc?) ou autres promeneurs téméraires. Ils ignorent visiblement que c'est pile-poil the place to be si tu veux décéder dans d'atroces souffrances quand tu vis dans les environs de Forks ("fourchettes", était-ce prédestiné au festin vampirique dont sont menacés tous les habitants?)...

Dans la catégorie "linéaire", je nomine également Kristen Stewart. Expressive comme une tarte au flan. J'aurais décidément bien plus aimé les films si les acteurs avaient été mieux choisis. Ça n'engage que moi. Oh oui, vous les fans de Taylor Lautner, jetez-moi vos shorts déchirés et hurlez à la lune, je ne fonds pour aucun des visages masculins de la saga...


Envers et contre tout cela, j'ai aimé les films. Bien moins que les livres, mais quand même. J'ai l'air de dénigrer, là, mais c'est parce qu'y a vraiment des trucs cousus de fil blanc qui m'ont beaucoup amusée tout au long des 5 films, mais surtout du dernier. Comme quand la fille du film d'horreur s'empresse de s'enfermer chez elle avec le tueur à la hache et de monter à l'étage où elle se trouvera forcément coincée sauf à vouloir faire le saut de l'ange depuis les combles.
Là, c'est Bella qui se mettra forcément devant n'importe qui (ou n'importe quoi) menaçant son tendre Doudou qui l'aime de tout son petit coeur de marbre, au péril de sa vie, d'ailleurs elle n'y tient pas tant que ça visiblement. Mais tu te doutes qu'au final tout sera bien qui finira bien.

Pour toujours et même un peu plus. Bande de petits veinards.

OK Doudou, je veux bien t'épouser. OK, je veux bien que tu me fasse ma fête alors que je suis un frêle roseau. OK je veux bien mourir un peu et devenir une créature flippante suceuse de sang, quitte à ne jamais revoir mon Papounet. Mais dis, il est hors de question que je porte une perruque comme le reste du clan!

11/28/2012

On dit merci qui?

Toi, qui me lis, t'arrive-t-il d'envier l'innocence et les rêves des enfants?
Plus terre-à-terre, t'arrive-t-il de trouver bien pratique l'excuse du Père Noël ou de la petite souris pour plein de trucs, mais principalement pour faire chanter tes enfants? (oh ça va hein, que celui qui ne l'a jamais fait me jette la première dent de lait)

Le week-end dernier, la FLAC (respect de l'anonymat, bonjour!) a failli anéantir les rêves de mon fils, certains des miens (genre la tranquillité, au moins jusqu'à Noël), et un de mes derniers moyens de pression sur Fi-fils Premier.

L'affiche, en 4 par 3, hurlait à nos yeux z'éblouis: "Mon fils croit au Père Noël. Moi, je crois à la FLAC".

La FLAC part donc du principe que les enfants qui savent lire sont trop grands pour être joliment naïfs. Ou s'en cogne, c'est possible aussi. Je ne sais pas ce que je préfère penser!

Nos gnomes sont de nos jours exposés à une multitude d'images. Nous parents tentons de faire le tri et avons parfois l'illusion de maîtriser ce qui arrive devant les yeux et dans la cervelle tordue de nos loupiots.

Maîtriser, mon cul. Que d'alle tu maîtrises ma poule, ton gamin il reçoit, il déchiffre, il retient, et il te le ressort quand ça l'arrange.

J'ai à peine réussi à détourner l'attention de mon fils, ce sale petit intello, juste avant qu'il n'en arrive au mot "Père".
Juste assez pour rentrer peinards à la maison où la télé nous a abreuvés de publicités conjuguant le Père Noël à tous les temps à grands coups de super-promos et de "cadeaux gratuits" (pléonasme inside, c'est pour moi, ne me remerciez pas).

Je pensais que le plus dur serait de laisser les rêves de mon petit couillu survivre au CP.
Je n'avais même pas pensé au reste du monde.

11/17/2012

Un exorcisme, vite!

Anyway, c'est ça ou j'annule Noël.

