4/14/2012

Vis ma vie d'ESI (si t'es cap)

La chirurgie, c'est trop joli.
La chirurgie, ça change la vie.
La chirurgie, c'est fini!

Cinq douces et dures semaines de travail acharné et de kilomètres avalés, j'étais à fond dedans, cavalant entre perfusions, pansements, drains, piqûres, lits, dossiers...
J'ai appris, j'ai compris, j'ai pris des claques, j'ai pris sur moi, j'ai pris SOIN.

En gros, j'ai kiffé!

Retour à l'école, atterrissage brutal, pression, et mal aux fesses de rester assise sur une chaise...


Je ne pense pas vous avoir dit encore ici à quel point une formation de soignant est décidément tout sauf humaine. Les soignants sont parfois aussi indifférents entre eux qu'ils sont soignants avec les autres.

La formation en soins infirmiers a été complètement remodelée en 2009, avec son lot de "C'était mieux avant!" et de "T'es du nouveau référentiel? Pfff!"... La réforme a causé pas mal de pagaille dans les services à chaque arrivée de stagiaires, supprimant les théâtrales Mises en Situation Professionnelle (les inénarrables MSP...), alourdissant le bagage théorique, bref, accueil en stage parfois mitigé, des équipes qui ont PEUR de voir arriver les nouveaux diplômés tous frais de cette année (les premiers de la réforme), et ce texte.
Ce texte sur les quotas d'absence, qui fait que 80% de présence obligatoires sont nécessaires pour être présenté aux évaluations des unités d'enseignement (exemple: il y a 10 heures d'enseignement pour une matière M, si vous manquez 2 heures - c'est vite fait! - vous allez d'office au rattrapage. Parallèlement, si vous ratez 20% d'un stage, même punition: rattrapage, autrement dit stage sur juillet/août).
Et là-dessus, toutes les absence se valent, c'est-à-dire que: que vous soyez absent parce que vous êtes malade, parce que votre enfant est hospitalisé, parce que votre voiture a décidé de vous lâcher, ou parce que vous avez eu la flemme de vous lever ce matin-là et que votre chien avait mangé votre devoir, c'est kif-kif.

En bref, un virus pourri, une grève des instits, votre maison qui brûle, votre chat qui meurt (ou l'inverse), et c'est la merde pour des semaines.

Le tout, pour zéro virgule zéro euros par mois pour l'instant (et pas beaucoup plus après).

Et le pire, c'est qu'on y va, on y revient, et on en redemande. On a hâte d'être en stage, où on est l'excrément de hanneton de la hiérarchie hospitalière, corvéable à merci, mais où on peut kiffer notre race à faire un pansement bien gore, une sous-cut de rien du tout ou à enlever un drain...

Il paraît qu'on regardera ensuite derrière nous en se disant que ces années étaient fun. Alors, pour l'instant, j'ai envie de dire que j'y crois moyen.
Mais n'empêche, je ne cèderai pas ma place ;)


3 commentaires:

Emilie L. a dit…

On sent bien que tu as ça dans la peau, alors accroche toi même si ce n'est pas toujours facile, surtout avec les missions de femme et de maman en parallèle. Courage, et continue de prendre ton pied !

Anonyme a dit…

Bonjour! JE ne sais pas où tu es en formation...je finis ma 2ème année, et je suis aussi maman...de 4 mouflettes...je suis à 1h d'un partiel...j'en ai ras le bol...mes yeux tirent et j'ai une tête horrible, des cernes en veux tu en voilà, je fais des nuits pourries...je suis au bord de la crise de nerf ou de l'endormissement...je ne sais plus trop...mais comme tu le dis, c'est chouette! :D mon blog si çà te dit de garder le contact: http://lapetitenature.canalblog.com/
Bon courage...

Poopsy a dit…

j'aurai pu écrire ce billet!

Courage pour la formation!