11/14/2015

We are the lucky ones

Aujourd'hui, une part de moi se sait chanceuse.
J'ai une famille, des amis, un toit sur ma tête, de la nourriture dans mon assiette.
Je vis dans un pays LIBRE où mes enfants peuvent aller à l'école et décider s'ils seront constructeurs de Lego ou pilotes d'avion pour mieux voir les trains d'en haut.
Je vis dans un pays que je n'ai pas besoin de fuir avec mes enfants dans un radeau de fortune.

Aujourd'hui, mon pays que j'aime pleure et mon coeur saigne, et inversement. POURTANT, j'ai aussi la chance de n'avoir pas perdu de proche. Je ne dis pas que je n'ai perdu personne que j'aime, parce qu'au fond, on est bien censés s'aimer tous les uns les autres, et que dans l'absolu, j'ai perdu au moins 128 concitoyens du monde.

Il faut savoir à la fois panser ses plaies et se relever. Faire le deuil, et ne pas se laisser mourir sous les coups terroristes. S'entraider et ne pas alimenter de haine ou de désir de violence.

Nous avons la chance d'être une belle nation, je veux croire que nous sommes et restons un pays ouvert et intelligent, je veux croire qu'à nouveau nous sourirons, rirons, je veux croire que nous avons de la chance de VIVRE.

Je veux croire que nous ne sommes pas que des victimes et que demain est un autre jour.