11/30/2007

Saloperie de marketing!

La poste a encore trouvé un fil à nous attacher à la patte. Saint Commercial priez pour nous.

Il s'agit, pour ne pas nous faire perdre la face devant nos chères têtes blondes, d'envoyer une lettre au Père Noël (mais si, vous savez, l'obèse barbu déguisé en bouteille de Coca-Cola (mais non j'l'ai pas dit)) et d'attendre une réponse.

Comme j'avais plus l'adresse du Père Noël sous la main (mère indigne), je lui ai envoyé un mail. Il est moderne, le Père Noël. Il passe même par les obscures cheminées de la VPC maintenant. Même plus besoin de se salir le costume dans les conduits pleins de suie. C'est la Mère Noël qui doit être contente.

Bref, forte de l'ouverture du Père Noël aux nouvelles technologie, je lui envoie un mail, via le site de La Poste. En gros, ceci:


Cher Papa Noël.

Je m'appelle Noah et j'ai 19 mois. Autant dire que je ne te connais pas encore très bien mais j'ai déjà bien compris le principe du "cadeau". C'est un truc que je demande l'air de rien et qui atterrit mal emballé sous mon sapin (ma mère dit que toi et le Père Scotch vous êtes pas copains).

Toujours est-il que cette année je m'intéresse fortement aux catalogues de jouets.

Je ne sais pas ce que tu mettras dans ta hotte, mais je t'attendrai avec impatience le 24 décembre au soir...

Bon courage, et à très bientôt!

Noah


Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour ses enfants. Même moi.

Le pire, c'est que c'est pas Noah qui attend avec impatience la réponse, sûrement formatée, informatisée et automatisée du Père Noël.

Nous sommes tous de grands enfants quand revient LE sapin...

11/27/2007

J'ai testé pour vous: "La gastro qui fait aussi suicide collectif"

Vendredi 23 novembre, huitheureszérozéro:

Je me réveille nauséeuse, j'ai rêvé que je mangeais du chocolat... Etrange...
Je me lève... Et en fait non, je ne me lève pas, y a pas moyen comme on dit. Je ne me lèverais pas (sauf pour dégobiller) avant 15h30 en fait, et resterais vaseuse deux jours... Et merde!



Samedi 24 novembre, cinqheuresquarante-cinq (ouioui vous avez bien lu!):

Noah se réveille, chante, secoue toute la maison par ses vocalises... Mince quoi, je suis encore dans le pâté moi! Bon, OK, on se lève...

huitheurestrente: time to go to bed!
Mon Noah, tu as bien besoin d'une sieste! Hop là. Ouh là là plutôt: l'odeur dans la chambre ne me dit rien qui vaille... Je vérifie le lit de bébé avant de coucher le gnôme, malheur, horreur, consternation, enfer et damnation enfin la totale quoi, le plumard est plein de vomi! RE-MERDE!

neufheuresetdesbrouettes: tout est propre, la chambre sent à nouveau le pin et la violette (enfin pas vraiment, mais au moins elle ne te prend plus le nez entier jusqu'aux bronches avec l'odeur de vomi séché.................), Vomito est endormi. Ouf.



Dimanche 25 novembre, dixheuresoupresque:

Guillaume est comateux... Mon oeil averti (et mon estomac encore endolori) reconnaît les symptômes... Les bruits qui viennent des toilettes ne trompent personne: LA GASTRO EST LA!!!

Guillaume sera plus atteint que moi ce jour-là, et Noah continue tranquillou à remplir 7 ou 8 couches non sans une hilarité certaine car mon petit bijou d'élégance et de distinction n'aime rien plus que ses propres euh... créations bruyantes et odoriférantes, voyez vous?



Lundi 26 novembre, septheuresetdemie (quoi?? déjà??? pfff)

L'humeur n'est plus à la rigolade. Noah se lève, il a du caca partout des pieds à la tête... Il est amorphe, réagit à peine... Je le déshabille, je le mets au bain, je le sèche, je le secoue, je vois ses yeux se fermer, son petit corps devenir tout mou, il s'endort... Il ne bouge presque pas. Il boit un peu d'eau, un soluté de réhydratation, mais sinon il se blottit contre moi, en boule, les yeux lourds...

Mon amie, ma grumelle Sabrina, me regarde avec un air que je n'aime pas. Je sais qu'elle va me dire quelque chose que je n'ai pas envie d'entendre. Et je sais déjà qu'elle a raison. Il faut aller aux urgences...

Là-bas, nous sommes pris en charge très rapidement, Noah est pesé, il a perdu 500 grammes. Il ne réagit à rien, il ne ronchonne pas, et pour nous qui le connaissons ce constat est pire que toutes les couches remplies qu'il a pu nous faire ces deux derniers jours...

