11/26/2009

Lettre à G.

Chère G. ,

Voilà un peu plus d'un an que nos chemins se sont croisés. L'anniversaire de mon fils (et, par conséquent, celui de l'élection de Barack Obama) a résonné aux couleurs de ces heures passées à vos côtés.

Je vous avais envoyé un faire-part accompagné d'une lettre, c'était si peu, mais vous y avez répondu et je garde toujours cette carte dans un coin de mon coeur, avec mes souvenirs de cette nuit-là...

Cette nuit-là que, d'ailleurs, je tenais aujourd'hui à vous faire revivre à travers mes yeux, grâce à ce récit que j'en ai fait peu après. Vous le trouverez à la suite de ce courrier.

Tout cela pour vous expliquer, Madame, que cette nuit-là a changé ma vie. Que vous et votre équipe avez su être là et me porter dans ces moments si intenses...
Que vous et votre équipe avez su m'accompagner là où une autre équipe, deux ans auparavant, m'avait abandonnée...

J'ai pu reprendre ma route, grâce à vous, et voir enfin mon ventre cicatriser et mon coeur de mère s'apaiser. J'ai baptisé ce récit ma re-naissance, parce que je l'ai ressenti comme tel: mes deux fils et la mère que je suis depuis, nous sommes tous sortis de moi ce matin-là, alors que le ciel laissait apparaître les premiers rayons de cette journée unique.


J'ai également compris, alors, que pour continuer ma route, il me fallait faire plus. Aider les autres à avancer comme je l'ai fait. Je me suis engagée dans l'association Césarine, qui a pour but d'entourer les parents confrontés à la césarienne, de les informer, de les écouter, de les aider à préparer, à guérir ou à éviter la césarienne. Je n'ai de cesse depuis de mener ce combat, ne serait-ce qu'en l'honneur de l'immense cadeau que vous m'avez fait.

On a donné naissance à mon premier fils dans un bloc opératoire bondé, et je me sentais si seule...
J'ai donné naissance à mon second fils dans une salle de naissance intime, avec vous, le Dr A., et mon mari, je me sentais transportée...


Je veux vous dire que ce que vous faîtes n'a pas de prix. Que je suis sans doute loin d'être la seule à penser à vous quand je regarde mon fils. Que je pense à vous quand je regarde cette photo, que je vous joins, et qui représente pour moi tout ce qu'une femme devrait pouvoir vivre lors de la naissance de son enfant: être heureuse, se sentir mère, et surtout avoir son bébé contre sa peau...



Parce que c'était vous, parce que c'était moi, parce que c'était notre combat, nous avons réussi... Merci!

11/05/2009

Yes, we did it!

A y est.
J'ai officiellement survécu à une année entière à la tête de mes deux feux d'arti-fils. Mieux encore, ils ont survécu aussi! Il y a pourtant eu des moments où je ne donnais pas cher de leur peau...

365 jours.
8760 heures (but who's counting??).
Des jours avec et des jours sans.
Des jours avec vomi et des nuits sans sommeil.
Des heures de galère au supermarché ("Maman, me tape pas!!!" au milieu de la foule.........) et des minutes de honte interplanétaires ("Maman, Robin y sent la bouse de vache!!!" au milieu du restaurant.............).

L'année a été si riche qu'elle est passée à la vitesse de l'éclair, nous voilà déjà quasiment sur le point de rallumer cette saloperie de sapin artificiel. Je n'ai rien vu passer... Au rythme de ces précieux moments qu'au fond de moi (tout au fond!!), comme toutes les mères du monde, je chéris au quotidien.


Non moins surprenant, ils ont également survécu l'un à l'autre. Ils ont même cette adorable complicité super-touchante qui frise la télépathie. Si, si. Par exemple, le soir, ils s'envoient des textos invisibles: "Frangin, cette nuit, je dors. A ton tour d'emmerder les vieux!". Irrésistible, je vous dis.

En plus, comme on est des dingues, on est même partis en vacances à quatre. Une nuit de bagnole + 1/2 journée de bateau à l'aller, et l'inverse au retour. Même pas peur. Au final, ça s'est pas trop mal passé. Même les trois semaines entre-deux. Pas reposant pour deux sous, mais marrant! Je n'ai même (presque...) pas été tentée (ou alors si peu...) de jeter Noah dans la Méditerranée ou de stocker Robin dans le freezer du gîte. C'est vous dire!


Et aujourd'hui, je regarde Noah filer serein en classe, sachant prononcer son nom de famille mieux que moi, et Robin qui babille, fier comme une crotte, à deux doigts de pied de marcher pour venir chercher un peu de tendresse au creux de mon cou, j'me dis que j'ai pas trop mal bossé.


Joyeux premier anniversaire Robin, merci d'être là, merci d'être Toi...


10/31/2009

Un enfant, une dent!

Ouais, c'est l'adage.

Une sorte de croyance de bonne femme veut qu'avoir un enfant coûte une dent à la mère. Vous allez me dire, c'est métaphorique, c'est comme dire "ça m'a coûté un bras" ou "les yeux de la tête" ou "la peau du derche".

Mais là, non.

Donc, voyez-vous si vous avez bien suivi et tout bien calculé, j'ai deux enfants. Et, et j'ai une pensée émue envers les mères de familles nombreuses en avouant cela, j'ai deux dents plus bonnes à rien sauf à me faire mal.

J'allais dire que ça a commencé quand j'attendais Robin. Mais bon, OK, soyons francs j'ai hérité d'un gène "dents de merde" avec option "prise d'actions dans un cabinet de dentiste qui rapporteront bonbon" (sans mauvais jeu de mots). Bref.

Un beau jour (ou peut-être une nuit, copyright Barbara), une de mes dents du fond cassa. Pouf(fe). Enceinte, je me dis que ça attendra. Tiens, elle part par petits morceaux la gueuse. Tant pis.

Vous connaissez la suite, accouchement, bébé, blablabla, pas le temps.

