3/02/2012

J'arrêtais pas de me dire "Moi je serai pas comme ça, moi je serai pas comme ça..."

Parce qu'on ne fait jamais rien à moitié dans la famille dès lors qu'il s'agit de microbes, après 4 heures de vomissements incoercibles j'ai emmené Mister R aux Urgences cette nuit (sur les conseils du médecin régulateur du 15, tout de même).
Brouillard et arrêts-vomi inclus, on est arrivés vers 1h00.

Evidemment, avec la gastro violente qui sévit en ce moment, vous vous doutez du diagnostic. Laryngite, donc (ouais, ça m'a fait ça aussi).

Le médecin me tend une ordonnance pour des suppositoires anti-vomito, des antibios et des lavages de nez. C'est-à-dire qu'il faut que j'aille à la pharmacie de garde (techniquement il ne me faut que des suppos pour que Robin-Petit-Boudin aille mieux) maintenant tout de suite, quoi. Pour ces suppos qu'ils auraient très bien pu (et mieux fait de?) lui donner sur place. Lorsque je m'en étonne, le médecin (au demeurant gentil et pas méprisant mais bon) me dit: "Je vous donne une ordonnance, de toute façon c'est bien pour ça que vous êtes venue, pour avoir une ordonnance?!"


Je n'ai pas su lui répondre que non. Que j'étais venue inquiète trouver une solution pour soulager mon bébé. Que je me doutais que j'y allais pour rien mais que j'étais la première à me projeter, disant aux parents inquiets qu'on ne vient jamais pour rien quand on a peur. Je me disais que je ne serai pas comme ça…

J'ai dit merci et au revoir. J'ai tenu mon petit bonhomme qui se tordait au bord de l'évier. Et je suis partie avec mon ordonnance.


J'ai trouvé la pharmacie de garde dans une ruelle peu engageante et j'ai sonné. Des types bizarres passaient. Personne ne venait. Les types bizarres sont repassés. Je suis partie et rentrée bredouille…


En me disant "Je serai pas comme ça, je serai pas comme ça"... J'espère.


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