11/05/2011

Yes We Can!

Il y a 3 ans, l'histoire était en marche... Et mon tout-petit, mon bébé-surprise, mon deuxième petit soleil plus brillant que le soleil, arrivait enfin...

Il y a 3 ans, j'ai gravi une montagne, j'ai couru un marathon, j'ai livré une bataille contre et avec mon ventre, un combat "sans arme ni violence", un combat sous la forme d'une fête, d'une fin, une révolution, un séisme...

Il y a 3 ans, le ciel s'allumait chez nous, les Américains s'endormaient après la liesse, c'était un matin de novembre comme un autre, et pourtant tout avait changé.

Il y a 3 ans, nous étions enfin 4.


Du fin fond de notre petite maternité Normande, j'avais l'impression d'avoir changé le monde. Je me sentais prétentieuse mais ça n'avait pas d'importance. Nous étions forts, nous avions réussi!

Il y a 3 ans, j'ai pensé que tout nous avait menés jusqu'à cet instant, cette seconde, tout n'avait été que chemin jusqu'à cet endroit, ce moment, cette illumination que fut Ton arrivée, mon "tout-petit" Mister R. de 4kg190. Notre histoire, nos rires, nos peines, nos colères, la merveille de l'existence de ton grand frère (à défaut de celle de sa naissance...), et enfin, Toi.

Je ne me lasserai jamais de repenser à, de raconter, de relire ton arrivée.
Camille Laurens écrit "On ne revient pas de la naissance, on y reste, on y est toujours."
J'y suis toujours... et je n'en reviens pas. Je ne veux pas en revenir. Je puise mon énergie dedans, grâce à vous trois mes hommes, pour vous trois.

Oui mon petit bonhomme, tu as changé tout ça, tu es tout ça, et je dois m'y faire, tu as 3 ans déjà.



Et si comme moi, tu ne t'en lasses pas... Ou si tu as raté les épisodes précédents (mécréant!):

11/02/2011

J'ai mal aux pieds.

J'ai mal aux pieds parce que j'ai mis des chaussures très inconfortables. Je mets toujours des chaussures qui me torturent les pieds quand on enterre quelqu'un que j'aime...
Je me permets un petit plagiat mais mes mots seuls ne sauraient dire la peine qui fut la nôtre en ce lundi qui aurait pu, qui aurait dû, être comme tous les autres, et qui fut larmes, obscurité et absence... Au revoir Tonton, j'espère que tu as trouvé ton Champamé là-haut.

"Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
Empêchez le chien d’aboyer pour l’os que je lui donne,
Faites taire les pianos et sans roulement de tambour,
Sortez le cercueil avant la fin du jour.

Que les avions qui hurlent au dehors
Dessinent dans le ciel ces trois mots : Il Est Mort,
Nouez des voiles noirs aux colonnes des édifices,
Gantez de noir les mains des agents de police.

Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,
Ma semaine de travail, mon dimanche de sieste,
Mon midi, mon minuit, ma parole, ma chanson,
Je croyais que l’Amour jamais ne finirait : j’avais tort.

Que les étoiles se retirent ; qu’on les balaye ;
Démontez la lune et le soleil,
Videz les océans, arrachez les forêts ;
Car rien de bon ne peut advenir désormais."

Wystan Hugh Auden (1907-1973)