Août de cette année, v'là t-y pas que je me réveille la bouche en feu, pinaize les dents c'est l'organe le plus petit du corps humain mais proportionnellement SA MERE COMMENT CA FAIT TROP MAL!!!
Et c'était de l'autre côté, en plus. Ouais, sous une couronne même (j'avais prévenu que j'avais pas des dents de championne). Ca pulse, ça brûle, ça vrille, je ne peux plus fermer la machoire... J'appelle tous les cabinets dentaires de la région. On m'apprend que les urgences dentaires ça n'existe pas, "Le cabinet sera fermé pour les vacances", "Ah nan là c'est pas possible", "OK je vous donne un rendez-vous en super urgence, dans une semaine, parce que c'est vous", et partout, partout: "Attendez dimanche et allez voir le dentiste de garde!" Mais on est MERCREDI espèce de grognasse!! J'peux crever la gueule ouverte (puisque de toute façon elle ferme plus!). Je ne dors plus, je ne mange plus, je me nourris d'anti-douleurs, et prends mon mal, mon affreux mal, en patience. Je tiens ainsi jusqu'au samedi soir. Ou je finis, en pleurs, par consulter un médecin de garde, qui me fait "gentiment" remarquer qu'il n'est pas dentiste. Sans déc?! Il me fait une ordonnance (paracétamol, ibuprofène et antibiotiques), et je pars vers la pharmacie de garde la mort dans l'âme.

Comme on se sent seul dans ces moments-là... On a cette impression que la douleur ne s'arrêtera jamais, que personne ne peut vous aider...

Le pharmacien m'accueille, un peu mécontent de se lever pour du Dolipr*ne mais soit. Il me jette un oeil torve et m'assène: "Vous avez bien compris? Le médecin a écrit sur le bas de l'ordonnance 'Arrêt de l'allaitement obligatoire' hein?"

Il a écrit quoi??? De quel droit, et dans quel but? Les trois médicaments prescrits ne sont pas contre-indiqués. Je le sais, j'ai vérifié. De toute façon je ne serai pas soulagée ce soir, c'est tout ce que je vois. je déverserai mon dégoût plus tard.

Je rentre à la maison au milieu de la nuit, épuisée, douloureuse. Je prends mes cachets, bonne fifille, j'applique des glaçons sur ma joue, et, finalement, je sombre.
C'est une autre femme qui s'est réveillée le matin suivant, ma courone ne bouge plus, je peux fermer la bouche, j'ai mal mais c'est insignifiant!
J'irai quand même chez le dentiste de garde demain matin, me dis-je. Courageuse, car seule avec les deux trolls. Trois dentistes de garde le dimanche dans la région. Un seul qui répond au téléphone. Damned.
Je nourris, habille, embarque mes p'tits couillus, et nous voilà partis chez le dentiste de garde, à une heure de route de la maison, rejoindre dans la salle d'attente tous les maux de dents de la région regroupés là, puisque les autres médecins ne répondent pas aux appels.
Le dentiste était cool, mais n'a rien pu faire à part une radio. Il faut attendre que les antibios agissent et aller voir votre dentiste! Sans déc??!

J'ai beaucoup moins mal et je suis résignée, alors qu'il en soit ainsi.

5 jours plus tard la remplaçante de mon dentiste m'accueille, m'enlève la couronne (aïeuuuhh), creuse la dent cassée et infectée dessous (woh purée sa maman remets de l'anesthésiaaant), et... Me donne rendez-vous en décembre. Sans déc??! Elle me met un pansement sur ce qui reste de dent, devant mon insistance à ne pas vouloir rentrer chez moi avec un cratère à la place de la dent pour les quatre prochains mois! Sans compter mon AUTRE dent, de l'AUTRE côté, qui est cassée en morceaux et de toute évidence irrécupérable.

Ce qui devait arriver arriva. Ca a recommencé la semaine dernière. Même que c'est la maman de Chéwi qui m'a avertie que je ressemblais à s'y méprendre à un hamster qui vient de se faire opérer des dents de sagesse. Avec des drôles de trucs sur la gencive en plus. Le dentiste que j'ai vu en urgence et qui n'a, quelle surprise, rien pu faire, a parlé de cellulite. Non non, pas celle à laquelle vous pensez. C'est un truc vraiment pas cool apparemment.

Depuis, mon dentiste ne répond même pas au téléphone alors que je crève d'envie de lui dire ce que je pense de sa remplaçante et des dentistes en général, là tout de suite. De façon très imagée. Pire, je suis passée devant le cabinet ce matin, bien décidée à y faire le pied de grue jusqu'à ce qu'il m'enlève ces deux dents que je tiens pour personnellement responsables de tous mes malheurs, et c'était tout fermé.

Ca devra attendre lundi, donc... Au mieux.


Vous allez dire que je raconte ma vie et qu'on s'en fout, et vous aurez raison. Fallait que ça sorte!

9/28/2009

Et la justice, dans tout ça? Ben, parfois, elle fait ce qu'elle peut...

Ne pas juger, c'est approuver.


Roman Polanski, distingué réalisateur de cinéma, pluri-récompensé par les jurys de ses pairs et autres, vient d'être condamné par la justice américaine à purger un temps de prison ferme pour un viol sur mineure commis en 1977. Rappel des faits, les Etats-Unis l'avaient interdit de territoire sous peine d'incarcération immédiate.
Arrivé en Suisse, ce monsieur se fait donc emmener, menottes aux poignets, en prison, comme il se doit.

On en pense ce qu'on en veut.

Oui mais voilà! Le monde du cinéma, les politiques, tout le monde se mobilise... Pour soutenir ce monsieur. Ce violeur d'enfants...

Sarkozy s'en mêle, Kouchner "exige" sa remise en liberté, Costa Gavras témoigne... Frédéric Mittérand, Monica Bellucci, et tant d'autres, signent des pétitions et se soulèvent contre l'extradition de Polanski.

Et la victime dans tout ça, qui y pense, au fond? Que doit bien ressentir cette femme, âgée maintenant de 45 ans, pour qui cette épreuve doit sembler dater d'hier et non de 32 ans, comme le soulignent si bien tous les amis du réalisateur?

Alors, sous prétexte qu'entre-temps Monsieur a évité les USA et a gagné moultes palmes, awards ou autres trophées d'auto-congratulation qu'aiment tant se distribuer les artistes, il ne devrait pas payer pour ses crimes?

Messieurs, si c'était votre fille qui avait été violée à 13 ans, voudriez-vous que son tortionnaire ne soit pas inquiété? Votre colère, votre haine, se serait-elle amoindrie sous la poussière des années qui passent?

Parce que moi, Messieurs, si l'on avait ainsi fait du mal à mon enfant, de toute ma vie le seul but aurait été de faire en sorte que justice soit faite, et respectée. Même 32 ans après. A plus forte raison, 32 ans après.

9/25/2009

Argent trop cher!

Dans la série "Fi-fils 1er a une grande guoule et ne sait (encore) bien s'en servir (ou peut-être trop bien me direz-vous...)", régalez-vous de sa dernière boutade!