Avant d'en arriver là, je suis à deux doigts de mettre le feu à tous les jouets qui envahissent ma maison et de fourrer la tronche du chat dans sa caisse moisie. Ou l'inverse.

Les mots en rouge dans le carnet de Fifils Premier se multiplient et je n'y réponds même plus. Les regards outrés devant les gros mots mal prononcés de Fiston Deuxième du Nom me glissent dessus comme l'eau sur les plumes d'un canard.

Mais gueuler comme un veau pendant des heures pour les regarder me rire au nez ç'en est trop.
J'y pensais tout à l'heure quand j'épongeais le sol de ma salle de bains après avoir douché les gnomes. Ou était-ce après avoir nettoyé la pisse de celui qui avait trouvé bien trop conventionnel de viser la cuvette? Ah non, ça me revient, c'était juste après qu'ils aient fait un concours de crachat mais un peu avant qu'ils jouent à se jeter des DVD à la figure en sautant dans le canapé.

Le retard de révisions s'accumule et la lessive à la traîne s'entasse. Ça me fait penser que je n'ai pas nettoyé la guirlande de feutre vert qui orne la quasi-totalité de ma tapisserie à l'étage. J'ai eu le temps, pourtant, étant debout depuis la première ponte matinale de Mister R, soit sur le coup de 7h (même et surtout le week-end et jours fériés).

A la fin de la journée j'ai le cerveau trop ramolli pour y imprimer quoi que ce soit. En fait, en début de journée aussi maintenant que j'y réfléchis. Bref, je suis fatiguée.

Et adieu veaux, vaches, cochons, et autorité parentale.


Oh, toi, ta gueule! (RIP quand même)

11/04/2012

C'est pas parce que je t'aime que...

... Tu peux t'amuser à caguer toutes les 2 heures avec une régularité effrayante, première tournée à 6h30.

... Tu peux faire la moue devant mon plat maison que tu as réclamé à corps et à cris mais que finalement tu n'aimes "que" en boîte ou en brique.

... Tu dois te croire autorisé à guirlander toute ma tapisserie à coups de feutres.

... Je ne vais pas balancer à la poubelle tout ce que tu laisses traîner (même si, comme tu me le fais adorablement remarquer, je le dis souvent mais ne le fais jamais, ou plutôt, ne l'avais jamais fait jusque là...)

... J'aime nettoyer tes dommages collatéraux au quotidien.

... Je te trouve choupicroquignolet quand tu te bouffes les crottes de nez.

... Je kiffe le matin quand tu sens le mouflon.

... Je vais partager mes Shokobons. Y a des trucs qui se font carrément pas (même la dévotion maternelle a ses limites).

... Je le prends pas en pleine face quand tu me lances "Ah, pour une fois t'es coiffée!"

... J'ai pas envie de t'emplafonner une fois de temps en temps (c'est pas ceux qui le disent qui le font).

... J'overlike de me cogner Cars ou Toy Story jusqu'à la décompensation psychiatrique.

... T'as le droit d'être plus malin que moi et de me mettre le nez dedans.



Ouais, je vous kiffe. Nan, pas forcément tout le temps. Mais oui, pour toujours et même un peu plus...
Enfin évitez de me chauffer, tout de même. Sait-on jamais.

10/13/2012

Show must go on

On a beau être déterminé, motivé, et décidé à se donner les moyens de réussir, on n'en est pas moins humain. On n'en est pas moins parent. On n'en est pas moins fatigué...

Et puis on a des moments de découragement intense. Total. Violent. Profond...

Parfois on ne s'imagine pas continuer. Parfois on ne s'imagine pas abandonner.
Justement parce que l'abandon n'est pas une option.

Pourtant le système est tel qu'à certains moments, on se demande à quel instant on s'est perdu en route. Quand est-ce que j'ai commencé à être plus étudiante que maman? Qu'épouse? A quel moment suis-je devenue la mère qui a des scrupules à quitter un cours alors que son enfant est malade?
A quel moment suis-je devenue personnellement dépendante du jugement des professionnels?