On nous parle de déshydratation, de gastro-entérite aiguë, d'hospitalisation...
Je réalise que derrière ces mots il y a une peur, réelle et fondée, mon petit bonhomme est vraiment mal en point...

On applique de la crème anesthésiante, on fait une prise de sang, en laissant ensuite le cathé en place, en cas de perfusion à l'étage, ainsi une autre piqûre ne serait pas nécessaire.

Noah ne garde rien, tout repart en diarrhée, même - et surtout - l'eau. Le bilan sanguin est normal, à part une anémie causée par la gastro.

L'admission est décidée. On nous attribue une chambre mère-enfant. Au secrétariat, je n'écoute pas les questions de la dame, je lui fais remarquer que dehors, un avion décolle, je lui parle de Noah...

Arrivée à l'étage, on me montre le fonctionnement de cette unité mère-enfant, la salle des parents (déjà, une jeune Maman me propose de partager son plateau), les repas à aller chercher à l'office... Et les consignes me sont données: Noah ne doit rien avaler. Pas même de l'eau. Ou alors un peu, avec le soluté de réhydratation. J'insiste, mon petit bonhomme pleure de soif...

On met la perfusion en place, Noah se débat, j'ai mal au coeur... Guillaume et moi devons le tenir pour que les infirmières puissent travailler. La perf ne passe pas... Il y a un caillot. La soignante arrive à l'atteindre et le retire. Le produit passe. Ah, non. Noah s'appuie sans cesse sur la main en question, pliant le tuyau... Il faudra lui mettre une attelle en place, qui finalement n'empêchera pas l'alarme de sonner régulièrement.

Mon bébé dort un peu, la famille est prévenue. On me propose un plateau-repas, que j'accepte. Dans la salle des parents, la Maman de tout à l'heure, Laïla, partage mon repas. Elle n'a pas eu de chance, pas de chambre mère-enfant pour elle, et pas de plateau-repas. Sa petite fille a 29 jours, elle a une bronchiolite. Elle est Tunisienne. Sa belle-soeur lui amène des plats qu'elle a préparés et du thé. Laïla partage tout, et de bon coeur. Moi, je n'ai pas très faim, je lui passe donc mon plateau, on parle bébés, allaitement, hôpital.

Je retourne dans la chambre, Guillaume peut partir manger un morceau, enfin, il est plus de 14h et il n'a rien mangé non plus, encore faible de sa journée d'hier.

Je ne peux donner que peu à boire à Noah, et il se jette dessus. En fin d'après-midi, on m'autorise à lui donner une compote pomme-banane, on progresse.

Le soir, je vais chercher mon dîner. L'assiette n'est pas appétissante... Laïla me fait réchauffer du poulet au piment avec des spaghettis, ça pique, c'est chaud, c'est offert du fond du coeur, et ça fait du bien... C'est fou comme la solidarité rapproche les gens. Nous buvons un thé. Je rassure une Maman dont la petite fille de deux ans est hospitalisée pour asthme.

Guillaume doit repartir, je ne sais pas comment endormir Noah. Finalement, je reste auprès de lui et je somnole. Cette satanée alarme n'arrête pas de sonner, à chaque fois il faut appeler l'infirmière pour qu'elle appuie sur le même bouton...



Mardi 27 septembre, jesaispasquelleheuremaistroptôt:

Au matin Noah se réveille et je SAIS qu'il va bien. Il chante, joue, il n'a plus ce regard fiévreux, il veut marcher, il a faim, et il en a marre d'être perfusé!

D'ailleurs, l'alarme sonne encore. En fait, le cathéter était pilé. Pour le savoir, il a fallu débander toute la main, enlever les sparadrap... Plus facile à dire qu'à faire, Noah ayant retrouvé toute sa vivacité, ça n'a pas été une mince affaire...

On lui donne un biberon qu'il avale d'une traite. Va pour une compote.

Je vais en salle des parents retrouver Laïla et prendre le petit déjeûner. Là encore, bavardages, conseils et partage sont au rendez-vous. Je prends soin de noter son adresse, j'ai encore une boule de gratitude au coeur en pensant à ce dîner simple et somptueux qu'elle m'a offert.

Le médecin passe, elle est contente, Bébé pèse 10,880kg, soit 200 grammes de plus qu'hier. En bref, Noah était gravement déshydraté, mais les soins l'ont requinqué, eau, sel et sucre. Trois éléments simples qui sont essentiels, et qui lui ont redonné ses couleurs et son tonus!

C'est le coeur léger que je vais déjeûner dans la salle des parents: après le repas, nous rentrons à la maison! Et nous ne sommes pas les seuls: la petite fille de Laïla, ainsi que la petite asthmatique, ont leur bon de sortie également.