Nous sommes à la banque. Endroit sérieux s'il en est.
Après avoir parlé à la dame au guichet ("Non Noah ne mets pas tes doigts dans la boîte pour déposer les chèques!!! Ca ressort pas!!!") et dit bonjour à la banquière qui passait par là ("Robin arrête de baver sur le chemisier en soie de la dame!!!"), je me dirige d'un pas décidé vers le distributeur. Noah n'en perd pas une miette... (Robin non plus, mais lui à part "blblblu", "Maman", "Tétée" et "scrmmmglglgl" il mocalise pas grand chose!)

- Maman, tu vas acheter de l'argent?
(Je rougis. La banquière s'attendrit.)
- Eh oui mon chéri, tu as raison.
- Ah ça c'est bien Maman. Tu vas en acheter plein plein plein de l'argent?
- Non, juste un peu.
- Pourquoi pas plein plein plein Maman??
- Parce que... C'est beaucoup trop cher!



Parfois, la vérité sort aussi de la bouche des Mamans.

Démenti officiel et révolution familiale!

Comme dans Voici quand vous voyez la moitié de la couv' envahie par un communiqué réjouissant du genre "La cour a condamné les éditions Blabla pour diffamation et publication de photographies dont tout le monde se fout sauf celle dont on voit les nichons dessus", à mon tour aujourd'hui de faire amende honorable.

L'école, c'est cool.
L'école, c'est quand mon fiston saute partout ailleurs que chez moi et peut mettre de la peinture par terre sans finir au coin.
L'école, c'est quand du coup je suis peinarde le matin (seulement) 4 jours par semaine.
L'école, c'est quand, du coup, mes deux p'tits couillus adoptent un rythme de vie plus sain, et par extension vivable (enfin) pour les parents.
L'école, c'est quand, au final, le soir tout le monde est au plumard à 20h30.
L'école, enfin, c'est quand, au bout de dix mois, fiston deuxième du nom a décidé de faire ses nuits.

Charlemagne, accepte toutes mes excuses et permets-moi de te présenter mes plus sincères hommages de mère soulagée, de mère reposée... De mère LIBEREE!!!

9/09/2009

Sacré Charlemagne!

Ayé. Fi-fils 1er a fait sa première rentrée.

Pleurs, pipis-culotte, vas-y que j'm'accroche à ma mère, "T'as pas le droit de me laisser comme ça Maman!", et au final "Allez-vous-en Madame!", je me fais congédier plus ou moins gentiment par la maîtresse (80's revival, bonjour le flashback!) et je traverse la cour sous les cris...

Je tourne en rond, attendant midi...

Et je le récupère tout chiffonné, pas malheureux quand même... "Je m'ai bien amusé Maman!"
"On y retourne demain?"
"Non, non, je veux pas!"

D'où la question de la maîtresse: "Il est dans la période du NON?" à laquelle je suis tentée de répondre que c'est juste son caractère à la con (il tient ça de sa mère)...


Et c'est comme ça tous les jours...

De toute façon, pourquoi se battre contre des moulins à vent (27 dans la classe, le silence de la maîtresse, la détresse de Maman qui tourne les talons, le coeur gros...)? Que faire, au fond, pour arranger les choses? Je ne peux pas revenir en arrière il doit aller à l'école, mais j'angoisse rien qu'à penser que maintenant qu'on est dedans, on en a pris pour 15 ans!...


Que la force soit avec nous et notre p'tit couillu mal embouché!

8/30/2009

Les voies de l'Homme sont impénétrables... (Ou presque)

L'Homme a eu 30 ans (ouch). Ca va, ça va, il le vit plutôt bien, merci.

Pour fêter ça, il a eu en cadeau, entre autres choses, une initiation d'une heure au pilotage d'un petit avion. Il est ressorti avec des étoiles plein les yeux et les tarifs du brevet de pilote (AÏE!!!) en mains.

Mais moi, dans mon infini respect du compte joint, j'attendais une idée et un feu vert pour lui offrir un truc 'achement bien.

Comme j'en avais marre qu'il "y réfléchisse" et que je voulais marquer le coup avant qu'il n'atteigne l'âge vénérable de 31 ans, j'ai pris le taureau par les cornes, ou plutôt mes p'tits couillus par la main et mon gros monospace par le volant, et je suis allée faire rougir ma carte bleue.

Je rentre au pas de course (ou plutôt allure d'escargot puisqu'il a fallu rabattre le siège arrière du milieu pour glisser le carton gigantesque entre les deux sièges auto des deux p'tits couillus susnommés, amputant ainsi mon champ de vision d'un bon tiers de l'arrière du véhicule - déjà conséquent, est-il utile de le rappeler?), plutôt fière de moi mais quand même flippant ma race, rentrer la nouvelle télé - écran plat - "foule achedé" - qui tue - et que j'ai eu pour pas (trop) cher, dans le garage où elle attendra sagement l'arrivée de son nouveau maître.

Fi-fils 1er a hâte de donner à papa son "cadeau ayiversaire". Fiston 2ème du nom en remplit sa couche d'impatience. J'ai hâte de savoir si je dois faire mes valises demain à la première heure.


Mon trentenaire adoré rentre. Aglaglagla. Voyant qu'on n'est pas dans notre état normal, il fait des yeux ronds comme des soucoupes, et Noah lâche la bombe. Guillaume tourne autour du carton, hésitant. Merde je sens que ça va pas le faire, mais qu'est-ce qui m'a pris??!!!!!!

Je retiens ma respiration... Il me sourit, déjà il est pas fâché...
Pis voilà, il hésite... C'est pas le moment, notre télé marche bien et puis qu'est-ce qu'on va en faire d'ailleurs?? (un mastodonte de 70kg qui lui avait coûté les yeux de la tête à l'époque mais qui est un dinosaure technologique!!!) Et puis il aurait voulu choisir, est-ce que c'est une Full HD? (une quoi??? Ah oui ça!!!!...), etc...

Bref, il ne m'en veut pas, mais ce n'est pas ce qu'il aurait choisi... Ouch, moi qui voulais lui faire un gros cadeau 100% plaisir (pas utile, pas parce que c'est le moment, pas parce qu'on en a besoin...) j'ai raté mon coup... Quelle idée de vouloir le surprendre avec un truc aussi "énorme"!
En plus à cause de moi on est coincés, au magasin ils reprennent mais ne remboursent pas...

"Fi donc, me dit mon bien-aimé, je veux un ordinateur portable!"
"Alleluia" réponds-je, contrite mais heureuse qu'il ait compris le geste.