Dans ma situation, on cumule les casquettes bizarroïdes. Je suis étudiante mais j'ai presque 30 ans (fuck me, ça pique rien que de l'écrire!). Je suis étudiante mais je suis mariée et mère de famille (générique de "Mariés 2 enfants" en fond sonore). Je suis étudiante en soins infirmiers, donc études prenantes, à horaires chelous et corvéable à merci sans frais supplémentaires sur le terrain. J'ai parfois l'impression de régresser et d'avoir 15 ans face à des professionnels en poste qui ont parfois 10 ans de moins que moi. J'assume tout ça. C'est lourd, mais j'assume. C'était mon choix. C'EST mon choix.

J'ai honte d'être tentée de tout lâcher parfois.

Parce qu'à côté de ça, il y a ces moments. Ces moments en stage où tu sens que tu es utile, que tu changes quelque chose, que ce que tu fais compte. Il y a des personnes à qui tu t'attaches un peu. Tu sais que tu ne dois pas le faire mais tu ne peux pas t'en empêcher. Il y a les soignants dont tu te dis que jamais au grand jamais tu ne seras comme eux. Il y a les soignants qui t'inspirent l'envie de leur ressembler.

Et puis il y a les patients. Drôles, attachants, pénibles, forts, colériques, tristes, courageux... Ceux qui ont besoin de tout mais ne demandent rien, et inversement.
Au bout d'un moment tu as l'impression de bien les connaître parce que tu sais que Mme Bidule prend un chocolat chaud avec des biscottes au petit déjeuner et que Mr Chose préfère être assis face à la fenêtre que face à sa télévision. Ils t'étonnent parfois comme Mme Machin qui est hémiplégique mais fait sa toilette sans aucune aide merci bien, il ne manquerait plus que ça.
Il y a ceux qui vont mieux. Tu es content qu'ils rentrent chez eux et triste de ne plus les voir.
Et il y a ceux qui déclinent, ce déclin contre lequel tu ne peux rien sauf mieux installer leur oreiller.
Et il y a ceux qui foncent dans un trou noir sans même avoir eu le temps de dire ouf. Tu as plaisanté avec Mr Truc le matin et l'après-midi tu apprends qu'il s'enfonce.

Quand tu rentres à la maison, t'as du mal à fermer la porte de l'hôpital.

Ce métier, il nous colle à la peau... Parfois je me dis que j'aurais dû choisir un boulot qui reste un boulot.

Mais alors, je n'aurais jamais rencontré ces soignants formidables. Ni ceux qui me montrent le chemin à ne pas suivre. Je n'aurais jamais rencontré Mme Machin, Mr Truc ou Mme Bidule. Et si je ne les revois jamais parce qu'ils sont rentrés chez eux ou partis très loin pour de bon, c'est la vie. Certains ont laissé une larme sur ma blouse, ils laissent chacun une trace sur ma route.


Alors je continue.



8/19/2012

Sans culotte, point de salut...

Combien de temps faut-il à nos fesses pour qu'elles tombent dans le domaine public?

Réponse: le temps d'arriver à l'hôpital.

L'hôpital où l'on n'est (trop) souvent qu'un numéro, où l'on est malade en face de quelqu'un qui peut (normalement) nous soigner, où l'on est ignorant au milieu de ceux qui savent, où l'on est allongé à regarder d'en bas ceux qui, debout, connaissent notre corps mieux que nous, et pour qui l'on n'est parfois qu'une ligne dans un agenda, voire un numéro de chambre sur une liste de visites...

Et où l'on est nu sous une blouse transparente. Putain.

On écrit des chartes en veux-tu en voilà, on pond des lois à ne plus savoir qu'en faire, on prétend mettre le patient au centre des soins, et au milieu de tout ça, on le laisse les fesses à l'air devant un parterre de soignants blasés. Ce ne sont que des fesses. Ils en ont vu, ils ne regardent même plus.

