Ouais, c'est l'adage.
Une sorte de croyance de bonne femme veut qu'avoir un enfant coûte une dent à la mère. Vous allez me dire, c'est métaphorique, c'est comme dire "ça m'a coûté un bras" ou "les yeux de la tête" ou "la peau du derche".
Mais là, non.
Donc, voyez-vous si vous avez bien suivi et tout bien calculé, j'ai deux enfants. Et, et j'ai une pensée émue envers les mères de familles nombreuses en avouant cela, j'ai deux dents plus bonnes à rien sauf à me faire mal.
J'allais dire que ça a commencé quand j'attendais Robin. Mais bon, OK, soyons francs j'ai hérité d'un gène "dents de merde" avec option "prise d'actions dans un cabinet de dentiste qui rapporteront bonbon" (sans mauvais jeu de mots). Bref.
Un beau jour (ou peut-être une nuit, copyright Barbara), une de mes dents du fond cassa. Pouf(fe). Enceinte, je me dis que ça attendra. Tiens, elle part par petits morceaux la gueuse. Tant pis.
Vous connaissez la suite, accouchement, bébé, blablabla, pas le temps.
Août de cette année, v'là t-y pas que je me réveille la bouche en feu, pinaize les dents c'est l'organe le plus petit du corps humain mais proportionnellement SA MERE COMMENT CA FAIT TROP MAL!!!
Et c'était de l'autre côté, en plus. Ouais, sous une couronne même (j'avais prévenu que j'avais pas des dents de championne). Ca pulse, ça brûle, ça vrille, je ne peux plus fermer la machoire... J'appelle tous les cabinets dentaires de la région. On m'apprend que les urgences dentaires ça n'existe pas, "Le cabinet sera fermé pour les vacances", "Ah nan là c'est pas possible", "OK je vous donne un rendez-vous en super urgence, dans une semaine, parce que c'est vous", et partout, partout: "Attendez dimanche et allez voir le dentiste de garde!" Mais on est MERCREDI espèce de grognasse!! J'peux crever la gueule ouverte (puisque de toute façon elle ferme plus!). Je ne dors plus, je ne mange plus, je me nourris d'anti-douleurs, et prends mon mal, mon affreux mal, en patience. Je tiens ainsi jusqu'au samedi soir. Ou je finis, en pleurs, par consulter un médecin de garde, qui me fait "gentiment" remarquer qu'il n'est pas dentiste. Sans déc?! Il me fait une ordonnance (paracétamol, ibuprofène et antibiotiques), et je pars vers la pharmacie de garde la mort dans l'âme.
Comme on se sent seul dans ces moments-là... On a cette impression que la douleur ne s'arrêtera jamais, que personne ne peut vous aider...
Le pharmacien m'accueille, un peu mécontent de se lever pour du Dolipr*ne mais soit. Il me jette un oeil torve et m'assène: "Vous avez bien compris? Le médecin a écrit sur le bas de l'ordonnance 'Arrêt de l'allaitement obligatoire' hein?"
Il a écrit quoi??? De quel droit, et dans quel but? Les trois médicaments prescrits ne sont pas contre-indiqués. Je le sais, j'ai vérifié. De toute façon je ne serai pas soulagée ce soir, c'est tout ce que je vois. je déverserai mon dégoût plus tard.
Je rentre à la maison au milieu de la nuit, épuisée, douloureuse. Je prends mes cachets, bonne fifille, j'applique des glaçons sur ma joue, et, finalement, je sombre.
C'est une autre femme qui s'est réveillée le matin suivant, ma courone ne bouge plus, je peux fermer la bouche, j'ai mal mais c'est insignifiant!
J'irai quand même chez le dentiste de garde demain matin, me dis-je. Courageuse, car seule avec les deux trolls. Trois dentistes de garde le dimanche dans la région. Un seul qui répond au téléphone. Damned.
Je nourris, habille, embarque mes p'tits couillus, et nous voilà partis chez le dentiste de garde, à une heure de route de la maison, rejoindre dans la salle d'attente tous les maux de dents de la région regroupés là, puisque les autres médecins ne répondent pas aux appels.
Le dentiste était cool, mais n'a rien pu faire à part une radio. Il faut attendre que les antibios agissent et aller voir votre dentiste! Sans déc??!
J'ai beaucoup moins mal et je suis résignée, alors qu'il en soit ainsi.
5 jours plus tard la remplaçante de mon dentiste m'accueille, m'enlève la couronne (aïeuuuhh), creuse la dent cassée et infectée dessous (woh purée sa maman remets de l'anesthésiaaant), et... Me donne rendez-vous en décembre. Sans déc??! Elle me met un pansement sur ce qui reste de dent, devant mon insistance à ne pas vouloir rentrer chez moi avec un cratère à la place de la dent pour les quatre prochains mois! Sans compter mon AUTRE dent, de l'AUTRE côté, qui est cassée en morceaux et de toute évidence irrécupérable.
Ce qui devait arriver arriva. Ca a recommencé la semaine dernière. Même que c'est la maman de Chéwi qui m'a avertie que je ressemblais à s'y méprendre à un hamster qui vient de se faire opérer des dents de sagesse. Avec des drôles de trucs sur la gencive en plus. Le dentiste que j'ai vu en urgence et qui n'a, quelle surprise, rien pu faire, a parlé de cellulite. Non non, pas celle à laquelle vous pensez. C'est un truc vraiment pas cool apparemment.
Depuis, mon dentiste ne répond même pas au téléphone alors que je crève d'envie de lui dire ce que je pense de sa remplaçante et des dentistes en général, là tout de suite. De façon très imagée. Pire, je suis passée devant le cabinet ce matin, bien décidée à y faire le pied de grue jusqu'à ce qu'il m'enlève ces deux dents que je tiens pour personnellement responsables de tous mes malheurs, et c'était tout fermé.
Ca devra attendre lundi, donc... Au mieux.
Vous allez dire que je raconte ma vie et qu'on s'en fout, et vous aurez raison. Fallait que ça sorte!
1 commentaire:
Manifestement, c'est plutôt les dents qui devaient sotir... T'en es où ?! Et TU es où ? Tes écrits me manquent...
Bises
Lolie
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