Entre-temps, "juste pour regarder", il a maté les prix des télés... ("Tiens tiens, ma femme aurait-elle eu du flair??" se demande-t-il. "Ne t'y attache pas Chéwi, on la ramène lundi!" rappelai-je consciencieusement)


Ce matin, Chéwi réorganise le salon et cherche un nouveau meuble télé sous mes z'yeux z'ébahis.

Je crois qu'on ne va pas retourner au magasin demain... Et que finalement, j'ai eu du nez... Faut-il que je l'aime, mon p'tit vieux!!!



J'ai eu chaud aux miches keu même.

8/05/2009

9 mois dedans, 9 mois dehors...

... Et en moyenne 9 heures de sommeil d'affilée la nuit depuis 3 jours!!!

9 mois ça veut tout dire... C'est le temps que met le corps à créer la vie, et le temps qu'il faut à la vie pour devenir mon petit bouchon qui rit, trotte, se lève, mord... Et enfin DORT!!!

Ce n'est pas un anniversaire mais c'est déjà pas mal. Et ça passe bien trop vite!

7/25/2009

Le zoo, ou "Comment je suis remontée aux origines de l'homme"

La génétique c'est marrant.

En balade au zoo, j'ai vu des singes crier, se gratter les c*******, manger salement, se rouler par terre, se mettre les doigts dans le nez... J'ai vu des chèvres chiper de la nourriture et faire caca n'importe où.

Ajoutez-y une bière et un match "OM-PSG" à la télé, et la ressemblance avec le beauf moderne est frappante.

Ajoutez-y une glace Smarties et "La Maison de Mickey" et c'est Noah que vous verrez... D'ailleurs, il a tenté à plusieurs reprises de m'échapper dans l'enclos des biquettes ou de se glisser sous la barrière pour aller rejoindre nos frères les primates. Mowgli toi-même.

C'est mon petit singe, celui-là.

7/13/2009

Tout et le reste...

Je peux vous raconter mon quotidien, je peux vous faire entrer dans les méandres tordus de ma tête, je peux vous montrer les sourires de mes enfants, je peux vous faire partager mes coups de coeur, mes coups de gueule, mes coups de blues, mes coups de folie, mes coups de barre, mes coups du sort, mes coups de chance...

D'un coup de clavier je peux dévoiler ce que je veux, cacher ce que je veux taire...

De quelques clics je peux remonter le temps et m'offrir un flashback en lisant ce que j'ai écrit en 2006, 2007, 2008... Parfois j'ai un regard plein de recul sur ces articles, parfois je me dis que l'histoire se répète...

Il y a encore tant de choses que j'aimerais vous faire lire, tant de choses que j'ai envie de vous dire, tant de choses à apprendre de vous, de vos commentaires, de vos écrits...

J'ai parfois peur de me lasser, ou plutôt non, de vous lasser... Après tout, ces pages que j'ai noircies de mes mots ici n'ont pour autre fil conducteur que le temps qui passe entre mes murs... Un quotidien que chacun(e) d'entre vous connaît, vit, qui lui est familier. Pourtant j'aime mettre des mots sur ces petites choses de tous les jours, qu'elles soient significatives ou non.

Pourtant mon amour de l'écriture et de la lecture est intact, plus grand même avec le temps si c'est possible.

Pourtant je ne me lasse pas...

Et si "En Attendant Bébé" existe encore aujourd'hui, c'est grâce à vous, c'est pour vous qui me lisez, qui m'inspirez, qui me permettez d'avancer, qui me donnez l'envie de continuer, d'aller plus loin... Pour un jour, peut-être, réaliser un vieux rêve de gosse... Mes mots en noir sur blanc sur des pages qui ne seraient pas virtuelles...

Merci à vous tous qui commentez, qui bloguez, qui vivez à mes côtés, vous qui me faîtes pleurer ou rire, et qui, chaque jour, me faîtes grandir!

7/09/2009

Vos paupières sont lourdes...

Ce soir c'est décidé: le merdouillon dormira dans SON lit, dans SA chambre. Et vous, vous dormirez. Tout court. Ca changera!

La chambre est montée (vous avez le dos en miettes, mais qu'importe!), le lit vous semble bien grand pour votre tout-petit. Mais fi de tout cela. Il est temps.

20h45: Vous couchez Petit Lardon avec l'estomac plein et la couche vide.
21h30: Vous couchez Grand Lardon avec beaucoup de mal et de négociation.

Vous hésitez... Le sang bat douloureusement dans vos tempes... Mais vous venez d'acheter le DVD de Twilight et vous avez hâte de le regarder... Vous cédez à la tentation, tant pis.

23h30: Vous vous couchez, nauséeuse mais bien contente d'avoir pu mater un bon film tranquilou. Ca n'a pas de prix, au fond... Mais comme à chaque fois que les deux monstres dorment et vous non, vous vous sentez stupide. Ce sera pire demain... Pendant que vous ruminez en installant un très sexy gant de toilette frais sur votre tête envahie par la migraine, Bébé pleure... Arghhh noooon! Chéwi (que Dieu ou n'importe qui d'autre le bénisse!!!) lui rend sa tétine et tout le monde se rendort. Pour combien de temps?...

1h30: L'estomac du merdouillon se réveille avant lui... Mais se rendormira une fois rempli. Serait-ce le début d'une nouvelle ère??

4h: Le grand veut de la grenadine (LE PETIT C**!!!!) et fera une crise d'environ 30 minutes qui, OUF, ne réveillera pas son petit frère!

5h30: Bébé vous refait le coup de l'estomac, mais ça remarche pareil! Inespéré...

7h30: Le nain vient prendre sa troisième tétée de la nuit et restera somnoler tout contre vous jusqu'au réveil du grand...


C'est une nuit pourrie pour vous ça, hein? Ben pour moi c'est ROYAL et c'est même la meilleure nuit que Robin ait faite depuis sa naissance!! Dommage que je n'en aie pas profité... Ce soir, j'me couche avec les poules, en croisant les doigts, ayez une pensée pour la maman fatiguée!... Qui regrette d'avoir laissé s'installer les mauvaises habitudes et qui se dit qu'elle aurait dû renvoyer Bébé dans ses quartiers depuis belle lurette! Nomdidjiou.

6/23/2009

Quand Super Nanny fait des émules...

Et ben ça donne des envies de meurtres!

J'aime déjà pas ça de la part de la télé, mais alors quand n'importe qui (et j'insiste de façon méprisante sur le n'importe qui!) entreprend de me donner une leçon d'éducation, ça me sort par les trous de nez!