C'est comme l'examen gynéco, c'est bien connu, c'est la femme qui y voit un geste sexuel. Pour la femme, c'est bien connu, le vagin-organe-sexuel est tout à fait différent du vagin-gynéco-obstétrique, limite il n'est pas au même endroit, voyons.

Je m'égare.

Je me suis déjà ici-même insurgée à plusieurs reprise contre le mépris de la pudeur et de la dignité des patients.

Je lis ces derniers temps sur la blogosphère que non seulement je ne suis pas la seule, mais en plus, d'autres ont été plus fortiches que moi et tentent de faire bouger les choses.


Tout est parti de chez Gélule.

Et maintenant, vous pouvez tous signer la pétition.

Deux petits boutons pour l'homme, un grand pas pour le monde hospitalier!

6/27/2012

ESI jusqu'au bout des gnômes!

UE intégrative 7.01 - Processus ampouliers complexes (métaphore inside) :


"Maman, j'ai une ampoule parce que ma chaussure elle frotte sur mon pied. Tu comprends, c'est comme quand on colorie trop au même endroit sur une feuille avec un feutre. Ça fait un trou."


WTF??  Les connaisseurs apprécieront!



6/24/2012

He's out of my life

Il y a une chose dont j'étais sûre et certaine à 100% dans ma vie jusqu'à il y a 3 ans.

Je savais qu'un jour, peu importe quand, sûrement pas bientôt mais dans tous les cas et no matter what, je verrais Michael Jackson en vrai de vrai.

J'ai donc un côté midinette que je cache bien et qui horripile tout le monde, moi la première. Voilà c'est dit.
Il y a eu les posters de Roch Voisine et les lettres écrites au fanclub de Richard Dean Anderson ("I love you, Mac!" fin de citation), et tout le reste... Mais je n'ai jamais été une vraie groupie. Sauf pour MJ.

La magie des notes et des sons qui sortaient de son coeur a rythmé mon enfance, puis mon adolescence, et continue d'accompagner ma vie d'adulte comme une super BO dont on ne se lasse jamais.

You are the music in me, Michael.

Je raclais mes fonds de tirelire pour acheter le magazine officiel qui coûtait la peau d'une fesse, je collectionnais religieusement les cartes collector, je découpais mon StarClub bien aimé, je vénérais (et vénère toujours) ma cousine (que j'aime et que j'adore) rien que parce qu'elle savait faire le Moonwalk, j'ai espéré apercevoir mon idole en arpentant DisneyLand et me suis gavée de Captain EO en 3D...

J'ai tant de souvenirs de, sur, et avec ses chansons, que j'ai le coeur lourd en pensant que mes enfants grandiront dans un monde où il n'est plus.

Mais rassure-toi si tu me lis, tu penses bien qu'avec une daronne comme moi, ces petits ne seront pas musicalement ignares, pas tant que JE serai de ce monde!


5/05/2012

L'impitoyable loi de l'offre et de la demande.

J'avoue. Je kiffe la VPC. Je sais, c'est naze, mais c'est comme ça.

Laissez-moi donc partager avec vous le dialogue mailesque un peu surréaliste que j'ai eu avec les 3Souisses:


Bonjour, vous allez sans doute trouver ma question étrange mais je m'interroge très sincèrement.

Pendant quelques semaines, j'ai "louché" sur une paire de chaussures sur le site. Elles étaient à 35€ (à quelques centimes près), prix de base, pas en promo ni rien (j'ai vérifié).
Aujourd'hui, envisageant de les commander, voyant une offre proposant -20% sur les chaussures, je découvre qu'elles sont "soudain" à 79,90€ !

Et là, donc je m'interroge très vivement sur l'honnêteté de ces pratiques... Pouvez-vous m'éclairer?
D'avance merci de votre réponse, je ne demande rien de particulier en retour (je n'achèterai bien évidemment pas ces chaussures, en tout cas tant qu'elles seront à ce prix!), mais j'aimerais savoir que ma question sera entendue et considérée.

Cordialement,
Michelle (cliente fidèle).