Et nous voilà repartis...


Dans le bureau des admissions, pour enregistrer le bon de sortie, je regarde par la fenêtre. Aucun avion à l'horizon... Je me dis...

Jusqu'ici, tout va bien.

11/24/2007

Sans Elle...

Sans Elle je ne sais pas où je serais, qui je serais, ni ce que je ferais.

Elle a pris une place dans ma vie que je n'aurais jamais crue possible.

Elle est celle que j'appelle quand j'ai peur, Elle est celle à qui je me confie quand j'ai mal.

Elle me rassure, elle m'aide, elle me secoue.

Elle m'a tant appris! Elle m'a appris à apprendre.

Je l'ai rencontrée à un moment clé de ma vie, et depuis on ne s'est plus quittées.
A l'heure où je vous parle, je suis chez elle.
On a un passé commun, on a vécu côte à côte la grossesse, la naissance de nos bébés, on a partagé nos doutes, nos fou-rires, notre émerveillement...
On a traversé parallèlement les soucis de la grossesse, les coups durs de la vie, on a gardé le cap en s'appuyant l'une sur l'autre.

Elle m'a accueillie, Elle est ma bouée, mon Amie la plus chère. Elle me donne de la force.
Elle m'a ouvert sa maison, son coeur...

Elle m'a montré que mon fils était bien plus capable que je le pensais, grâce à elle j'ai appris à lui faire confiance, à le laisser faire.

Elle me botte les fesses parfois! Si Elle voit que je panique parce que Noah veut manger son yaourt seul et qu'il repeint sa figure, sa chaise, et le sol couleur yaourt, Elle m'envoie balader.

Elle est franche, Elle ne sait pas mentir.

Elle m'a soutenue, défendue, je sais que je peux compter sur Elle en toutes circonstances. Et ça vaut de l'or...

Elle s'est occupée de Noah jeudi pendant que j'étais à un RDV médical qu'Elle m'avait obtenu, hier quand j'étais malade, ce matin quand il s'est réveillé avant 6h, réveillant par la même occasion ses enfants à Elle.

Son mari est resté 3 heures dans les bouchons pour aller chercher le mien.

Je n'oublierai jamais tout ce qu'Elle a fait, tout ce qu'Elle fait pour moi, pour nous, j'ai si peur qu'Elle ne sache pas à quel point je lui suis reconnaissante, et à quel point Elle fait partie de moi maintenant...



"L'amitié, c'est un même esprit en deux corps."

Oui, Sabrina et moi, ça doit être ça!

11/20/2007

J'ai testé pour vous: "Ma face aux Maternelles"

J'avais répondu à l'appel à témoin un peu à l'arrache, "les petits maux de la grossesse" disait l'annonce...

Après quelques coups de fil, le rendez-vous est pris pour le jeudi 25 octobre au studios de Boulogne-Billancourt!
Je m'arrange (merci Sabrina de m'avoir hébergée!) et m'y voilà, après la bagatelle d'une heure et demie de bouchons pour faire vingt kilomètres en taxi!

Case ravalement de façade et domptage de crinière folle (j'aurais pu témoigner dans "je suis moche mais je me soigne"), et hop, un petit thé à la menthe plus tard, on s'installe.

Je me dis "Michelle, pense à surveiller ton langage!", je dis à la productrice que j'ai peur de dire des choses regrettables, ça serait trop bête que "les petits maux de la grossesse" deviennent "les gros mots de la grossesse", enfin moi c'que j'en dis... Après tout il reste toujours le montage.

Pendant ce temps, à Véra Cruz (en régie, en fait), Noah fait le clown, amuse les techniciens et joue à coucou-beuh avec toute l'équipe...

Tout a été enregistré très vite, quasiment sans ratage, et ça laisse un goût de trop peu... Certaines questions ont été évincées, certaines réponses ont été éludées... Je n'ai pas pu parler du blog, ni du fait que j'étais malgré tout épanouie, heureuse, que j'ai adoré porter mon fils, que je ne me suis jamais trouvée aussi belle que quand il me faisait un ventre rond...

L'humeur était donc mi-figue mi-raisin à la sortie, d'autant plus que le taxi qui nous a ramenés était tout simplement odieux et malhonnête (vive les taxis G7!), ça c'est pour la petite histoire!

A la diffusion, sentiment en demi-teinte. Pas un mot sur ma positivité, mon impatience d'être enceinte à nouveau, ni sur la césarienne, qui fait pour moi partie du tableau.

Mais en fin de compte, une jolie expérience et un moment somme toute super sympa!

Au passage, visible jusque jeudi ici: www.france5.fr

Si vous l'avez vu, dites-moi ce que vous en pensez!