J'vous raconte.
On est en vacances, je me promène avec Noah qui a besoin de petites chaussures. J'en trouve, les lui essaye sous la coupe d'une vendeuse ni agréable ni franchement désagréable. Une deuxième vendeuse surgit, manifestement en pleine coloration de cheveux (si si, avec la serviette autour du cou tenue par une pince à linge, véridique.), me marche sur le pied et s'interpose entre Noah et moi pour accéder à un article derrière nous. Puis s'en va.
J'ai un mouvement de recul mais je me contrôle (admirez) et ne dis rien.

Je vais payer lesdites chaussures (preuve de bonne volonté s'il en est, n'est-ce pas?) et il se trouve que c'est le dragon qui encaisse. Pas grave, je vais payer quand même (on se refait pas) et pis c'est tout.

Je range ma carte dans mon portefeuille quand Noah me demande "Maman, je veux mes Crocs!"

Regard consterné, puis furibard de la mégère: "Un enfant, ça ne dit pas Je veux!"

Mon sang se fige. Me taire? Ne pas me taire?... Je ne peux pas laisser dire! Accroche-toi espèce de mal bai*ée, j'ai un sac plein de mauvaise foi et je n'hésiterai pas à m'en servir!

"Mon enfant peut dire Je veux ou Je veux pas, l'important est qu'il comprenne qu'il n'a pas toujours ce qu'il veut!"

"Non, un enfant qui dit Je veux, c'est choquant!"

"En ce qui me concerne un enfant qui n'a pas droit de parole ne sera respecté ni ne respectera jamais ses parents! Qui plus est si vous êtes si à cheval sur la politesse vous devriez savoir qu'il y a des choses qui ne se font pas, et balancer une minable leçon d'éducation à un parent que vous ne connaissez ni d'Eve ni d'Adam en est une! Mon fils vous dira toujours Bonjour, Au Revoir, S'il vous plaît et Merci, et je ne suis pas venue ici pour vous entendre essayer de m'apprendre à élever mes gamins!"


Je suis sortie fumasse et très vite, avant de dire des gros mots. Je n'ai pas entendu si elle m'a répondu, mais j'en bouillonne encore...

Pourquoi certaines personnes se croient-elles obligées de juger et condamner sans raison?
Est-ce moi qui suis trop susceptible?...

En tout cas je me battrai toujours pour le respect de mes enfants quand j'estimerai qu'ils sont dans leur droit! Je veux bien me remettre en cause, mais pas comme ça, pas pour ça, et surtout jamais si ça va à l'encontre de ce en quoi je crois!

5/24/2009

Maman est une femme comme les autres.

La boucherie est pleine à craquer.
C'est notre tour, je commence à discuter avec le boucher. Celui-ci s'adresse à Noah:
"Alors bonjour Noah comment tu vas?"

Et Noah de répondre:
"Ma maman elle a pas de kiki. Maman elle a une nénette."

Ca n'a été une surprise pour personne, je pense. Néanmoins ça a interpellé toute l'assistance.
Ben faîtes pas les choqués quoi, c'est la vie.

Mon fils a une mémoire terrible et un sens inné de l'à-propos.
Je suis quand même sortie de là la tête basse et, si j'ose dire, la queue, euh non, la nénette entre les jambes. Ce qui n'aurait pas dû surprendre qui que ce soit non plus, en somme.

In-ze-cake attitude

Après Ma vie à 100 à l'heure, ma nuit à 2 de tens'.


Le coucher, c'est sportif quand même pour un prélude aux douceurs du sommeil.

Négociations avec Noah, il veut une histoire, il veut pas une histoire, il a soif, il veut dire bonne nuit au barbecue, j'en passe et des meilleures. Un bisou après c'est tout. Encore un mais c'est le dernier, etc etc.

Je pose Robin, Ô joie, il dort.

Vite, vite, je saute dans mon pyjama et me glisse dans mon lit. Incroyable, ils dorment tous les deux j'entends plus rien! Chéri, éteins la lumière, ça les attire.

Mes yeux se ferment...

"MamaaaaaaaaaaaaAAAAANNN je te paaaaarle!!!"
J'vais l'assommer.

"Oui?"
"J'ai bobo là!"
"C'est parce qu'il faut faire dodo. Moi aussi je vais faire dodo, bonne nuit!"
Ca commence d'enfer.

Je retourne me coucher, je jette un oeil au réveil. Pfff et moi qui voulais me coucher tôt.

Le lit grince. Robin bouge... Non!! Nooooon!!! Ouf, il dort.
Moi aussi, du coup.

En moyenne deux petites heures plus tard, Robin pleure. Je me lève, lui rends sa tétine, me recouche, il re-pleure, je me re-lève, etc, etc, une bonne demi-douzaine de fois.
Ok. Je le prends, l'allonge contre moi, le branche au sein, et je referme les yeux. Si je me réveille je le remettrai dans son lit.
Parfois je me réveille. Parfois non. Cochez la case correspondante.
Si je le remets dans son lit, je recommence la danse-de-l-accident-de-tututte encore plusieurs fois avant de 1) re-capituler et le reprendre avec moi dans le lit ou 2) savourer ma victoire inespérée s'il se rendort.

Répétez ce cirque en continu toute la nuit.
Réveillez-vous finalement, au petit matin, un bébé remuant mort de rire tout contre vous, et ayant fortement l'impression d'avoir dormi deux heures à tout casser. Toutes les nuits pendant 6 mois et demi.

"MAMAAAAAAAANNNNN tu vieeeens? Chuis réveillé on va en bas?!"
"Pourquoi?"
"Ben je veux mon bribon (traduisez: biberon)! Et toi?"
"Je sais pas. T'as du Guronsan???"

5/18/2009

Regarde pas en bas!

La pilule, c'est bien. Le stérilet, c'est mieux. Surtout quand on sait ce qui peut arriver malgré la pilule (je vous aide: "ça" pèse presque 7kg, ça pleure et ça dort pas la nuit).

Par contre le stérilet c'est un peu plus flippant que la pilule. Mais je suis pas une chochotte.
J'ai quand même pleuré ma race, un peu.

Bizarrement, depuis, mon portable ne fonctionne plus très bien... Des interférences???

5/05/2009

Mi, c'est la moitié d'un tout...

Au commencement j'étais à moitié dans le cake, mais il faut dire aussi que nous ne faisons pas les choses à moitié, et que mine de rien l'accouchement n'avait pas été la moitié d'un marathon!



Et déjà, en ce 5 mai 2009, ma chère Moitié et moi, à moitié émus, ainsi que Noah la demi-portion, mi-figue mi-raisin, sommes fiers de vous annoncer à demi-mots que notre cher Robin, qui n'en est pas la moitié d'un et qui ferait même un excellent demi de mêlée, fête aujourd'hui sa demi-année!