Réponse des 3Souisses (faute d'orthographe incluse):

Bonjour Madame Michelle *********

Vous souhaitez des informations sur le prix des chaussures référence 5423541.
Actuellement cet article est proposé au prix de 79,90 euros. 
Les prix sur internet sont fluctuant et s'adaptent en fonction de l'offre et la demande.

Si vous le souhaitez vous pouvez reporter votre choix sur un des nombreux articles de notre collection. 

3 Souisses vous remercie de votre confiance.


Je continue de whatthefucker:

Bonjour et merci de votre "réponse".

Je suis tout à fait au courant des mouvements de prix sur le net, ayant personnellement travaillé dans le e-commerce.
Mais je continue à m'interroger:

Dois-je donc comprendre que tout article qui se vend bien sur les 3 Souisses est susceptible de doubler de prix?

Cordialement,
Michelle.

Et là le service client porte le coup final:


Bonjour Madame Michelle *********

Vous me faites part de vos remarques concernant notre société.
Nous sommes sensibles aux réactions de notre clientèle, notre objectif étant de répondre à vos attentes.
Vos suggestions sont utiles, elles nous permettront d'améliorer la qualité de nos services.


3 Souisses vous remercie de votre confiance. 
(Sans déc.)



De toute façon, j'ai déjà bien trop de chaussures. Mais quand même.






4/22/2012

Mister N. is a son of a geek

"Allez, viens Mister N., on va à la mairie pour voter!"
"Ah ouais pfff j'ai pas très envie, t'as qu'à le faire sur l'ordinateur!"


(... Et se dire que quand il votera ça marchera sûrement comme ça...)

4/16/2012

Putain, 6 ans!

6 ans il y a 10 jours que de ma plus grande douleur naissait mon plus grand bonheur...
J'ai pleuré parfois, j'ai ri beaucoup, j'ai gueulé comme un veau régulièrement, lui aussi...
Être parent c'est des montagnes russes tous les jours, jamais deux fois le même circuit, et malgré ces 6 ans d'entraînement j'ai toujours le vertige, nos enfants ont chaque jour 24 heures de plus, et sont ni tout à fait les mêmes ni tout à fait d'autres au fil des semaines.

D'ailleurs, après moult tergiversations, Fifils Premier a enfin décidé ce qu'il voulait faire de sa Royale Existence, dans une logique qui lui est tout à fait personnelle (mais qui lui ressemble tellement):

"Moi, quand je serai grand, je vais piloter des avions, comme ça je verrai mieux les trains d'en haut!"

4/14/2012

Vis ma vie d'ESI (si t'es cap)

La chirurgie, c'est trop joli.
La chirurgie, ça change la vie.
La chirurgie, c'est fini!

Cinq douces et dures semaines de travail acharné et de kilomètres avalés, j'étais à fond dedans, cavalant entre perfusions, pansements, drains, piqûres, lits, dossiers...
J'ai appris, j'ai compris, j'ai pris des claques, j'ai pris sur moi, j'ai pris SOIN.

En gros, j'ai kiffé!

Retour à l'école, atterrissage brutal, pression, et mal aux fesses de rester assise sur une chaise...


Je ne pense pas vous avoir dit encore ici à quel point une formation de soignant est décidément tout sauf humaine. Les soignants sont parfois aussi indifférents entre eux qu'ils sont soignants avec les autres.

