12/21/2011

Et après cette fin du monde-ci...

Viendra la prochaine.

C'est ça qui est rassurant, au fond, dans le principe d'avoir toujours une fin du monde devant soi.

Là, par exemple, logiquement, dans un an comme maintenant, vous et moi commencerons à entrevoir le début de la fin, ou l'inverse.

Mais, comme dans toutes les fins du monde précédentes, on pensera à la fin de la journée que, ouf, "so far, so good", c'était pas pour cette fois.
Je ne donne pas un mois au prochain prophète pour annoncer l'inévitable et tout à fait certain cataclysme suivant.
Ce qui est funky, c'est que maintenant même le cinéma s'amuse des différentes catastrophes imminentes, j'imagine le pitch: "Allez on va en faire un film pour rigoler, genre ne prenons pas ça trop au sérieux mais saupoudrons-les un peu de peur quand même histoire de relancer la consommation!". Je m'égare.

On m'a demandé aujourd'hui ce que je ferais si la fin du monde était demain.
Fastoche.
Je ferais comme aujourd'hui. Je ferais comme tous les jours.

Je suis une mécréante. Armageddon peut se pointer, même pas peur (ne venez pas sans Bruce)!

Parce que moi, la fin du monde, c'est un petit peu tous les jours.
En ce moment, par exemple, j'essaye de tenir une maison, de bosser pour des examens hyper relous, de préparer Noël, toussa toussa, le tout alors que garçons sont malades mais néanmoins très en forme, sinon c'est pas du jeu.
Ils sont bien malades, donc, et, dommage collatéral, sont sous corticoïdes. Pour les non-initiés, en gros, ils seraient sous amphétamines que ce serait pareil. Mister R ne limite plus son périmètre de sévices à la cuisine et a découvert que les toilettes offraient tout un éventail de bêtises encore inexplorées, et Mister N laisse libre cours à sa crise de rebellitude pleurnicharde. Ils ont l'énergie pour, eux.

Encore que, parfois, il faut bien s'arrêter. Pas plus tard qu'hier soir, Fifils Premier s'est interrompu net en plein showcase privé, au milieu de sa propre version de "Qui a peur du loup?" (chorégraphie incluse), en expliquant que "Pardon messieurs-dames, je fais 'pause' là parce que j'ai un ongle cassé!"

Comme quoi, tout espoir n'est pas perdu!

1 commentaire:

Emilie L. a dit…

Mitch, je t'adore ! Je pense que tu décomplexerais grave en voyant ma porcher... euh ma baraque. Même situation pour moi, Mémoire + Thèse + enfants, ce n'est pas compatible avec maison clean... Demain est un autre jour (si il n'y a pas la fin du mon d'ici là ^^) et en attendant on s'accommode de notre Armageddon-sweet home.