L'occasion de célébrer ce grand événement devant un demi, et de vous montrer que question photos, nous ne faisons pas dans la demi-mesure!





4/06/2009

Noah, ou l'autre naissance...

Noah a 3 ans aujourd'hui... C'est déjà tant, c'est encore si peu...


J'ai longtemps hésité à réécrire le récit de cette "autre naissance", de peur de regretter de ne pouvoir réécrire l'histoire en même temps... De peur aussi, et surtout, que les mots aient le goût de mon amertume et de mes regrets plus que l'empreinte du bonheur qui fut le nôtre ce jour-là.
Mais je ne peux plus lire le récit que j'en avais fait, il est trop faussé par les oeillères que j'avais encore à cette époque, il est enjolivé par l'innocence qui était la mienne. Aujourd'hui j'ai l'impression que ces mots ne sont pas les miens. Qu'ils ne le sont plus...


Noah était désiré et attendu... La grossesse n'a pas été facile... Physiquement, à la lumière de ma deuxième grossesse, je sais que je me suis laissée enfermer par la peur inculquée par les médecins. Alors je suis restée à la maison, j'ai gardé mon gros ventre pour moi, j'ai été une bonne élève, j'ai pris mes 8 cachets par jour, j'ai accepté les hospitalisations, les monitorings... Mon col ne bougeait pas et c'était une bonne nouvelle à chaque fois. Mais alors, pourquoi? "On ne sait jamais", me répondait-on.

La césarienne a été évoquée très vite, vers 33 semaines, car le bébé était en siège. D'une voix timide, j'ose: "Mais... C'est obligatoire, la césarienne?"
"Oui, on ne peut pas accoucher par voie basse d'un premier bébé, en siège."

Si seulement...


Et voilà, je suis en train de faire ce que je ne voulais pas faire... Un récit plein de colère. Je m'arrête donc là sur les circonstances entourant la césarienne pour ne raconter que la naissance elle-même.


Je suis rentrée à la maternité le 5 avril 2006 au soir, le coeur plutôt léger.
Je n'avais pas peur. Je m'étonnais moi-même, à vrai dire! J'ai même regardé la Nouvelle Star ce soir-là.
Au matin du 6 avril, il gèle dehors... Guillaume arrive. C'est un grand jour! Mes mains ne quittent pas la douce courbe de mon ventre qui tressaute, plus que quelques heures...

Puis, l'attente... Car le bloc a beaucoup de retard... Quand on vient me chercher vers 10 heures je commence à me rendre compte que je ne sais rien de ce qui va m'arriver... Mais il est trop tard pour demander, trop tard pour reculer...

Vient l'humiliation. Rasage, sonde urinaire, rachi-anesthésie. Je suis allongée, paralysée, j'ai froid, et les portes du bloc s'ouvrent sur mon anatomie toute entière dévoilée aux yeux de tous... Ressaisis-toi Michelle, ton fils arrive, enfin... Je me sens partir... Quand mes yeux s'ouvrent l'anesthésiste me regarde avec inquiétude... Puis s'en va. Il le dit, il y a une IVG à côté et ils ont besoin de lui. Va donc.

La gynéco arrive, gaillarde, je suis derrière le champ opératoire et je cherche un regard, un contact, quelque chose, quelqu'un... Le regard viendra de mon fils, quelques minutes plus tard. Tu es là! Tu as les yeux grand ouverts, tu es si beau, tu me sembles si petit, j'ai peur que tu aies froid et je voudrais te réchauffer contre mon coeur, mais... Déjà tu t'en vas.

On me remet sur un chariot, je vois les autres bouger mes jambes mais je ne les sens pas. Je demande où on m'emmène: "En salle de réveil commune."
Alors là non, je n'ai pas fait tout ce chemin pour être séparée de mon bébé lors de ces heures si cruciales! Je passe pour une emmerdeuse, mais au final on nous trouve une salle de naissance où nous resterons près de trois heures, en famille. Trois heures de découverte et de douleur... Je ne comprend pas, tout est programmé, préparé, minuté, pourquoi ai-je si mal? La réponse de la sage-femme a changé ma vie, bien plus tard. Quelques mots qui seront à jamais gravés dans mon coeur, dans mon ventre, comme tatoués sur cette cicatrice aujourd'hui si fine et pourtant si présente:

"Un ventre, Madame, ce n'est pas fait pour être ouvert!"

Je n'apprécie pas mais je ne comprends pas... Alors je n'y penserai plus avant plusieurs semaines...

Le retour en chambre restera, je l'avoue, un des pires moments de ma vie. Ce couloir qui n'en finissait pas, les dames qui me roulent sur mon lit, je hurle... Je hurle de douleur pour la première fois de mon existence...

Mais tu es là. Moi qui ai toujours voulu être mère, aujourd'hui TU m'as fait ce cadeau... Rien d'autre ne compte!
Rien d'autre ne comptera plus que tes yeux dans les miens, que tes mains qui me frôlent, que ta bouche contre ma peau, rien d'autre ne comptera plus jamais que ton amour, ton bonheur, ta confiance... Merci mon fils de nous avoir choisis pour te guider sur ta route. J'étais mère avant d'être mère, et pourtant tout a changé...

Le séjour à la maternité fut difficile, je culpabilisais de ne pas me remettre mieux, plus vite, je n'osais pas m'opposer aux puéricultrices qui me conseillaient des choses que mon coeur refusait...

Une fois rentrés chez nous j'ai vraiment fait de ce bébé le mien, je me suis adaptée à son rythme, j'ai re-fusionné avec lui, à nouveau nous ne faisions qu'un, envers et contre tout et tous.
Ce qui "aurait pu arriver" est loin derrière nous.
Les "Et si", les "J'aurais pu, j'aurais dû" ne me hantent plus parce que de toute façon, cette naissance, c'est la sienne, elle fait de lui ce qu'il est et de moi qui je suis. Cette naissance m'a permis, par la suite, de VIVRE pleinement mon second accouchement. Car oui, j'ai eu mon AVAC ensuite... Mais il n'aurait pas été mon AVAC si Noah n'était pas né par voie haute.

Je ne réfléchis plus en termes de "Si les choses avaient été différentes" puisqu'elles ne le sont pas, de toute façon, et que je préfère aujourd'hui écrire sereinement le présent, page par page, et mon présent c'est LUI, c'est EUX, ils sont ma chair, mon oxygène.