La formation en soins infirmiers a été complètement remodelée en 2009, avec son lot de "C'était mieux avant!" et de "T'es du nouveau référentiel? Pfff!"... La réforme a causé pas mal de pagaille dans les services à chaque arrivée de stagiaires, supprimant les théâtrales Mises en Situation Professionnelle (les inénarrables MSP...), alourdissant le bagage théorique, bref, accueil en stage parfois mitigé, des équipes qui ont PEUR de voir arriver les nouveaux diplômés tous frais de cette année (les premiers de la réforme), et ce texte.
Ce texte sur les quotas d'absence, qui fait que 80% de présence obligatoires sont nécessaires pour être présenté aux évaluations des unités d'enseignement (exemple: il y a 10 heures d'enseignement pour une matière M, si vous manquez 2 heures - c'est vite fait! - vous allez d'office au rattrapage. Parallèlement, si vous ratez 20% d'un stage, même punition: rattrapage, autrement dit stage sur juillet/août).
Et là-dessus, toutes les absence se valent, c'est-à-dire que: que vous soyez absent parce que vous êtes malade, parce que votre enfant est hospitalisé, parce que votre voiture a décidé de vous lâcher, ou parce que vous avez eu la flemme de vous lever ce matin-là et que votre chien avait mangé votre devoir, c'est kif-kif.

En bref, un virus pourri, une grève des instits, votre maison qui brûle, votre chat qui meurt (ou l'inverse), et c'est la merde pour des semaines.

Le tout, pour zéro virgule zéro euros par mois pour l'instant (et pas beaucoup plus après).

Et le pire, c'est qu'on y va, on y revient, et on en redemande. On a hâte d'être en stage, où on est l'excrément de hanneton de la hiérarchie hospitalière, corvéable à merci, mais où on peut kiffer notre race à faire un pansement bien gore, une sous-cut de rien du tout ou à enlever un drain...

Il paraît qu'on regardera ensuite derrière nous en se disant que ces années étaient fun. Alors, pour l'instant, j'ai envie de dire que j'y crois moyen.
Mais n'empêche, je ne cèderai pas ma place ;)


3/14/2012

Principalement, je fais semblant de savoir ce que je fais.

ENFIN je touche du doigt ce pour quoi j'ai initié toute cette folie: le soin.
J'ai piqué, re-piqué, dépiqué... Et piqué du nez.

Être stagiaire en quarts à 1h15 de route de chez toi, ça veut dire que quand tu es du matin, tu décolles à 5h30, tu prends ton quart à 7, tu cavales, piques, repiques, dépiques, réponds aux sonnettes, prends des constantes, panses et fais des lits jusque 14h. Route du retour. Tu poses tes miches chez toi vers 15h30, genre juste le temps de prendre un café les yeux fermés avant d'aller chercher tes gnômes à l'école.
Au bout du 3ème jour, on te demande un calcul de dose et t'es pas capable de calculer en ml/h le débit d'une perfusion de 260ml à passer en 1h30 (les intéressés comprendront!) tellement ton cerveau fait des noeuds.

Tu dois t'organiser pour être efficace et souriante, préparer tes démarches de soin, rédiger tes analyses et apprendre, ne pas oublier d'être une mère et une épouse même quand tes enfants te voient tellement souvent qu'ils sont à deux doigts de t'appeler Madame et d'appeler Papa au secours parce que "Y a une dame dans la maison!"... Ah, et aussi ne pas perdre tes cours de vue parce que les partiels arriveront très vite.

Bref, je suis ESI.

3/02/2012

J'arrêtais pas de me dire "Moi je serai pas comme ça, moi je serai pas comme ça..."

Parce qu'on ne fait jamais rien à moitié dans la famille dès lors qu'il s'agit de microbes, après 4 heures de vomissements incoercibles j'ai emmené Mister R aux Urgences cette nuit (sur les conseils du médecin régulateur du 15, tout de même).
Brouillard et arrêts-vomi inclus, on est arrivés vers 1h00.

Evidemment, avec la gastro violente qui sévit en ce moment, vous vous doutez du diagnostic. Laryngite, donc (ouais, ça m'a fait ça aussi).

Le médecin me tend une ordonnance pour des suppositoires anti-vomito, des antibios et des lavages de nez. C'est-à-dire qu'il faut que j'aille à la pharmacie de garde (techniquement il ne me faut que des suppos pour que Robin-Petit-Boudin aille mieux) maintenant tout de suite, quoi. Pour ces suppos qu'ils auraient très bien pu (et mieux fait de?) lui donner sur place. Lorsque je m'en étonne, le médecin (au demeurant gentil et pas méprisant mais bon) me dit: "Je vous donne une ordonnance, de toute façon c'est bien pour ça que vous êtes venue, pour avoir une ordonnance?!"


