12/12/2006

Pourquoi?

J'ai eu une pensée particulière la semaine dernière. Je vais vous raconter.

Ma meilleure amie a deux petits garçons. Le plus petit a 22 mois.
Lorsque son aîné avait le même âge, c'est-à-dire à peu de choses près il y a 4 ans à la même époque, nous avons passé la journée aux urgences pédiatriques de Roubaix pour lui faire passer quelques examens (il va très bien, rassurez-vous, juste une petite frayeur). Les médecins n'étant jamais pressés d'avouer leur ignorance, ils ont dû mettre une dizaine d'heures avant de nous dire "Je ne sais pas" et de faire quand même signer à mon amie une décharge pour ramener son fils chez elle!
Pendant ces heures où nous avons attendu, j'ai vu un autre enfant.

Dans la chambre voisine, il y avait un petit bébé, je ne me souviens plus trop, il devait avoir 4 ou 5 mois à tout casser. Il était malade, visiblement très encombré de la poitrine. Et il était seul... Dans un transat au milieu d'une chambre d'hôpital. Il pleurait un peu, mais pas beaucoup. Je ne me souviens plus de tout, mais jamais je n'oublierai ses yeux. Je me suis occupée de lui, un peu, mais pas trop, je n'avais pas le droit. Mais ce regard... Plein de souffrance, de tristesse, mais malgré tout plein d'amour à donner...

Quatre ans après, je suis bouleversée. Je ne sais pas, bien sûr, ce qu'il est advenu de ce petit bonhomme. Mais j'y pense.

Pourquoi?

Pourquoi une femme, et à plus forte raison une mère, ne peut-elle s'empêcher de souffrir à la vue de la souffrance d'un enfant? Pourquoi ne sait-elle pas se détacher de la misère affective qui se dégage d'un petit qui manque d'amour?
Plus qu'une histoire d'hormones, en votre coeur monte des larmes, de la colère, de la révolte...

Parce que vous avez mal. Parce que vous ne pouvez pas ne pas imaginer VOTRE enfant à la place de ce petit abandonné.
Parce que vous pensez à ces "mères" inhumaines qui délaissent, blessent, tuent, congèlent et/ou enterrent. Parce que vous pensez à ces enfants meurtris, mourrant de faim, de soif, de misère, détruits, battus, violés, ou "simplement" mal, peu ou pas aimés.
Parce que pour vous, ces horreurs sont inconcevables, et pourtant vous savez qu'elles sont réelles.

Parce que votre coeur de Maman a de la place pour aimer chaque petit enfant du monde, mais vos mains ne peuvent tous les soigner.

Et ça, c'est votre drame...


Mais s'il vous plaît, tous, parents, autorités policières et gouvernementales, ne baissez pas les bras, NE DETOURNEZ PAS LES YEUX de cette souffrance, même si elle est insoutenable à voir, tendez la main, punissez quand il le faut, réunissez les familles morcelées, soignez, soignez cette enfance blessée...



On ne peut pas changer le monde, mais en cette période de fêtes, à nous tous aussi de faire en sorte que 2007 soit moins meurtrière que 2006...

12/08/2006

Noël approche...

Et ça sera le tout premier Noël pour notre fils...
C'est con, mais ça me rend toute chose. Un truc à l'intérieur, comme un interrupteur, qui hésite entre "Enfin" et "Déjà".

Bon, pour nous, du vu et revu, on sort le sapin (qui sera artificiel jusqu'à ce qu'on m'offre un aspirateur qui aspire tout seul sans moi!), les décos, et on massacre ce pauvre petit conifère de plastique (parce que le plastique, c'est fantastique, et surtout, ça perd pas ses plumes!) jusqu'à ce qu'il ressemble à quelque chose de doré et kitsch, enfin, festif quoi.

Le petit nous a regardé faire, sans trop comprendre. Mais quand même, y a de la couleur, des machins qui clignottent, tout ça.

Il y comprend pas grand chose, mais pour nous tout a changé. Noël ne sera plus jamais Noël. Enfin, plus comme avant. C'est comme si d'un coup, c'était nous, les "grands". Nous les parents, quoi. Nous qui faisons croire au Père Noël, nous qui cachons les cadeaux, nous qui regarderons, tout émotionnés, notre enfant qui massacrera le sapin à son tour, et finira par mettre la Flèche, là-bas tout en haut, en grimpant sur son père...

Je me vois déjà, aidant Noah à écrire sa lettre au Papa Nowel, l'adressant à:
Père Noël
1 rue du Pôle Nord
PÔLE NORD.


J'ai hâte.
En même temps, non...

Noël, Nouvel An, c'est joyeux et triste à la fois, ça nous rappelle comme on s'aime et aussi comme le temps passe!


L'année dernière, nous avons passé Noël enfermés car j'étais alitée (Chéri avait quand même cuisiné des lasagnes, on n'avait pas tout perdu!). Loin de nos familles, loin de nos amis, en pensant au Noël suivant, c'est-à-dire celui-ci. Et on y est!
Cette année nous sommes 3. Pour la première fois.

C'est un peu le début d'une nouvelle ère, vous ne trouvez pas?


Cette année, donc, pas de lasagnes, mais les fêtes en famille, enfin! Ne soyez donc pas étonnés si vous ne me voyez pas entre le 23 décembre et le 8 janvier. Ben oui, c'est Noël, Nouvel An, tout ça. Vous saviez pas???