Leur naissance est gravée dans mon corps de mille façons, et je ne voudrais pas qu'il en soit autrement.

A toi, Noah, qui a orné mon ventre d'un grand sourire, et qui illumine ma vie chaque jour un peu plus...
Bon anniversaire mon fils adoré!


4/04/2009

Vous avez demandé le 15? Ne quittez pas...

Un samedi après-midi ordinaire chez Grand-Mamie. Guillaume est parti tenter de gagner une croûte ou deux au poker (c'est sa phase "Patriiiiick"). Noah commence à tourner autour de la table en râlant...

"J'ai bobo au ventre Maman!"

OK, je pars à la pharmacie essayer de trouver quelque chose pour le soulager. Une fois là-bas, Belle-Maman m'appelle: Noah vomit, l'heure n'est plus à la gaudriole, hop, chez le médecin. De garde (m**** forcément, comme toujours!).
Le pharmacien n'a pas le numéro du médecin de garde, mais veut bien appeler la gendarmerie. Qui lui dit d'appeler la régul au 0 810 je-sais-plus-quoi. Qui lui dit d'appeler le 15. C'est laborieux mais on va y arriver...
La "dame du 15" donc, pose tout un tas de question au pharmacien par téléphone. Le pharmacien transmet: "Et l'enfant là, il est tout seul à la maison?"

"Evidemment. Mon fils de trois ans est seul, malade, à la maison, avec son petit frère de 4 mois 1/2, qui d'ailleurs vient de m'appeler pour me dire que le grand vomissait!"

Je prends le téléphone. Il faut donner le numéro et l'adresse de la Grand-Mamie. Heureusement qu'une cousine de Guillaume était avec moi et a pu donner les précieux (et vitaux, de tout évidence) renseignements.

"Madame, vous êtes juste à côté, rentrez-y et je vous rappelle quand vous serez là-bas."
"Et me donner le numéro du médecin de garde c'est pas possible?"
"Rentrez. Je vous rappelle."

Chef, oui, chef.

Je monte dans la voiture. Le téléphone sonne, c'est Belle-Maman: "Une dame du 15 vient d'appeler!"
"Elle a cru que je m'étais télé-transportée??"
"Sans doute! En tout cas, on a rendez-vous à 18h15."

Chef, oui, chef.

On embarque Noah et Robin dans la voiture, il pleut des cordes... On arrive près du cabinet, Noah n'est pas bien, et paf dans la voiture. Tant pis.
Je me gare à la one again devant le cabinet. On sort. On sonne. On tape. Rien...

Je rappelle la "dame du 15".
"Euh, on est devant le cabinet là on a rendez-vous mais personne ne nous ouvre!"
"C'est pas possible!"
"Si je vous le dis!"
"Mince..."
"Comme vous dîtes. C'est possible de faire quelque chose là??"
"Vous vous énervez!"
"NON j'm'énerve pas j't'explique!!!!!!!!!! Je suis dehors sous la pluie avec mes enfants dont l'un vomit tripes et boyaux et personne ne m'ouvre la porte du cabinet de médecin avec qui vous m'avez pris rendez-vous!!! Mettez-vous à ma place un petit peu..." (je tente la corde sensible...)
"Attendez j'appelle le docteur."
"Faîtes donc."
Musique d'attente.................

La porte du cabinet s'ouvre, voilà le docteur! Elle nous sourit:
"Ben, vous avez pas sonné?"


Les routes de l'enfer sont pavées de bonnes intentions... Et inversement.

2/28/2009

Liste non-exhaustive...

... De tous les trucs que j'aime et que je ne peux plus faire!

- Prendre un long bain chaud
- Bouquiner comme si le monde autour n'existait plus
- Faire les boutiques juste comme ça
- Broder
- Cuisiner tranquille
- Ecrire tranquille
- Aller faire mes courses en une demi-heure à tout casser, aller-retour compris
- Ecouter de la musique à fond
- Porter mes fringues en taille 38 (loiiiintain souvenir)
- Me maquiller
- Regarder Dr House
- Prendre mon temps...


Faites des gosses, me direz-vous. Ouais, plein.

Mais en même temps, s'ils n'étaient pas là je ne pourrais pas...

- Embrasser mes bébés dans le cou quand ils sont encore tout chauds de sommeil
- Essuyer tendrement leurs larmes avec un baiser
- Fourrer mon nez dans leur petit ventre tendre
- Chanter une chanson avec Noah qui chante super faux
- Prendre Robin tout contre moi et le sentir chercher le lait
- Les regarder dormir
- Les entendre rire
- Prendre leur petite main dans la mienne et les sentir me serrer fort
- Renifler leurs cheveux, où je retrouve toujours un peu de leur odeur de naissance
- Les voir grandir en sachant que nous sommes leurs guides...


Les journées n'ont que 24 heures et après tout, le plus important, c'est leur bonheur! Alors je vous laisse deviner si je regrette, et à quoi je passe mes journées!...


2/13/2009

[Edit]

Petit (petite??? Non! Si??) aparté, j'ai rajouté au récit de la naissance de Robin un paragraphe qui m'avait échappé lors de sa rédaction, mais qui est divinement important à mes yeux...
Une parenthèse magnifique qui tient une place toute chaude dans mon coeur puisqu'elle tient pour moi du lien qui unissait déjà Noah et Robin avant même la naissance de ce dernier...

L'oubli est réparé, pour celles et ceux qui cherchent: ça se passe juste avant qu'on ne parte pour la maternité...

Bonne lecture!

Françaises, Français...

Oyez oyez, ouvrez tous bien vos esgourdes braves gens, nous avons une annonce à faire.

Sa Majesté des Mouches (M&M's pour les intimes) s'est enfin décidé à poser son seigneurial fessier sur le Saint Siège et à y apporter sa Royale contribution.

La cour toute entière était présente pour assister au sacre et la Reine Mère a enfin pu éteindre le cierge allumé dans l'espoir de cette journée, il y a déjà près d'un an. Tous les nobles sujets ont formé une ronde autour des latrines et dansé joyeusement la célèbre "Danse de la Chasse d'Eau".

M&M's a reçu pour l'occasion une couronne de chocolat et une tonne de baisers maternels.

Tout le monde s'en fout mais... Depuis le temps qu'on attendait ça!

1/26/2009

Ma vie à 100 à l'heure...

Le jour point. Ou pas encore, si ça se trouve.

SONNEZ TROMPETTES!!! Les lardons sont réveillées. En forme. Diantre.

Je regarde le réveil. Je calcule... Mmmm trois heures de sommeil d'affilée cette nuit, c'est correct (sic).