Je n'ai pas su lui répondre que non. Que j'étais venue inquiète trouver une solution pour soulager mon bébé. Que je me doutais que j'y allais pour rien mais que j'étais la première à me projeter, disant aux parents inquiets qu'on ne vient jamais pour rien quand on a peur. Je me disais que je ne serai pas comme ça…

J'ai dit merci et au revoir. J'ai tenu mon petit bonhomme qui se tordait au bord de l'évier. Et je suis partie avec mon ordonnance.


J'ai trouvé la pharmacie de garde dans une ruelle peu engageante et j'ai sonné. Des types bizarres passaient. Personne ne venait. Les types bizarres sont repassés. Je suis partie et rentrée bredouille…


En me disant "Je serai pas comme ça, je serai pas comme ça"... J'espère.


2/19/2012

Parce que je suis une femme qui en a.

Se faire déranger à presque 20 heures (heure critique comme chacun le sait) un samedi soir par une mal-aimable d'une quelconque société commerciale qui insiste pour ne parler qu'à "l'homme de la maison"...

Lui répondre que c'est vous et qu'elle vous casse les couilles.

Ça, c'est fait!

2/16/2012

Syllogismes...

Acte I:

Robin: "Noah t'es un caca!"
Noah: "Non, Robin. Je suis pas un caca et je vais t'expliquer pourquoi. Nous, on est solides, et le caca c'est mou, donc je peux pas être un caca!"
Robin, dansant la gigue: "Caca mou! Caca mou!"

Acte II:

Robin (fidèle à son insulte préférée): "Noah caca!"
Noah, constant: "Non, Robin. Je suis pas un caca et je vais t'expliquer pourquoi. Le caca, c'est marron, et nous on est beiges, alors je peux pas être un caca, tu vois?"


J'attends impatiemment le 3ème round!

1/10/2012

J'ai le mal de mère...

C'est le mal qui te ronge à petit feu, quand tu retournes à la vraie vie du vraie monde et que tu abandonnes lâchement tes monstricules à l'infernal duo Nounou/école.

Le mal de mère, tu le sens quand ces petites faces d'ingrats se greffent à ta jambe quand tu les laisses et que quelques heures plus tard ils s'accrochent à celles de Nounou pour ne pas rentrer à la maison.

Le mal de mère, c'est la culpabilité. J'en frissonne. Caca boudin. Tu peux pas t'en empêcher, ça te bouffe, mais tu fonces tête baissée dedans parce que quelque part au fond, tu sais que tu as raison de te battre.

Parce que reprendre sa vie après être restée à la maison se concentrer sur ses gamins, c'est juste archi-brutal. Pire quand tu reprends tes études. 24 heures dans la journée n'y suffisent pas. Et je ne me lance même pas sur le terrain des nuits!

Toute la journée ce mal me tiraille... La logistique est compliquée et parfois vacillante, j'ai l'impression de marcher sur un fil, marcher sur des oeufs, marcher sur l'eau, marcher à contre-courant... Mais je marche!

Je cherche toujours un peu partout mon sommeil, mes neurones, mes mots, ma patience, mes clés, des baby-sitters au pied levé...
Je jongle avec les microbes, les emplois du temps de tout le monde, les pipis intempestifs, les contraintes de mon école, les contraintes de leur école...
J'aimerais pouvoir me partager entre mes cours, la maison, la famille, les potes (oui, je suis une copine en carton depuis la rentrée, je m'en excuse puissance mille)...
J'ai oublié d'envoyer mes cartes de remerciement pour le mariage (depuis juillet!), mes cartes de voeux (je laisse tomber), de payer la cantine des enfants (oups), de sortir ma lessive de la machine...

Bref. Je suis une grosse nullarde de l'organisation.

Oui, je culpabilise. Non, je ne regrette pas :)