11/28/2006

Objectivité parentale.

Mon fils est merveilleux, parfait. C'est le plus beau, le plus éveillé, le plus souriant... Bref, le plus mieux. Bon. Ca, c'est dit.


Mais quand même. Il y a des "moyennes" qui sont communément admises comme étant la "norme" en matière de développement de l'enfant. Traduisez: Bébé DOIT marcher à 12 mois.


A la naissance, si Bébé ne fait pas 3kg500 tout rond, pas de quartier. Soit il est petit : « Dis donc, c’est une demi-portion ton enfant ! », soit il est proche des 4 kilos, voire plus : « Eh ben, ma parole, c’est un sacré morceau ! » (généralement suivi de félicitations à la Maman, si elle a accouché par voie basse, pour avoir réussi à sortir « tout ça »).

Plus tard, la révision régulière sera à faire chez le pédiatre, et là, vous verrez apparaître votre source d’angoisse des premières semaines de Bébé : les courbe de poids et de taille. Bébé est en dessous, au dessus, ça grimpe un peu, beaucoup, ça descend, de vraies montagnes russes… Et pourtant, vous, vous le savez que votre tout petit est en pleine forme ! Même si celui de votre "copine" Germaine est déjà, d'après elle, bien plus avancé que le vôtre! Germaine a peut-être un peu trop l'esprit de compétition...


Bref.
Si votre adorable bambin a l’heureuse idée de faire les choses un peu en avance : « C’est un petit génie cet enfant ! ». Si par contre il a le malheur de traîner les pieds (ou les dents, ou autres) : « Comment ça, il a 6 mois ? Il n’a pas de dent ? Il ne rampe pas ? Mais… Il est en retard, non ? ».
*minute de culpabilité pour les parents*



Après, ça se corse encore… Progrès psychomoteurs, propreté, acquisition du langage… Là vous avez le choix : Bowlby, Piaget, Freud, Laurence Pernoud, Françoise Dolto… Trouvez-en deux qui disent la même chose (bon courage !) et vous avez gagné !


Réflexion… Vous demandez à vos parents de fouiller dans votre vieux carnet de santé, et dans leur mémoire, et généralement vous allez apprendre que vous avez eu votre première dent à 9 mois, que vous avez marché à 15, etc. ou au contraire, que vous étiez carrément précoce en tout, « C’est bien mon fils/ma fille », commentera votre Maman, les yeux pleins de souvenirs… Fiables ou non ?


Peut-on être objectif envers ses enfants? Le débat est ouvert!

11/11/2006

L'angoisse de la page blanche.

Eh oui, ça arrive à des gens très bien, la preuve.
En fait, ce ne sont pas les sujets qui manquent, mais plus le temps et les idées pour les étoffer...

J'aime écrire. J'ai toujours adoré ça, aussi loin que je m'en souvienne. C'est une façon tellement naturelle de faire passer les émotions, ça coule tout seul, c'est un peu old fashionned, "ça sent bon le meuble de Provence", comme dirait ce bon vieux philosophe JC VanDamme.

Ecrire, c'est parler, mais en mieux. On le dit, les paroles s'envolent et les écrits restent. On peut écrire comme on parle, du moins, on peut essayer, et pourtant ce n'est pas la même chose. C'est plus réfléchi, plus construit. Et en principe, quand on parle, on sait qui nous écoute, ce qui n'est pas le cas lorsque l'on écrit. Combien de gens vont lire ce message? 5? 10? 50?? C'est un mystère... Et j'adore le mystère!

Vais-je un jour imprimer ces pages pour les faire lire à mon fils? Peut-être... Vais-je un jour délaisser puis arrêter ce blog? Sans doute. Pour l'instant, je l'aime, c'est un peu de moi, un peu de nous, c'est une trace de ces derniers mois, bien que je n'aie pas forcément besoin de cela pour me rappeler chaque instant de cette belle aventure...

Pour l'instant, il m'aide, c'est un dialogue avec moi-même qui me permet parfois d'avoir un peu de recul sur tout ça.
En plus, c'est un formidable tremplin, puisque très bientôt vous pourrez lire un peu de ma prose ailleurs que sur internet...

Suspense...



En attendant, mieux que des mots...