La première épreuve de la journée est de descendre avec Petit Lardon dans un bras et Grand Lardon au bout de l'autre. Ouf, on est en bas, chacun en un seul morceau (la plupart du temps...).

J'examine le salon et commence à me demander comment préparer le petit déjeûner de Noah, donner la tétée à Robin, ranger le bazar, mettre Cars, lancer le café, mettre au sèche-linge la lessive oubliée la veille, changer les couches, habiller les enfants... En même temps, bien sûr.

Je délègue et j'établis des priorités. Les enfants déjeûnent devant Cars et Maman déjeûne en rangeant la salle à manger jonchée de pièges sournois comme des petites voitures, et autres joujoux soigneusement éparpillés je vous laisse deviner par qui.

Robin s'est rendormi. Bon, je le changerai et l'habillerai plus tard.

Noah refuse d'être changé. J'insiste. Je menace... Et pour finir, je l'ai au chantage: "On enlève la couche, on va sur le pot et t'auras un chocolat Kinder..."
Ca marche. Pour l'instant. Il en profite pour faire un peu de "coucou la voilà" en courant dans la maison.

Noah re-veut sa couche.
Robin veut on-ne-sait-quoi mais il le veut en hurlant. Accident de tétine. Je la lui rends tout en dépliant les vêtements de Noah (soigneusement pliés puisque pas repassés, mais qui a le temps de repasser les fringues des enfants??).

Noah veut être rhabillé sans couche. Tiens, le fameux déclic dont tout le monde me parle serait-il enfin venu??
Je l'habille, slip Cars, pantalon Spiderman, la classe quoi.

Je change Robin et l'habille, tout en finissant mon café froid. Déjà cette heure-là!!?

Ce qui devait arriver arriva. Je change Noah. Drame car on ne peut plus mettre le pantalon Spiderman maintenant...
Je vais le laver.

MERDE! La lessive...
"Maman, on dit pas mègue, on dit MINCE AYORS!!!"

Et puis je vais faire quoi à manger ce midi? Spéléo de congélateur. Un repas patchwork on va dire, un peu de ci, un peu de ça. Pas du Gloubi-Boulga mais presque.

Chantage pour faire manger Noah. Gouzi-gouzi pour faire patienter Robin (qui éprouve immanquablement le besoin de tout et n'importe quoi au moment où je mange). Je finis par manger froid et/ou avec une main.

Comme toujours, Noah refuse la sieste. Zut-flûte-crotte, je n'y aurai donc pas droit non plus. Je vais faire la vaisselle, c'est reposant aussi.

"Ca va mon Noah?"
"Non, ça va pas."
"Oh, ça va pas mon chéri?"
"Non, ça va pas gu tout."
"Mince... C'est la fin du monde?"
"Non, c'est pas fin gu mongue."
"Ah bon ben ça va alors..."


Robin finit par s'endormir dans mes bras. je le pose délicatement et... Il se réveille en fanfarre.

"Noah tu veux qu'on aille se promener?"
"Non che veux pas, che veux Cars!"
Vous mentez honteusement: "Cars y marche pu, Cars y est cassé, y a pu de piles." (c'est ça ou la crise de nerf, ras-le-bol de Cars!!!)

Noah décrète qu'il est l'heure de goûter. Pleine de bonne volonté, en bonne maman-gâteau, vous tentez un fondant chocolat-amandes qui embaume la maison de sa douce odeur sucrée...

"Ch'en veux pas. Veux kèpes!" (des crêpes??? L'est fou lui! Vous lui dîtes avec diplomatie:)
"Tu rêves des genoux."

Quoi qu'il mange il s'en met partout.

MERDE! La lessive...

Tout votre beau rangement de ce matin n'est plus qu'un lointain souvenir, visiblement il y a eu dans votre salon une bataille entre les Légos et les petites voitures, avec Winnie l'Ourson en peluche comme arbitre. Vous prenez une boîte et jetez tout dedans. Vous menacez de tout mettre à la poubelle (ou dans un coin bien caché, ça coûte cher quand même!!). Avant de vous rendre compte que c'est trop tard: à quoi bon le menacer de jeter tous ses jouets s'il ne les range pas alors que vous venez de le faire à sa place? Punaise, elle dit quoi à propos de ça, Dolto??

Il vous a eue. Encore...

Et puis qu'est-ce que je vais faire au dîner? Vous pensez à votre copine qui fait ses menus une ou deux semaines à l'avance et qui les respecte. Vous êtes admirative, mais chaque fois que vous essayez vous ne vous y tenez jamais!

Ah, vous avez raté "Un dîner presque parfait". Tant pis.

"Maman, Binou y pleure!! Va donner sa tétine!!"
Euh oui, j'y cours...


Vous montez avec les deux monstres. Vous regardez l'étage... Et vous demandez intérieurement comment faire couleur l'eau, chauffer la salle de bains, déshabiller les enfants, préparer leurs vêtements, sortir les serviettes, lancer une lessive (MERDE!!! La lessive...), surveiller le dîner, passer l'aspi à l'étage et ranger les chambres infestées de petites voitures/Légos/puzzles... En même temps.

Je délègue et j'établis des priorités.

Les enfants sont lavés et en pyjama, je suis trempée bien sûr. Tant qu'à faire, en une minute top chrono, je saute dans l'eau restante, me débarbouille, hop là.

Vous avez mal délégué, le dîner sent méchamment le brûlé... Vous sauvez ce que vous pouvez sauver.

Noah joue aux petites voitures dans son assiette et Robin s'occupe du fond sonore. Vous mangez donc froid, avec une seule main, en faisant du chantage.

Je m'effondre sur le canapé. La table attendra demain. Le linge sale aussi. MERDE!!!! La lessive... Consciencieuse, cette fois, vous montez chercher la lessive mouillée, vérifiez qu'elle ne sent pas mauvais, et courez frileusement dans le garage enfourner tout ça dans le sèche-linge. Vous plierez demain...

Devant l'impossibilité évidente de suivre quoi que ce soit à la télévision (mais qu'y a-t-il à suivre de toute façon??), vous envoyez tout le monde au lit, réticent ou pas. Plutôt réticent que pas, d'ailleurs.

Vous pariez intérieurement sur l'heure de réveil de Petit Lardon. En général, vous êtes pessimiste ("3h maxi"), et l'homme carrément utopiste ("6h, ça serait bien!").


Vos yeux se ferment et vous repensez à cette journée, à la prochaine...

Et parce que la journée, si éprouvante soit-elle, est parsemée de moments de tendresse et de rires... Au fond, vous adorez ça!